Modifié le 24-11-04 à 18:04 (GMT)>... et dès que je trouve du nouveau..Je saurais où le poster..Promis!
Disons qu'ici, il ne s'agira plus d'infos, mais après quelques doutes, je me dis que c'est peut-être bien ici que ma drôle de question doit se trouver.
C'est un peu bizarre à restituer sur un post. Je ne promets rien, mais j'ai besoin d'en parler.Pour essayer de comprendre et savoir s'il s'agit d'un épisode dissociatif, d'un souvenir douloureux ou d'une simple coïncidence. Tout ceci est un peu confus, et n'a pas encore subi de recul
Une drôle de coïncidence
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Hier, mon meilleur ami a enfin réussi à vaincre sa peur du Restaurant Universitaire, et à force de persuasion, j'ai réussi à le convaincre pour une satisfaction réciproque pour un antécédent aux phobie sociale et TCA...Une personne passe à l'extérieur et subitement, mon ami me dt "si tu veux, je vais lui décrocher son affiche" (enfin la mienne, je prends ça avec le sourire, puisque cette personne aussi je la connaissais effectivement très bien, et cette histoire d'affiche rouge m'avait déjà fait suffisamment souffrir)
_ « A demain pour l'escalade, et si tu peux vois pour le login. »
_ « O.K. A demain. Login O.K »
Il m'est arrivé d'être incomprise, pour mon petit coup de coeur pour le forum. Une situation qui avait connu un réel mieux-être pour de nouveau être lourdement remise en question. Alors forcément un ami qui apprécie ce forum et semble être convaincu...Cela fait plaisir.
Ce matin, j'éteints le site, les fichiers et l'ordi. Bref.
Et me dirige vers le bus. Une file de voiture gigantesque m'attend...
Tiens mon ancien médecin généraliste, en décapotable rouge..Il paraît qu'il n'a plus beaucoup de clients...Les voitures se suivent et ralentissent, forcément déviations et travaux obligent, j'avance, le bus arrive de l'autre côté pour faire son tour dans la ville. Accélérons, Miss, plus vite que ça…J'arrrive à temps, mais le bus ne s'arrête pas, il passe et se bloque 5 mètres au-dessus. Décidément pas de chances, je n'ai plus qu'à traverser et à attendre qu'il fasse le tour. Le lac est devant moi, aux reflets et couleurs inondés de soleil.
Sur la gauche, la maison de mon nouveau médecin (enfin depuis un an et quelques mois déjà) et sur la droite au lieu de cascade j'aperçois une personne à-demi allongée dans l'herbe, des gens, des voitures, du bruit et de la lumière.
Une camionnette, un fourgon d'employés et deux voitures déviées.
La file semble stagnée, je ne sais plus très bien, ni pourquoi, je suis là
Des gens sont dehors, la personne dans l'herbe n'a pas l'air d'aller bien.
Je continue d'avancer sur le passage piéton, subitement j'ai envie de partir, la personne est une jeune femme, il y a un enfant. Tout d'abord cela me rappelle un autre tamponnage de moindre importance avec mon petit ami..Mon petit ami et une de ses phrases lointaines "si ça ne va vraiment pas"m'avait-il dit "jette-toi au lac." Il m'avait dit justifié après coup sur le ton de la plaisanterie...Mais..
Là le lac est devant moi. Une femme sous l'abri, parle à son fils, «La police va venir». Pin, pon..
Drôle de police, les pompiers.Le fourgon s'ouvre, on aperçoit le brancard,et trois pompiers, quel âge, quelle taille, je n'en sais rien tout s'est arrêté, j'ai aperçu le deuxième grand brun, il me regarde et là se produit comme un énorme blocage…Cet homme je ne le connais que trop bien. Il s'avance et disparaît.Trop tard, je suis partie très très loin, debout dans cet abri.
« Encore vous. C’était quand la dernière déjà? »
« Et aux urgences la décharge vous l’avez eue, ils vous ont gardé ?»
«Perte de connaissance, suivi hospitalier, sous traitement…Dernière prise, nom du médecin traitant, âge et poids quel jour on est ? »
Une autre fois « ça n’a pas l’air d’aller mieux. Vous avez perdu on dirait. Combien sur la balance?Hein! »
Un autre jour suite à une décharge ramenée domicile « Gardez courage »
Et puis cette fois où je suis restée plus longtemps dans les couloirs « la fac elle vous emmerde, ne vous occupez pas de ça. Prenez soin de vous, tant qu’il est encore temps. Vous êtes jeune »
Subitement un flash m’opprime, il est tard et nous sommes dans la voiture, après les urgences, je suis fatiguée, il est 3heures 20 du matin. Ma mère lance « Avec toi, on est marqué au rouge »..
