2||0|76| 0|0|T%E9tanie|Smitty||23:24:58|01/19/2003|Monsieur%2C %0D%0A%0D%0AIl y a quelques temps j%27ai eu une crise de t%E9tanie apr%E8s avoir fum%E9 du cannabis. J%27aimerais conna%EEtre le nom de la toxine responsable de cet effet et la mani%E8re dont elle agit %28inhibition de l%27exocytose des v%E9sicules synaptiques dans les neurones inhibiteurs due %E0 un clivage de la synaptobevine%2C comme la toxine t%E9tanique%3F%29.%0D%0A%0D%0AMerci d%27avance. 1|1|RE%3A T%E9tanie|D_Dupagne||23:55:57|01/19/2003|[font size="1" color="#5B64B0"]Modifié le 20-01-03 à 00:23  (GMT)[/font][p]%5Bfont size%3D%221%22 color%3D%22%235B64B0%22%5DModifi%E9 le 20-01-03 %E0 00%3A02%A0 %28GMT%29%5B%2Ffont%5D%0D%0A%0D%0ABonsoir%2C%0D%0ANous sommes loin de conna%EEtre tous les composants psychoactifs du cannabis. En ce qui concerne le THC%2C je ne connais pas d%27effet favorisant la t%E9tanie. Cela dit%2C le cannabis peut provoquer des crises d%27angoisse aigu%EB qui peuvent elles-m%EAmes %EAtre responsables d%27une t%E9tanie.%0D%0A%0D%0AVoici un article complexe sur l%27effet du THC.%0D%0A%0D%0Ahttp%3A%2F%2Fwww.google.fr%2Fsearch%3Fq%3Dcache%3ARaf4Upop8fcC%3Adicdoc.kb.inserm.fr%3A2010%2FBASIS%2Felgis%2Ffqmr%2Frapp%2FDDD%2F870.pdf%2Btoxine%2BTHC%2Bsynapse%26hl%3Dfr%26ie%3DUTF-8%0D%0A%0D%0ACe lien Google faisant appel %E0 une page qui semble disparue%2C je la copie ci-dessous sans sa bibliographie%3A %0D%0A%0D%0AEffets comportementaux et%0D%0Aantinociceptifs des cannabino%EFdes%0D%0AL%27administration de D%0D%0A9%0D%0A-t%E9trahydrocannabinol %28D%0D%0A9%0D%0A-THC%29 et d%27autres agonistes%0D%0Acannabino%EFdes produit chez le rongeur une batterie de r%E9ponses bien d%E9finies%2C%0D%0Aantinociception%2C hypothermie%2C hypolocomotion et catalepsie %28Martin et coll.%2C%0D%0A1991%29. De telles r%E9ponses somatiques ont %E9t%E9 observ%E9es apr%E8s administration%0D%0Adu principal cannabino%EFde endog%E8ne%2C l%27anandamide %28Stein et coll.%2C 1996 %3B%0D%0ACosta et coll.%2C 1999%29.%0D%0AR%E9ponses comportementales aux cannabino%EFdes%0D%0AL%27administration de faibles doses de cannabino%EFdes produit chez l%27animal des%0D%0Ar%E9ponses comportementales qui sont le produit d%27un m%E9lange d%27effets stimula-%0D%0Ateurs et d%E9presseurs du syst%E8me nerveux central %28Dewey%2C 1986%29. Ainsi%2C des%0D%0Aeffets biphasiques et m%EAme triphasiques ont %E9t%E9 observ%E9s apr%E8s administration%0D%0Ad%27agonistes cannabino%EFdes%2C en fonction de la dose%2C du temps d%27observation%0D%0Aapr%E8s l%27administration%2C de l%27esp%E8ce animale et des param%E8tres comportemen-%0D%0Ataux %E9tudi%E9s.%0D%0AEffets moteurs%0D%0AL%27administration de faibles doses de D%0D%0A9%0D%0A-THC %280%2C2 mg%2Fkg%29 diminue l%27activit%E9%0D%0Alocomotrice chez le rat%2C ce qui pourrait %EAtre associ%E9 %E0 des effets sur des%0D%0Ar%E9cepteurs pr%E9synaptiques %28Sa%F1udo-Pe%F1a et coll.%2C 2000a%29. Cependant%2C des%0D%0Adoses plus %E9lev%E9es de D%0D%0A9%0D%0A-THC %281-2 mg%2Fkg%29 augmentent l%27activit%E9 locomotrice%0D%0Apendant un court laps de temps apr%E8s l%27administration%2C tandis que des doses%0D%0Aencore plus %E9lev%E9es %282%2C5 mg%2Fkg et plus%29 induisent une importante diminution%0D%0Ade l%27activit%E9 locomotrice qui est associ%E9e aux effets cataleptiques des cannabi-%0D%0Ano%EFdes. Ces r%E9ponses oppos%E9es pourraient %EAtre associ%E9es %E0 des effets inhibiteurs%0D%0Ade la lib%E9ration de glutamate %281-2 mg%2Fkg de D%0D%0A9%0D%0A-THC%29 ou de la lib%E9ration de%0D%0AGABA %282%2C5 mg%2Fkg et plus de D%0D%0A9%0D%0A-THC%29%2C respectivement %28Sa%F1udo-Pe%F1a et%0D%0Acoll.