Chers colistiers,
Je viens de découvir ce site et vos messages... Vous allez rire, j'ai tapé "sueurs nocturnes" + Canabis sur google et me voilà...
J'aimerais vous communiquer le contexte dans lequel j'ai commencé, il y a un an et demi seulement, une consommation de canabis. Il me semble que cela pourrait donner des idées sur le "pourquoi"... L'une d'entre vous insistait sur l'intérêt de se poser la question du pourquoi, condition peut-être nécessaire à la réussite du sevrage.
Mes parents se sont séparés lorsque j'avais deux ans et demi. J'ai 31 ans aujourd'hui et je n'ai jamais eu de nouvelle de ce père qui m'a donné la vie. Je ne suis même pas né par hasard, mon père et ma mère s'aimaient et désiraient un enfant mais...
J'ai donc décidé d'arrêter d'attendre et suis parti à sa rencontre. J'ai fait sa connaissance il y a un an et demi. Depuis rien a changé mais tout est différent, comme si le "manque de père" était encore plus grand maintenant que nous nous voyons et entendons 3 ou 4 fois par ans, depuis que j'ai fait la connaissance de mes deux demi sœurs de 3 et 13 ans qui vivent auprès de lui...
Après avoir vu mon père, j'ai suivi quelques copains et me suis mis à fumer du canabis. Pour information, je n'étais pas fumeur de tabac.
Ma consommation s'est accrue de mois en mois et dernièrement je fumais 4, 5 ou 6 joints par jours préparés chacun avec une cigarette longue + une demie longue. D'abord c'était super agréable, élasion, décontraction... Je planais et en cela le canabis était un excellent anxiolytique. Mais, le besoin de me retrouver dans cet état second s'est fait sentir de plus en plus. Petit à petit l'effet apaisant du canabis s'est estompé. J'ai donc augmenté ma consommation jusqu'à ce que la prise de canabis déclenche l'angoisse. D'anxiolytique le canabis est devenu anxiogène.
J'ai arrêté deux semaines il y a quelques mois et de nouveau il y a 15 jours. Arrêt facilité par une "panne de canabis"... Depuis? Je me réveille toutes les nuits complètement trempé, agité, angoissé. Pas mouillé... TREMPE!!! Draps et couettes compris... Ceci pour insister et faire s'interroger les personnes indiquant qu'il n'y a aucune dépendance physiologique au canabis et ses composantes chimiques. Nous sommes plusieurs ici à décrire ce symptôme, il serait peut-être tant de l'entendre.
Beaucoup de témoignages concourent à dire que l'arrêt complet, pur et simple, est la solution la plus efficace, même si c'est très dur.
Moi qui n'ai jamais fumé ni bu ni consommé aucune drogue de ma vie, je peux vous décrire avec précision ce qui a changé depuis un an et demi... Neurasthénie, envie de rien sauf de planer, tout peut désormais être remis à demain. Difficultés de concentration, émotivité accrue (notamment en public, au bureau), lapsus nombreux, perte du fil de mes pensées, trous de mémoire, sommeil perturbé, vie oniriques perturbée...
Quant au soutien psychologique, il me semble que c'est important. Je vois quelqu'un. Pourquoi se priver de ce soutien au moment où l'on est le plus vulnérable, à savoir AVANT (moment où l'on prend la décision de...) et PENDANT le sevrage?
Pour ce qui est des sueurs nocturnes chez les personnes n'ayant pas arrêté mais consommant beaucoup et depuis de nombreuses années, on peut imaginer, je suppose, des périodes de manque pendant la nuit???
Bon courage à tous,
Michel - Paris