Résumé des saisons 1 et 2 : Le 1er janvier, à 35 ans, après 13 ans de fumette à 2 paquets par jour, je décide d’arrêter de cloper. Des patchs durant le premier mois m’ont permis de bien tenir le coup à l’exception de 2 ou 3 écarts pendant les dix premiers jours d’arrêt. Pour le deuxième mois, je vole sans filet. Plus de patchs : seule la volonté compte dorénavant… Mais plus facile à dire qu’à faire, je craque une seule fois mais quelle fois : bourré, je trouve moyen de me fumer un paquet entier en l’espace de 4 heures !!! Désespéré, je décide de rentrer au couvent et de revêtir le voile. Plus de sorties, plus d’alcool fort, plus de sexe… 76 kg au jarret, des poils aux pattes, Sœur Luc est née ! J’ai été complètement speed toute la journée. C’était ma dernière journée ouvrée avant mon départ comme dirait l’autre, et j’ai dû passer 10.000 coups de téléphone à droite et à gauche pour boucler l’organisation de mon reportage.
Y a toujours pleins de merdouilles de dernière minute : des nuits d’hôtels pas confirmées, des nuits d’hôtel mal confirmées, des nuits d’hôtel pas réservées du tout… Sans compter des gens, que je dois rencontrer et/ou interviewer, qui avaient dit qu’ils rappelleraient et qui à J-2 du départ ne s’étaient toujours pas manifestés. En plus, je devais boucler mon carnet de route avant 17 heures car après y avait une boum au bureau.
Bref c’était la pagaille ! A 13 heures passées, j’étais toujours en train de m’affoler chez moi alors que j’aurais dû être au bureau depuis midi !!!
J’ai fini de tout boucler tant bien que mal à… 19h00. Il me restait donc 1h pour profiter de la fête organisée dans ma boîte (nous avons une galerie d’art et tous les 2 mois il y a un vernissage).
Je suis descendu au cocktail voir ma collègue qui, après 3 coupes de champagne, était déjà toute rougeaude et rigolait toute seule. Je l’aime bien ma collègue. Elle vient me rejoindre dans le Sud lors du reportage. Je pense que l’on va bien picoler et se marrer tous les deux… Un jour, je vous en dirais plus sur elle…
Au cocktail, y avait pas d’ambiance. Il devait y avoir en tout et pour tout une trentaine de personnes alors qu’au dernier vernissage que nous avions organisé en décembre dernier, ça frôlait l’hystérie générale avec plus de 300 personnes. C’est simple, ce soir, même les pique-assiettes habituels n’étaient pas là. Faut dire que c’est aussi une drôle d’idée d’organiser ça un vendredi !
Ce qui m’a contrarié le plus, c’est que même mon DG n’était là. J’aurais bien aimé me la péter devant lui en ne fumant pas. Parce que mon DG a toujours été horrifié lorsque, entrant dans mon bureau à l’époque où je travaillais sur site en permanence, il découvrait mon cendrier débordant de mégots et me suppliait de bien vouloir arrêter de fumer pour mon bien (il est très paternaliste mon DG).
Tellement que l’ambiance était mollassonne que je n’ai même pas eu le cœur à picoler. J’ai pris une coupe de champagne pour faire bonne figure et… chose surprenante, je n’ai même pas pensé à la clope qui aurait pu l’accompagner. Pourtant, il y en avait des fumeurs !!! Bon c’est un premier pas. Finalement ma vie de couvent me fait du bien. Et je suis de plus en plus persuadé que cette période d’abstinence – pour ne pas dire chasteté - était nécessaire pour moi, grand fêtard devant l’Eternel !
Je finirais par raconter ma grosse te-hon de la journée qui restera gravée dans les annales professionnelles.
J’étais en train de m’exciter à mon bureau lorsque je reçus un mail du comptable de ma boîte qui me reprécisait qu’il fallait que je fasse établir mes factures au nom de « Bisounours Action Casimir » et non pas au nom de « Dorothée Action Casimir », que si je ne savais pas fallait que je me renseigne en interne, et qu’à cause de mes conneries la boîte allait devoir débourser 13,5 € de frais pour rectificatif de facturation.
Mon sang ne faisant qu’un tour, je lui ai répondu aussitôt en lui disant qu’il fallait se mettre au diapason et que l’on m’avait toujours dit que je devais établir mes factures au nom de « Dorothée Action Casimir », alors pouet pouet !
De plus, qu’étaient ces 13,5 € mesquins ? alors que je venais de passer ma semaine à faire économiser à la boîte plusieurs dizaines de milliers d’euros !!!
J’appuie sur le bouton « Envoyer » et subitement, je me rends compte qu’effectivement j’étais complètement en tort et que je m’étais grave trompé en faisant établir plusieurs factures au nom de « Dorothée Action Casimir ».
LA TE-HOOOOOOOOOOON !!!
Evidemment le comptable ne s’est pas privé en me retournant un mail bien sarcastique. Ce en quoi, je lui donne tout à fait raison !
Thar
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