Bonjour Fande,j'ai fait une thérapie d'inspiration analytique pendant deux ans et demi. Le bilan, c'est que ça a été un beau gâchis, ça m'a fait beaucoup de mal, je ne supportais pas le silence, la froideur et l'indifférence de mon psy, les séances m'enfonçaient, je ne me sentais absolument pas soutenue, au contraire, je me sentais vraiment seule à pleurer et souffrir devant quelqu'un qui ne réagissait pas.
Depuis que j'ai changé de psy, ma vie a chnagé aussi pour prendre une meilleure tournure. Ma psy pose des questions, répond aux miennes, on essaye de trouver des solutions ensemble, elle me soutient, m'encourage, me fait des compliments, etc... Rien à voir avec ce que j'ai vécu avant, je ne suis plus seule face à ma maladie, j'ai quelqu'un qui me comprend et sur que je peux compter, et qui me soigne vraiment, avec qui j'avance.
A toi de peser le pour et le contre de la psychanalyse, mais ça ne convient pas à tout le monde, c'est sûr. Je sais que c'est difficile quand on est en plein dedans. Moi, j'avais peur de tomber sur un psy encore pire, et chaque fois que j'expliquais à mon psy ce qui n'allait pas, il trouvait des réponses pour me prouver que je me trompais, que le seul problème c'était que j'étais trop résistante, et quand je lui disais que j'allais arrêter la therapié, il me convainquait de rester. Maintenant, je pense qu'il m'a bien laver le cerveau et qu'il n'a jamais voulu voir les dégâts flagrants que cette thérapie avait sur moi et surtout il ne voulait pas admettre qu'il y avait autre chose qui puisse mieux me convenir que la psychanalyse.
Si ça te fait trop de mal, ne t'acharne pas trop, un psy est censé aider et pas détruire, même s'il arrive qu'on soit mal après une séance, je ne crois pas qu'en sortir détruit à chaque fois soit très normal.
Et puis avant de savoir d'où vienne les problèmes, je crois que le plus urgent pour les schizophrènes est de reprendre une vie la plus normale possible sans trop de souffrance.
Cordialement,
Laurence