%2C 2000a%29. Des effets biphasiques ont %E9galement %E9t%E9 observ%E9s apr%E8s adminis-%0D%0Atration d%27anandamide chez le rat. Ainsi%2C l%27administration de doses faibles%0D%0Ad%27anandamide %280%2C01 mg%2Fkg%29 peut augmenter l%27activit%E9 locomotrice%2C tandis que%0D%0A241%0D%0AANAL%0D%0AYSE%0D%0APage 2%0D%0Al%27administration de doses plus %E9lev%E9es %2810-100 mg%2Fkg%29 induit une importante%0D%0Adiminution de cette activit%E9 %28Sulcova et coll.%2C 1998%29.%0D%0A%C0 dose %E9lev%E9e%2C les effets de tous les agonistes cannabino%EFdes sont de type%0D%0Ad%E9presseurs %28Dewey%2C 1986%29. Cependant%2C ils sont diff%E9rents de ceux d%27autres%0D%0Asubstances psychotropes. Ainsi%2C des doses %E9lev%E9es de cannabino%EFdes induisent%0D%0Achez la souris une r%E9ponse caract%E9ristique%2C le %AB%0D%0Apop corn behavior%0D%0A%BB %3A les souris%0D%0Arestent dans un %E9tat de s%E9dation apparente%2C mais sautent en l%27air %28%0D%0Ahyperreflexia%0D%0A%29%0D%0Aet retombent les unes sur les autres apr%E8s stimuli tactiles ou auditifs. Chez le%0D%0Arat%2C les doses %E9lev%E9es de cannabino%EFdes induisent une conduite de rotation%0D%0Aautour du corps%2C appel%E9e %AB%0D%0Abarrel rotation %BB%0D%0A%28Dewey%2C 1986%29. Il est n%E9cessaire de%0D%0Anoter que l%27ensemble de ces effets comportementaux est obtenu chez le ron-%0D%0Ageur apr%E8s administration de doses tr%E8s %E9lev%E9es des agonistes qui ne sont pas%0D%0Acomparables aux doses utilis%E9es lors de la consommation de cannabis chez%0D%0Al%27homme.%0D%0ADes %E9tudes pharmacologiques ont montr%E9 que le SR-141716A%2C antagoniste%0D%0As%E9lectif des r%E9cepteurs CB1%2C bloque les effets induits par diff%E9rents agonistes%0D%0Acannabino%EFdes %28Compton et coll.%2C 1996%29 et l%27anandamide %28Costa et coll.%2C%0D%0A1999%29 sur une batterie de r%E9ponses somatiques. Des %E9tudes r%E9alis%E9es avec des%0D%0Asouris%0D%0Aknock-out%0D%0Ad%E9ficientes en r%E9cepteurs CB1 ont %E9galement montr%E9 que les%0D%0Ar%E9cepteurs CB1 sont responsables de ces r%E9ponses aux cannabino%EFdes %28Ledent%0D%0Aet coll.%2C 1999 %3B Zimmer et coll.%2C 1999%29. L%27antagoniste des r%E9cepteurs CB1%2C SR%0D%0A141716A n%27induit pas d%27effets stimulateurs ni d%E9presseurs sur les r%E9ponses%0D%0Amotrices chez le rongeur %28Miller et Walker%2C 1998 %3B Rodriguez de Fonseca et%0D%0Acoll.%2C 1998%29. Des effets variables ont %E9t%E9 observ%E9s au niveau de l%27activit%E9%0D%0Alocomotrice spontan%E9e des souris%0D%0Aknock-out%0D%0Ad%E9ficientes en r%E9cepteurs CB1.%0D%0AAinsi%2C une diminution de l%27activit%E9 locomotrice a %E9t%E9 observ%E9e dans une lign%E9e%0D%0Ade souris%0D%0Aknock-out%0D%0Ag%E9n%E9r%E9e sur fond g%E9n%E9tique C57Bl%2F6 %28Zimmer et coll.%2C%0D%0A1999%29%2C tandis qu%27une hyperlocomotion a %E9t%E9 d%E9crite dans une autre lign%E9e%0D%0Ag%E9n%E9r%E9e sur fond g%E9n%E9tique CD1 %28Ledent et coll.