Résumé des saisons 1 et 2 : Le 1er janvier, à 35 ans, après 13 ans de fumette à 2 paquets par jour, je décide d’arrêter de cloper. Des patchs durant le premier mois m’ont permis de bien tenir le coup à l’exception de 2 ou 3 écarts pendant les dix premiers jours d’arrêt. Pour le deuxième mois, je vole sans filet. Plus de patchs : seule la volonté compte dorénavant… Mais plus facile à dire qu’à faire, je craque une seule fois mais quelle fois : bourré, je trouve moyen de me fumer un paquet entier en l’espace de 4 heures !!! Désespéré, je décide de rentrer au couvent et de revêtir le voile. Plus de sorties, plus d’alcool fort, plus de sexe… 76 kg au jarret, des poils aux pattes, Sœur Luc est née ! Ayant passé la fin de la nuit précédente au poste de police pour alcoolémie au-dessus de la normale (je vous rassure, je n’ai quand même pas fini en cellule de dégrisement !), je suis rentré me coucher super tard, ou plutôt super tôt.
Couché à 7h30, j’ai été réveillé à midi par le Lolo qui venait d’aller voter et à qui j’avais proposé une balade « boulot ». En effet, il fallait que je m’intéresse aux pois chiches et aux cerisiers de l’arrière-pays montpelliérain. Une bonne excuse pour découvrir le Haut-Languedoc.
Arrivé à Carlencas, sur la zone de production des pois chiches, nous avons vu… rien. Carlencas est en fait un bled complètement paumé dans lequel on ne trouve pas la moindre trace de pois chiches sinon dans la cervelle de quelques autochtones peu inspirés. Un peu dépités, nous avons alors vite filé vers Bédarieux à la recherche du plus grand verger de cerisiers d’Europe. De grands vergers de cerisiers, ça doit quand même se repérer de loin non ?!?
Arrivé à la Tour-sur-Orb, sur la zone de production des cerises, nous avons vu… rien. C’est à croire que nous sommes victimes d’une hallucination ! Après les pois chiches, c’est au tour des cerises… Et puis là, pas question d’aller en trouver dans le cerveau des autochtones !!! Dépités, nous sommes allé nous ressourcer dans un petit café local.
C’est chouettos, les cafés des petites villes de province. Dans un coin, il y avait les amateurs de tiercé qui suivaient à la télé, haletants, l’arrivée d’une course et, dans un autre coin, il y avait les amateurs de rugby qui suivaient sur une autre télé, tout aussi haletants, un match France-Ecosse (je crois que c’est ça mais je ne suis pas super calé en sport). Comme la bière a des vertus diurétiques, nous n’avons cessé de déranger tout ce petit monde en passant devant les écrans télé pour aller au pipi-room. Pipi-room qui, soit dit en passant, était particulièrement moderne avec tout un équipement pour handicapés. Ce qui est assez surprenant dans ce genre de bled.
J’ai oublié de préciser, qu’au comptoir, trônaient 2 magnifiques et plantureuses femmes d’un certain âge. Elles étaient si aguichantes que nous avons fini par nous demandé si nous n’étions pas tombé dans un bar à tepus, tenu par ces deux maquerelles !!! D’autant plus que, dehors devant le café, traînait toute une bande de motards affamés…
Après 2-3 bières, nous sommes repartis à la recherche des cerisiers perdus. Finalement, nous les avons trouvés mais grosse déception… 1. ils n’étaient pas encore en fleurs, donc au niveau des paysages et des photos ça craignait du boudin et 2. ils avaient été abandonnés voire arrachés donc moyen au niveau d’une information intéressante à traiter.
Nous sommes donc rentrés sur Montpellier tout penaud avec quand même la grosse satisfaction d’avoir vu de beaux paysages, d’avoir discuté pendant de longues heures et de nous être découverts encore un peu plus.
Thar
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c'est cool de pouvoir relire les anciennes chroniques, merci!