Kalimera, (euh, je ne sais pas si ma manière de dire bonjour vous conviendra, mais bon...)Tout d'abord, merci au Dr Dupagne d'avoir créé ce forum, en espérant qu'il permettra à ceux qui le souhaitent de trouver une partie de leurs réponses aux problèmes psys qui jalonnent notre existance. Je trouve que c'est une excellente idée d'avoir ce coin d'échange où on peut aussi parler de ses problèmes face à la thérapie, je dirais meme que si il avait existé avant, j'aurais pu réglé certains problèmes avec ma précédente thérapeute et ça n'aurait peut-etre pas fini aussi mal.
Ma précédente thérapeute, venons en.
Mais d'abord, il faudrait que je remette mon histoire sur le tapis (ca parait idiot, mais si je ne le fais pas on ne va strictement rien y comprendre).
Je suis en thérapie depuis 10 ans et des gamelles, suite à de gros problèmes d'intégration en groupe, et notamment à l'école. Tout le monde pensait que c'était lié à des problèmes psys, et du coup ma mère a pensé à une prise en charge psy, en attendant de savoir pourquoi exactement. A 15 ans, la réponse tombe, surdité partielle.
Je dirais donc que cette prise en charge, bien que à l'époque etant un pis-aller car ceci n'a pas permis d'expliquer le pourquoi de ces problèmes à l'école, en groupe....
Entre mes 13 ans et mes 16 ans, je consulte donc ma précédente psy (actuellement je suis toujours suivie, meme si j'ai changé). Au début les choses se passent bien, j'avance réellement... Et suite à une histoire de lycée international, les choses se dégradent.
En effet, j'avais eu une proposition de la part de la directrice de la section italien du Lycée International de St Germain en Laye de passer en classe de 1ère (c'était l'anée où je redoublais ma 2nde) dans la section italien, jugeant que j'avais largement le niveau requis. Je décide d'en parler à ma mère, à mon père (mes parents donc), qui pensent que cette décision ne doit pas etre prise à la légère et de se donner du temps pour y réfléchir, surtout que du temps on en avait amplement puisque j'avais reçu la proposition au mois de Septembre et je devais donner la réponse au mois de Juin ! Il me parait donc naturelle d'en parler à ma psy pour en voir tous les aspects du problème. Sans compter que ce type d'établissement s'intègre dans l'idée de faire des études internationales.
Maintenant cette psy dit me dit ainsi qu'à mon père que "si ma mère refuse de me dire non, c'est qu'elle ne fait pas son boulot de mère, et que si mon père n'intervient pas il ne fait pas son boulot de père" (je retranscris ça de mémoire, ce n'est donc pas du mot à mot mais le sens global y est).
Ceci se déroule après mon séjour en Allemagne, qui évidemment s'est mal passé. Dans ma tete, je me dis que cette psy suit le meme type de raisonnement que cette nana allemande : (puisque elle est psy,) elle considère qu'elle sait mieux que mes parents ce qui me convient ou pas, et donc que si mes parents ne prenent pas la décision "juste", ce sont des mauvais parents. Elle n'est pas allée aussi loin que la nana allemande qui avait préconisé que je sois donnée à l'ASE, mais ça rejoignait le meme chemin (pour la nana allemande, surdité d'une oreille est égal à maltraitance parentale. Quand j'en ai parlé à mon orl, spécialiste de la surdité unilatérale, il est tombé de 10 km de haut car ça ne repose evidemment sur rien, si ce n'est que la recherche d'un coupable, meme si le raisonnement est absurde, mais d'un point de vue scientifique c'est du vent).
Je décide donc d'arreter avec elle, considérant que ses méthodes dignes d'un gourou de secte ne me conviennent pas. La femme de papa en lui racontant cette histoire me considère comme une menteuse puisqu'"elle est compétente" (elle est psy pour enfants, la femme de papa, super mais elle me sort une connerie à rire plutot que pleurer).
Heureusement ma mère accepte que je change de professionnel, car ma mère aussi ne peut pas accepter ce manquement grave à l'éthique. Ce qui sera fait quelques semaines plus tard.
Ok "elle est compétente" dixit le milieu, mais je considère qu'elle a commis envers moi un grave manquement à l'éthique professionnelle : elle doit aider, sans jamais se substituer au patient ni aux parents de celui-ci, elle ne doit pas chercher à imposer une décision quelle n'a pas à prendre, que ce soit dans le cadre scolaire, professionnel ou amical. Sa façon de se comporter en gourou est contraire à toute éthique professionnelle médicale ou paramédicale.
Elle n'avait jamais tenu compte : ni du diagnostic de la surdité qui avait été fait (pour elle, ceci restait du "non etre" pour reprendre Platon), ni du contexte interculturel qui régnait dans notre famille (idem, ça n'avait aucune valeur, c'était du non etre), qui sont deux éléments majeurs de ma vie.
Voilà, alors je pose ma question aux uns et aux autres : pour vous, quelles sont les règles d'éthique que doivent respecter un psy ?
Giulia