Bonjour Felipe,Je suis en accord avec plusieurs de tes propos.
Je me permet de recadrer ma phrase, qui est en lien direct avec ce qu'a exprimé Arenciel, et non pas applicable à toutes situations, dont celles que tu décris.
Quand on apporte des changements dans notre vie pour aller mieux, cela change forcément les dynamiques relationnelles autour de soi - avec la famille - nos proches - nos amis. Certaines personnes réagissent à nos changements, parce qu'elles n'ont pas initié ces changements, ne les ont pas désirés, et que pour eux, les situations d'avant leur convenaient tout à fait. La plupart finissent par s'adapter, mais pour d'autres c'est plus difficile, et souffrent de cela au point d'en faire un malheur personnel qu'ils traînent.
Je te donne un exemple personnel pour illustrer le tout: - dans ma famille, jusqu'à ce que j'entame un suivi thérapeutique, je disais rarement mes opinions, sachant que ça mettait souvent un de mes proches en colère, parce que toute idée opposée à la sienne le contrarie. Lorsque je me suis permis de m'exprimer, de m'affirmer dans mes positions, cette personne a réagit avec beaucoup de colère et de tentatives de culpabilisation du style "cela me rend malade".
Dans ce type de situations, ce n'est pas à soi à prendre le malheur de l'autre. Ces décisions sont prises non pas pour blesser autrui, mais pour se soigner, pour développer des attitudes qui sont compatibles avec la vie (merci à Pandore pour cette expression que j'aime beaucoup), en accord avec ce que nous sommes profondément. Que cela dérange ou ébranle l'autre, on peut comprendre, mais ce n'est pas à soi d'assumer le "malheur" d'autrui. Si on a su faire les démarches pour se prendre en charge et développer des attitudes plus saines pour soi, les autres sont capables d'en faire autant, cela leur appartient de le faire ou non.
Je ne parle donc pas d'être insensible à la souffrance des autres, ni de n'être pas capable d'entendre ou de soutenir un ami, un proche qui va mal - sans l'envoyer systématiquement chez le psy. Mais d'une souffrance causée parce qu'il y a eu des changements, pour soi, pour le mieux - et que ceux-ci dérangent parfois les autres, qui acceptent mal ces changements. C'est alors à eux de voir comment s'adapter au mieux et pas à soi à revenir en arrière pour faire plaisir aux autres au détriment de notre propre bien-être.
Mais je crois qu'après un temps d'adaptation plus ou moins long, lorsqu'on demeure ferme dans nos positions, les autres finissent par développer de nouvelles attitudes eux-mêmes, c'est un temps d'adaptation.
Comprends-tu mieux ce que je veux dire?
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Aloès littéraire et modératrice de Santé Psy (non médecin) |