>Bonjour,
>J'ai eu un patient qui buvait jusqu'à 15 litres de bière
>"sans alcool" par jour. Son corps recherchait sa dose d'alcool.
>
>A éviter pour les abstinents. Bonjour Café Santé
Ce n'est pas "le corps" qui recherche l'alcool dans les bières sans alcool justement, Philippe, le corps n'est pas idiot :
C'est "la tête" qui recherche l'alcool parce que justement, il y a l'appellation "bière" dans ce que la personne ingurgite; Qui dit bière dit alcool (données enregistrées dans la tête) et qui dit alcool, dit ivresse dans le ressenti (angoisses anesthésiées, asphyxie spirituelle ventilée sur l'instant, coup de fouet trouvé dans l'ivresse etc...); Tant que le malade alcoolique ne s'est pas éveillé à lui même, il fonctionne comme un robot, il n'est conditionné que par des réflexes provenant de sa tête malade, et tant que sa tête n'a pas trouvé son compte, elle fait boire l'individu jusqu'à ce qu'il trouve ce qu'il est censé trouver en buvant de la bière :
L'ivresse.
C'est subtil comme histoire, je peux sembler jouer sur les mots, mais je pense que la nuance que la maladie de l'alcoolisme est avant tout une maladie mentale risque d'éviter justement cette robotisation qui fait que tant qu'on croit que l'on boit parce qu'on n'y peut rien, parce que c'est notre corps qui réclame, que c'est "physique", on ne sait pas qu'on peut agir et devenir maître de notre guérison.
Tant que j'ai cru que j'étais dépendante physiquement de certaines choses, de l'alcool, du tabac... Je me suis mise à la merci de l'alcool, du tabac, des médecins, des médicaments, de mon corps, mais je n'ai pas songé que je pouvais être active dans mon abstinence d'alcool ou de tabac.
Ca a tout changé lorsque j'ai compris que tout se passait "dans ma tête" : Dès cet instant, j'ai pu changer ma façon de penser, ce qui s'est répercuté sur mon corps ensuite, mais pas l'inverse.
Si, l'inverse m'arrive lorsque par exemple je vais soigner mon mal de dent (physique) : Je vais ensuite mieux dans ma tête.
Dans l'alcoolisme, le mal est avant tout mental (Peurs, angoisses, timidité, honte, culpabilité, refoulements, hypersensiblité...).
L'alcool n'est que le remède immédiat trouvé par les alcooliques, les cirrhoses, les problèmes physiques, les cancers qui en découlent sont les conséquences de la maladie de l'alcoolisme mais ne sont pas "la maladie"...
Je voulais préciser ce fait, Philippe, car je pense qu'il est important 
Poulou