Modifié le 16-12-04 à 17:14 (GMT)Bonjour,
C'est gentil ce que vous dites, mais cette fille, elle a déjà un compagnon, depuis plusieurs années. Pourtant, il m'a semblé à une époque que je lui plaisais bien. Mais cela ne veut rien dire, elle est gentille avec beaucoup de monde.
Non, c'est plutôt le fait d'avoir rencontré quelqu'un de plus ou moins familier qui m'a fait plaisir. Je ne me fais guère d'illusion quant aux relations amoureuses. Là, j'étais aussi content de la voir que mon ancien prof de sport, qui m'a reconnu ( il me savait déjà malade à l'époque ).
Je ne vis plus sur une île, David, j'ai déménagé en métropole il y a maintenant 1 an. Aussi bizarre que cela puisse paraître, je n'ai jamais été attiré par la mer, non, plutôt par la montagne. La mer me fait peur, je préfère avoir les pieds sur terre.
Sinon, moi aussi j'ai du mal à trouver la vie belle, mais on peut avoir des surprises. Si ce qui c'est produit l'autre soir avaient eu lieu il y a quelques années, ça m'aurait rendu malade, je me serais mis à délirer. Mais là, je sais que c'est le fruit du hasard, ce qui me fait penser que la vie n'est pas tracée d'avance. J'ai besoin d'être encadré pour me réinsérer professionnellement, et d'être entouré pour me réinsérer socialement. C'est pas en restant toujours chez soi, seul, qu'on peut espérer avoir une autre vie plus tard. Durant l'espace d'un instant, l'autre soir, je me suis vu de nouveau entouré d'amis, assis à une table, partageant un repas par exemple. Le problème, c'est que, bien que ça me fasse plaisir, je reste dans mon coin, je me force à dire des choses ( il n'y a rien de plus désagréable, de se forcer dans des moments où l'on devrait au contraire se faire plaisir ), ou je suis prisonnier d'un sentiment de déréalisation ( ce mot, finalement, est juste, mon psy me l'a confirmé ). Du coup, on m'invite une fois, mais pas deux. ça fout mal.
En tout cas, j'ai pu m'imaginer entouré d'amis, ce qui est déjà bien.
Je ne sais pas pour vous, mais quand la présence de plusieurs personnes ne me trouble pas, je suis content de pouvoir me taire quand je n'ai rien à dire. A deux, c'est plus gênant. La situation devient intenable. Or, j'ai remarqué qu'on préfèrait me voir en tête à tête, comme si je pouvais passer pour une mauvaise relation si on me présentait à d'autres personnes. Je crois qu'on nous met dans le même panier que n'importe quel marginal, surtout dans notre société où les apparences prennent énormément d'importance ( ça a beau être un cliché, c'est tout de même une réalité ). Je hais de plus en plus les groupes de jeunes, embrigadés dans leurs propres sous-cultures. Je manque de repères du coup. Je ne sais pas encore où trouver un minimum de reconnaissance, à part ici ou au cattp. Ce constat est déplorable. Je me demande si le fait de préférer cotoyer des personnes plus âgées est une solution, car sont-elles plus respectueuses de notre état ? Les problèmes qu'elles ont pu rencontrer les ont t-elles rendu plus compréhensives face à ceux d'autrui ? Je commence à en douter.
Toujours est-il qu'il se produit parfois des choses auxquelles on ne s'attendait pas du tout. Rien n'est écrit par avance ! Je m'accroche à cette pensée, à défaut de me sentir bien dans une communauté.
Felipe.
N.B : ce que je dis des personnes plus âgées que moi ne te concerne pas Alexia ! J'ai toujours du plaisir à te lire 