%2C 1999%29. Cependant%2C le fond%0D%0Ag%E9n%E9tique ne semble pas %EAtre la seule explication de cette diff%E9rence compor-%0D%0Atementale. En fait%2C les souris%0D%0Aknock-out%0D%0Ad%E9ficientes en r%E9cepteurs CB1 g%E9n%E9r%E9es%0D%0Asur fond g%E9n%E9tique CD1 pr%E9sentent %E9galement une diminution de l%27activit%E9%0D%0Alocomotrice quand elles sont test%E9es dans un environnement familial non%0D%0Astressant %28Martin et coll.%2C 2000%29.%0D%0AR%F4le physiologique du syst%E8me cannabino%EFde endog%E8ne%0D%0ALes effets moteurs des agonistes cannabino%EFdes ont permis de montrer le r%F4le%0D%0Asp%E9cifique que joue le syst%E8me cannabino%EFde endog%E8ne dans les structures%0D%0Ac%E9r%E9brales responsables de la motricit%E9%2C et ont sugg%E9r%E9 une nouvelle perspec-%0D%0Ative th%E9rapeutique pour ces compos%E9s. Les r%E9cepteurs cannabino%EFdes sont tr%E8s%0D%0Aabondants dans ces structures motrices%2C tout particuli%E8rement dans les gan-%0D%0Aglions de la base et dans le cervelet %28Herkenham et coll.%2C 1991 %3B Mailleux et%0D%0AVandergaeghen%2C 1992 %3B Matsuda et coll.%2C 1993%29. Des %E9tudes pharmacologiques%0D%0Aeffectu%E9es apr%E8s administration intrastructure des agonistes cannabino%EFdes ont%0D%0ACannabis - Quels effets sur le comportement et la sant%E9 %3F%0D%0A242%0D%0APage 3%0D%0Amontr%E9 que le striatum joue un r%F4le tr%E8s important dans les effets moteurs des%0D%0Acannabino%EFdes %28Souilhac et coll.%2C 1995 %3B Sa%F1udo-Pe%F1a et coll.%2C 1998%29. Le%0D%0Asyst%E8me cannabino%EFde endog%E8ne joue un r%F4le inhibiteur sur le contr%F4le de la%0D%0Amotricit%E9%2C qui s%27opposerait aux effets facilitateurs induits par la dopamine.%0D%0AAinsi%2C l%27activation des neurones du striatum dorsal ou l%27administration locale%0D%0Ad%27agonistes des r%E9cepteurs dopaminergiques D2 produisent une lib%E9ration%0D%0Ad%27anandamide dans le striatum %28Giuffrida et coll.%2C 1999%29. Ces r%E9cepteurs%0D%0Adopaminergiques D2 participent %E9galement %E0 d%27autres r%E9ponses pharmacologi-%0D%0Aques des cannabino%EFdes%2C comme l%27hypothermie %28Nava et coll.%2C 2000a%29.%0D%0AD%27autres structures appartenant aux ganglions de la base%2C telles que le globus%0D%0Apallidus %28Miller et Walker%2C 1998 %3B Di Marzo et coll.%2C 2000a%29%2C le noyau subtha-%0D%0Alamique %28Miller et coll.%2C 1998%29 et le colliculus sup%E9rieur %28Sa%F1udo-Pe%F1a et coll.%2C%0D%0A2000b%29%2C semblent %E9galement participer aux r%E9ponses motrices des cannabino%EF-%0D%0Ades. Le syst%E8me cannabino%EFde endog%E8ne peut %EAtre consid%E9r%E9 comme un sys-%0D%0At%E8me r%E9gulateur de la neurotransmission au niveau des ganglions de la base.%0D%0AAinsi%2C l%27activation du syst%E8me cannabino%EFde peut induire des processus de%0D%0Anature oppos%E9e dans ces structures %28augmentation ou diminution de l%27activit%E9%0D%0Aad%E9nylate cyclase%29 %28Glass et Felder%2C 1997 %3B Maneuf et Brotchie%2C 1997%29 et%0D%0Amodifier la lib%E9ration des neurotransmetteurs qui ont %E9galement une fonction%0D%0Aphysiologique oppos%E9e %28glutamate et GABA%29 %28Sa%F1udo-Pe%F1a et coll.%2C 1999%29.%0D%0ACe syst%E8me cannabino%EFde endog%E8ne semble donc jouer un r%F4le tr%E8s important%0D%0Adans les m%E9canismes hom%E9ostatiques qui permettent le bon fonctionnement%0D%0Ades ganglions de la base %28Rodriguez de Fonseca et coll.