Bonjour à tous et bonne année (il est encore temps, n'est-ce pas).Les épisodes précédents: http://www.atoute.org/dcforum/DCForumID12/4479.html
Mise au point: Je fais ce point tous les mois pour donner de la visibilité avec une expérience concrète à ceux qui arrêtent. Je ne tiens pas à dire que je suis exceptionnel, et encore moins à prétendre que tous doivent partager mon expérience.
Ce quatrième mois a principalement vu deux choses:
1 - La certitude que le sevrage est totalement terminé
2 - La visite non guidée et en détail des enfers (après la descente)
Sevrage
Les fêtes de Noël et du nouvel an ont été un test grandeur nature de ce que je pressentais déjà le mois dernier... Il est possible d'avoir une vie sociale normale avec les fumeurs, discuter avec eux sans avoir aucune envie. C'est navrant pour eux qu'ils puent du bec comme ça, mais à part ça aucune appel de la clope. J'aurais été aussi à l'aise au milieu des membres du club des mangeurs fous de malabars.
Les envies ne sont pas vraiment des envies. Ce sont des pensées qui flottent soudain dans l'air tels des fantômes éthérés. Elles ne résistent pas deux secondes à une pensée positive du genre "Crétin!". Mais je dirais qu'une ou deux fois par semaine l'une d'entre elles me passe par la tête. Je me suis même retrouvé à me passer une cigarette sous le nez pour humer le tabac. Ca sent bon! Mais ça ne donne pas envie de l'allumer.
Au final, sur la durée, il faut rester armé et ne jamais descendre la garde. L'ordre mental "Plus une seule" doit être réactivé.
Le côté super positif c'est le retour du grand air dans les poumons et les neufs étages du parking souterrain en courant. Je ne rate pas une occasion de le faire, et j'arrive en haut suant, à bout de souffle, et heureux comme un gamin
Les enfers
Pour rester dans le sujet du forum, je dirais que contrairement à ce que j'avais toujours cru, j'avais commencé à fumer en guise de palliatif à un problème psychologique. Ca a très bien marché pendant vingt ans jusqu'à ce que j'arrête de fumer. Là, le problème sous jacent est réapparu tel qu'il était mais plus fort de vingt ans lui aussi. Et c'est pas simple.
A ceux qui se sentiraient possiblement dans le même cas, je leur conseille très vivement d'en parler à leur médecin généraliste qui lui saura poursuivre en médication ou en faisant appel à un spécialiste.
Enfin, là aussi il faut positiver. Les troubles psy sont le signe de transformations mentales. Ces transformations sont plus ou moins douloureuses suivant les personnes, mais elles sont nécessaires. Un peu comme l'adolescence. En fonction de ce que j'observe sur moi et sur un certain nombre de connaissances et d'amis, il semblerait qu'il y ait une nouvelle mue psychologique aux alentours de la quarantaine. Il ne faut pas nécessairement lui résister.
Conclusion
Bon courage à tous, surtout aux nouveaux venus, c'est tout à fait possible de s'arrêter de fumer. Quelle que soit la méthode que vous aurez choisie ce sera la bonne car c'est la décision qui compte. En cas d'envie de fumer soyez sûr qu'elle ne durera pas. Le sevrage physique est très dur les 5 premiers jours, et quasi terminé en trois semaines. Et gravez dans votre esprit votre détermination: "Plus jamais de clope! Quoiqu'il arrive, plus jamais, de ma vie!". Laissez tomber ces histoires de volonté, mais renforcez sans cesse cette détermination.
JC