Bonjour Myriam et tous..."Aide toi, le Ciel t'aidera"
Faut il rester ? Faut il partir ?
Faut il parler ou ne rien dire ?
Baisser la tête ou la lever
Face aux mots qui blessent ?
Je suis abstinente depuis le 8 AoÛt 1992, date où j'ai poussé la porte des Alcooliques Anonymes.
Nos disputes avec mon conjoint n'ont pas cessé, au contraire, elles s'amplifiaient et menaçaient ma sobriété toute neuve, j'en souffrais énormément...Plutôt que d'envenimer la situation, à chaque fois, j'appelais un autre alcoolique dont j'avais pris le numéro de téléphone en réunion, afin de "ventiler" mon trop plein d'émotion consécutif à la dispute avec mon conjoint.
Lorsque j'ai conseillé à ce dernier d'aller assister lui aussi à une réunion chez les ALANON, réunions tenues par les conjoints, famille, et proches des malades alcooliques, il m'a dit que j'étais la seule malade dans l'histoire, que c'était moi qui devais me soigner, pas lui, et qu'il n'irait dans aucune secte, lui.
(Les ALANON, les A.A. tout comme Vie Libre, Croix bleue, Croix d'Or etc...Ne sont bien sûr pas des sectes)
Au bout de 4 ans de sobriété continue de ma part, nos chemins se sont éloignés l'un de l'autre...Nous avons divorcé, nous n'étions plus dans le même monde; j'avais quitté le ring, il y était encore...
Ce témoignage est vu du bout de la lorgnette du malade alcoolique que j'étais, mais avant d'être une malade alcoolique, je suis un être humain, et comme tout être humain, mon besoin viscéral est de me sentir reconnue, de ne pas me sentir seule dans mon cas...
Si vous allez parler de vous, de vos problèmes avec votre mari malade alcoolique dans un groupe où d'autres personnes vivent des problèmes identiques aux vôtres, Myriam, où ces gens apprennent à vivre pour eux et pourront partager avec vous leur façon de se sortir de leurs souffrances, vous ne vous sentirez plus seule, et vous pourrez vous aider de la meilleure façon avec ou sans votre conjoint, parce que vous y verrez plus clair ...
En vous aidant, vous acquerrez l'attitude juste face au malade alcoolique, et vous l'aiderez, parce que d'abord, vous vous serez aidée, vous.
Bon courage sur votre chemin de vie, Myriam.
Poulou
PS. : Je connais les groupes familiaux ALANON, il y en a à peu prés dans toutes les villes, mais il doit exister également d'autres groupes familiaux dans d'autres associations, je ne vous parle que de ce que je connais...