%2C 1998%29. D%27autre part%2C le%0D%0Acervelet participe %E9galement aux actions motrices des cannabino%EFdes. Ainsi%2C le%0D%0Acortex c%E9rebelleux est important pour l%27ataxie et la perte de coordination%0D%0Amotrice induites par l%27administration de doses importantes de D%0D%0A9%0D%0A-THC %28Dar%2C%0D%0A2000 %3B Patel et Hillard%2C 2001%29. Le r%F4le du syst%E8me cannabino%EFde endog%E8ne%0D%0Adans le contr%F4le de la motricit%E9 peut avoir un important int%E9r%EAt th%E9rapeutique.%0D%0ADes %E9tudes pharmacologiques et neurochimiques ont propos%E9 que la modula-%0D%0Ation pharmacologique de l%27activit%E9 cannabino%EFde au niveau des ganglions de la%0D%0Abase pourrait %EAtre utilis%E9e dans le traitement de la maladie de Parkinson %28Di%0D%0AMarzo et coll.%2C 2000a %3B Giuffrida et Piomelli%2C 2000%29 et de la chor%E9e de Hun-%0D%0Atington %28Denovan-Wright et Robertson%2C 2000 %3B Glass et coll.%2C 2000 %3B Page et%0D%0Acoll.%2C 2000%29.%0D%0AEffets sur la m%E9moire%0D%0AL%27administration de cannabino%EFdes a des effets importants sur la m%E9moire et%0D%0Al%27apprentissage dans diverses esp%E8ces animales %3A diminution de l%27acquisition%0D%0Ad%27un apprentissage et de la m%E9moire de travail chez le rat %28Molina-Holgado et%0D%0Acoll.%2C 1995 %3B Lichtman et coll.%2C 1996 %3B Ferrari et coll.%2C 1999a %3B Hernandez-%0D%0ATristan et coll.%2C 2000%29%2C le pigeon %28Mansbach et coll.%2C 1996%29 et le singe %28Aigner%2C%0D%0A1988 %3B Schulze et coll.%2C 1988 %3B Winsauer et coll.%2C 1999%29. Cependant%2C ils n%27ont%0D%0Apas d%27effet sur la m%E9moire de r%E9f%E9rence dans aucune de ces esp%E8ces animales.%0D%0AEffets comportementaux et antinociceptifs des cannabino%EFdes%0D%0A243%0D%0AANAL%0D%0AYSE%0D%0APage 4%0D%0ALes modifications sont particuli%E8rement importantes au niveau de la m%E9moire%0D%0Aspatiale %28Molina-Holgado et coll.%2C 1995 %3B Lichtman et coll.%2C 1996 %3B Ferrari et%0D%0Acoll.%2C 1999a%29 et de la m%E9moire %E0 court terme %28Molina-Holgado et coll.%2C 1995%29.%0D%0AChez le singe%2C les effets du D%0D%0A9%0D%0A-THC sont plus importants sur la m%E9moire de%0D%0Areconnaissance que sur la m%E9moire de discrimination %28Aigner%2C 1988%29. Les%0D%0Ar%E9cepteurs CB1 sont impliqu%E9s de fa%E7on s%E9lective dans cette r%E9ponse. Ainsi%2C%0D%0Al%27antagoniste CB1%2C le SR 141716A%2C bloque les r%E9ponses induites par les ago-%0D%0Anistes cannabino%EFdes exog%E8nes ou endog%E8nes dans diff%E9rents mod%E8les compor-%0D%0Atementaux de m%E9moire %28Brodkin et coll.%2C 1997 %3B Mallet et Beninger%2C 1998%29. Il%0D%0Afaut tenir compte du fait que les effets hypolocomoteurs induits par les agonis-%0D%0Ates cannabino%EFdes peuvent %E9galement diminuer la performance dans la plupart%0D%0Ades mod%E8les animaux de m%E9moire. Ceci est particuli%E8rement important apr%E8s%0D%0Al%27administration de doses %E9lev%E9es de ces agonistes. Ainsi%2C certains effets des%0D%0Aagonistes cannabino%EFdes dans des mod%E8les de comportement op%E9rant ont %E9t%E9%0D%0Areli%E9s aux effets moteurs de ces substances %28Carriero et coll.%2C 1998%29.%0D%0AL%27hippocampe serait la principale structure responsable des effets des cannabi-%0D%0Ano%EFdes sur la m%E9moire. L%27administration locale de cannabino%EFdes au niveau de%0D%0Al%27hippocampe entra%EEne une diminution des performances dans des mod%E8les de%0D%0Am%E9moire spatiale %28Lichtman et coll.