>Accueil agréable , mais des paroles terribles :
>Tu bois , c'est ton problème ! l'essentiel c'est que moi
>je ne boive pas !
>autres paroles, lorsque que quelqu'un se présenta et dit qu'il avait
>rechuté : on lui répondit ( un ancien ) :
>je suis content que cela t'arrive car moi ca me
>fait réfléchir.!
>En fait j'étais au milieu de gens qui prêchaient la tolérance
>, l'amour et qui faisait tout le contraire dans ces
>réunions hautement élevées..
>Faite l'expérience de ces choses , du chapeau ou l'on s'inquiète
>du peu de récolte d'argent pendant ces réunions ,
Julien Bonjour Julien
Je suis sortie de l'alcool avec l'aide des A.A., mais ce que tu viens d'écrire ici me touche car j'ai moi aussi fortement ressenti les mêmes choses à maintes reprises de la part de certains participants, parfois de la part de TOUT un groupe, et je ne m'y suis jamais faite.
Je me souviens avoir traversé une période où j'allais en réunion parce que c'était le seul ancrage que j'avais dans ma vie pour ne pas rechuter, alors je m'y accrochais comme une naufragée, mais j'y allais en me sentant AFFREUSEMENT SEULE.
Tellement seule, que dans ma voiture, sur le chemin de la réunion, je m'accrochais par la pensée d'un côté à Bill et de l'autre côté à BOB, es deux fondateurs de ce mouvement, pourtant décédés depuis belle lurette :
Je me disais que s'il n'existait que ces deux alcooliques "bons" et qui m'allaient sur cette Terre, eh bien même s'ils étaient morts, c'était à eux que je m'accrocherais pour reter abstinente, et c'était avec eux que j'irais assiter à mes réunions.!
Et tout le temps de la réunions, parfois, je restais accrochée à eux par la pensée, alors que le groupe traversait une crise indéniable.
Bien souvent, un nouveau était là, ou parfois des enfants d'une alcoolique qui n'avait trouvé personne à qui les donner à garder, et j'avais ma place auprés de ces enfants que j'occupais pendant la réunion de leur mère, ou auprés du nouveau à qui je portais l'attention dont il avait besoin.
C'est vrai que j'ai souffert de cette intolérance dont tu parles, de cet égocentrisme de certains, de ces incohérences entre ce qui est dit et ce qui est réellement vécu !
Mais c'est vrai aussi que j'ai VOULU que la personne la plus importante pour moi ce soit moi et mon abstinence, que la personne en second soit ce nouveau éventuel à qui je pourrais peut être apporter l'espoir que c'est possible de sortir du fléau de l'alcool, si, me voyant en réunion, j'en étais une des preuves vivantes....
J'ai voulu m'accrocher à ce que ces deux choses soient plus importantes que ce qui ne m'allait pas, même si ce qui ne m'allait pas me dérangeait fortement, et que les personnes qui dysfonctionnaient ne voulaient pas changer leur comportement malgré ce que je pouvais dire, je me suis dit que "la Force de la Vie" se chargerait d'eux, et moi j'ai continué à m'occuper de moi, de mon programme de rétablissement, ainsi que de donner et de recevoir avec les personnes qui voulaient bien recevoir de moi et avec celles qui avaient quelque chose de bon à me donner pour aller de mieux en mieux dans ma vie sans alcool.
Mais je te comprends Julien...Se sentir seul parfois dans un endroit comme les A.A., ou se sentir usurpé par certains, ça laisse un goût amer; J'ai connu ce goût. Je l'ai lavé à l'eau de ma vie, de mes pensées et de mes actes à moi.
Bon courage et bonne Vie sur ton chemin d'abstinent quel qu'il soit. 
Poulou