Bonjour,Ma réponse est peut-être complètement à côté de la plaque, mais la voici quand même.
Ce matin j'ai participé à un atelier de soccer (foot) avec ma petite fille de cinq ans. Il y avait là plusieurs parents et enfants. Lorsque nous nous sommes mis en groupe pour jouer une partie, dans l'autre équipe (famille) avec qui nous avons joué, il y avait une petite fille trisomique. Elle était inscrite au soccer, comme sa grande soeur, comme beaucoup d'enfants du village. Elle avait neuf ans, et était très bien intégrée dans une école normale, avec l'aide d'une accompagnatrice. Elle savait lire et elle parle très bien. Elle comprenait toutes les consignes et les règles du jeu. Elle avait de superbes yeux, un sourire à tout casser et était particulièrement charmante. Ma petite fille l'a adoptée de suite comme amie et réciproquement.
Bien entendu que le choix de vivre une amniocentèse, et/ou une interruption de grossesse suite à un résultat inquiétant, est un choix tout à fait personnel. Et je ne me permet pas de juger ici ceux qui se sentent incapables de poursuivre leur grossesse, ou angoissent à l'idée de vivre avec un enfant handicapé. Mais simplement que parfois je trouve qu'on saute trop vite aux conclusions, ou qu'on s'imagine pire que ce que la réalité peut présenter, et qu'il y a encore beaucoup d'idées préconçues autour de la trisomie. Certains enfants s'en sortent très bien avec un bon encadrement, un environnement qui stimule adéquatement. Ces enfants sont capables de beaucoup, et souvent n'apprennent que plus lentement que les autres tout simplement. Plusieurs vivent une vie tout à fait satisfaisante.
Personnellement, même si je présentais un risque pour une trisomie lors d'une grossesse, je ne passerais pas d'amniocentèse, car je sais que trisomique ou pas, je garderais cet enfant qui serait le miens.
Bien à vous,
Aloès