Que savons nous exactement des besoins en protéines des personnes agées ? Faut-il conseiller une supplémentation systématique ou au contraire craindre l'effet délétère d'un apport azoté excessif ? Cet article bien documenté fait le point sur les maigres données dont nous disposons, et se garde prudemment de faire des recommandations dans sa conclusion : "(...) Enfin, une étude récente <28> indique le bénéfice médico-économique d’une supplémentation protéino-énergétique chez des sujets âgés dénutris ambulatoires.
Cependant, le message est plus qualitatif que quantitatif : il est clair qu’il faut supplémenter en protéines le sujet âgé fragilisé, parce que ses apports spontanés sont insuffisants, mais personne n’est capable de dire de combien. On sait également que pour obtenir un effet nutritionnel donné chez un sujet âgé dénutri, il faut fournir d’avantage de protéines qu’à un adulte jeune <29> (et il en est de même chez l’animal <12>) sans qu’il soit possible d’avancer des données quantitatives.
La sarcopénie est actuellement un processus inéluctable avec l’avancée en âge. Sera-t-elle inévitable dans le futur dès lors que i) les gériatres appréhendent son importance comme facteur de morbidité, ii) la physiopathologie de ce processus est comprise, et iii) qu’il existe des outils nutritionnels " thérapeutiques " pour la combattre ?"
La suite sur :
http://www.cerin.org/periodiques/choledoc/choledoc_68.asp
"Apports protéiques chez la personne âgée : les ANC et au-delà"
Auteur : Luc Cynober,
Service de Biochimie A, Hôtel-Dieu, AP-HP et Laboratoire de Biologie de la Nutrition EA 2498, Faculté de Pharmacie – Université Paris V
Niveau de preuve : sans objet en l'absence de recommandation
Intérêt : 10/20 du fait de l'absence de conclusion pratique. (mais il est toujours intéressant de savoir que l'on sait peu de choses...)
Commentaire : l'un des intérêts de cet article est de rappeler que les Apports Nutritionnels Conseillés sont ceux qui correspondent à la couverture des besoins de 97,5% de la population, et ne sauraient être assimilés à un quelconque "minium vital". Une part importante de la population peut n'avoir besoin que d'une part réduite des ANC.
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Dr Dominique Dupagne
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