Un autre jour la gifle de mon père « tu te fous de nous. T’as un rut problème. Tais-toi »
Le bureau avec la responsable de l’UFR,« Mlle vos résultats sont à la mesure de ma surprise…Je pensais que vous n’y seriez pas parvenu. Pour le contrat ,c’est ainsi que cela se passera,vous avez le choix entre une procédure d’exclusion définitive et accepter ce que l’on vous dit. Les secours seront appelés sous notre autorité. Point final.C’est pour votre bien.
En cas d’objection, vous comprendrez bien que pour la bonne éthique et fonctionnement de l’enceine….épée de Damoclès..»
«Conseil d’administration …rapport, et vous savez..Pas la seule, une de vos collègues souffrante en lettres a quitté l’établissement, sous nos conseils, comme à vous.
Mais là elle a offert plus de docilité. Votre sujet de civiliasation Américaine ?Il faut que je l’enregistre»
Ce bureau où la première fois on m’avait dit, «oui tu vas pouvoir retourner au RU et en cours. Reste là encore un peu.» "Des menteurs", quelques instants après des hommes , une camionnette vint me chercher « Non, je veux pas .D'ailleurs le médecin...
«Les ordres, c’est les ordres. On l’emmène. »
C’était la première fois, et je m'en rappelle comme si c'était hier.
Sirènes…..silence, et suite sans fin.
Une voix se fait entendre «La perf est prête.qqn me parle tout bas
Je suis la Maman de Raphaëlle, infirmière aux Urgences.Tu te rappelles son ami au Collège, là elle fait de l'anglais chinois. C’est comme si tu dormais, mais tu peux m’entendre, ils vont te monter. Après ça ira mieux. …tu as encore la force. N'oublie pas»
Ahh !Stop. je n’ai pas crié.Mais j’ai pleuré, idiot, non ? Mais vrai. Ce n’était pas moi qui avait eu accident ce matin, ce n'était pas moi qui était dans la camionnette, mais le visage du pompier , son visage me rappelait trop de souvenirs. C’était lui qui connaissait Guillaume, un ami épileptique qui n’avait pu passer son permis. C'était lui qui...
Je pleurais, me ressaissisis et regardait autour de moi, sous l’abri une dame et son enfant . a droite les pompiers et les voitures. À gauche, des gens et la maison du médecin. Tu parles, je m’entends bien avec lui, s’il n’y a qu’une chose dont nous n’avons jamais parlé c’est ça : les pompiers, un traumatisme, et comme il en est gradé, ce n’était pas même la peine.
Tout ceci allait mieux, j’avais digéré en 2004, et je ne pensais pas qu’une telle réaction de peur pouvait me faire remonter tant de souvenirs.
Une demie-heure, le bus arrive, et les larmes sont difficiles à contenir. Il me reste une demie-heure pour arriver en ville, marcher et manger. Tant pis mangerai pas. Pas le temps, ni l’envie…
C’était une chose qui n’était pas arrivé depuis …
J’arrive à 11h 50 à la gare…je passe un coup de fil à la maison,le cœur lourd, pseudo confiance..on m’ écoute et puis « j’entends rien ! Les éboueurs ils sont passés ou pas ? »
Je raccroche, seule une fois de plus. Je réfléchis le lac, et mon petit ami.La voiture de mon ancien médecin juste avant l’hospitalisation, c’est ça !
Et c’est après que nous avions changé de médecin, drôlement plus conscienceux cette fois. 12H1O; Le cours débute à midi.
Bref, j’arrive en retard, mon ami m’atttend, le prof suit mon regard," si on est pas trop en forme, on commence par les lignées."
Mes yeux ont séchés, Cédric remarque ma chouette à l’oreille ce qui me fait sourire et je grimpe à moitié révéillée.
D’un cauchemar les yeux ouverts. Mon ami monte et redescend...Je l'assure. Il est Blanc, très blanc !
_« T’as mangé ? lui demande-t-il » ( Tu parles,aujourd’hui Marie tais-toi.)
Il me répond_ « Non, comme d’hab. Excepté hier avec toi au R.U. » Génial, il est diabétique.
Ambivalence de réflexions terminée, j’ai envie de lui en parler après et puis non, m’en excuse.En tout cas, je suis redescendue sur Terre, un triste sourire sur le visage. Seul la coiffure des cheveux tirés à quatre épingles ne semble ne pas en avoir souffert…
Une étrange souffrance partie de rien. Le trajet du retour, le bus, la ville, un employeur au téléphone, une ancienne élève « Claudine »
Tout est normal, sans failles
_«Mlle Marie vous allez bien? Vous nous manquez ! »
_« Vous aussi ; vous savez ! Et Malika, vous savez depuis la visite de Nausicaa, eh bien elle a eu un bébé !»
Bref retour à la case départ. Tout est clair ; Le reflet de l’eau sur le lac est encore là tranquille.Le lac est devant moi, aux reflets et couleurs inondés de soleil.
Bonne continuation
Bien cordialement
Merci d'avoir été jusque là, ce n'était pas évident.