%2C 1995%29. Les agonistes cannabino%EFdes%0D%0Adiminuent la potentialisation et la d%E9pression %E0 long terme observ%E9es dans les%0D%0Aneurones de l%27hippocampe %28Nowicky et coll.%2C 1987 %3B Misner et Sullivan%2C 1999%29%0D%0Aet sont capables d%27inhiber la formation de nouvelles synapses entre neurones%0D%0Ade l%27hippocampe en culture %28Kim et Thayer%2C 2001%29. Une bonne corr%E9lation a%0D%0A%E9t%E9 montr%E9e entre les effets comportementaux du D%0D%0A9%0D%0A-THC sur la m%E9moire et%0D%0Ases effets au niveau des param%E8tres %E9lectrophysiologiques qui d%E9terminent la%0D%0Afr%E9quence de d%E9charge des neurones de l%27hippocampe %28Heyser et coll.%2C 1993%29.%0D%0ALes effets induits par les agonistes cannabino%EFdes sur la potentialisation %E0 long%0D%0Aterme des neurones de l%27hippocampe sont bloqu%E9s par l%27administration de%0D%0Al%27antagoniste CB1%2C SR 141716A %28Collins et coll.%2C 1995%29. Les effets inhibiteurs%0D%0Ades cannabino%EFdes sur la potentialisation et la d%E9pression %E0 long terme des%0D%0Aneurones de l%27hippocampe ne sont pas dus %E0 un effet direct sur les m%E9canismes%0D%0Apostsynaptiques responsables de ces ph%E9nom%E8nes de plasticit%E9 synaptique. Il%0D%0Asemblerait que ces substances entra%EEnent une diminution de la lib%E9ration%0D%0Apr%E9synaptique des neurotransmetteurs%2C n%E9cessaire %E0 l%27apparition de ces r%E9pon-%0D%0Ases adaptatives %28Misner et Sullivan%2C 1999%29. En accord avec cette hypoth%E8se%2C il%0D%0Aa %E9t%E9 montr%E9 que les agonistes cannabino%EFdes induisent une diminution de la%0D%0Alib%E9ration d%27ac%E9tylcholine au niveau de l%27hippocampe %28Nava et coll.%2C 2000b%29.%0D%0ADe plus%2C les souris%0D%0Aknock-out%0D%0Ad%E9ficientes en r%E9cepteurs CB1 montrent une%0D%0Aaugmentation de la lib%E9ration d%27ac%E9tylcholine au niveau de l%27hippocampe%2C%0D%0Amais pas au niveau du striatum %28Kathmann et coll.%2C 2001%29. L%27inhibition de%0D%0Al%27activit%E9 cholinergique est associ%E9e aux effets des cannabino%EFdes sur les mod%E8-%0D%0Ales comportementaux de m%E9moire %3A l%27administration d%27un inhibiteur de l%27en-%0D%0Azyme de d%E9gradation de l%27ac%E9tylcholine%2C la cholinest%E9rase%2C est capable de%0D%0Abloquer les effets mn%E9siques des cannabino%EFdes %28Braida et Sala%2C 2000%29. En%0D%0Acontraste avec cet ensemble de r%E9sultats%2C une autre %E9tude a montr%E9 une%0D%0ACannabis - Quels effets sur le comportement et la sant%E9 %3F%0D%0A244%0D%0APage 5%0D%0Aaugmentation de la lib%E9ration d%27ac%E9tylcholine au niveau de l%27hippocampe%0D%0Aapr%E8s administration syst%E9mique d%27agonistes cannabino%EFdes %28Acquas et coll.%2C%0D%0A2000%29. Le blocage des r%E9cepteurs dopaminergiques D2 semble %EAtre utile pour%0D%0Aentra%EEner les d%E9ficits cognitifs et les effets neurochimiques au niveau de%0D%0Al%27hippocampe induits par les agonistes cannabino%EFdes %28Nava et coll.%2C 2000b%29.%0D%0ALes cannabino%EFdes modifient %E9galement la transmission GABAergique au%0D%0Aniveau de l%27hippocampe%2C mais cette r%E9ponse semble n%27avoir aucun lien avec ses%0D%0Aeffets sur la potentialisation %E0 long terme %28Paton et coll.%2C 1998%29.%0D%0ALes modifications induites par les cannabino%EFdes sur le m%E9tabolisme de la%0D%0Adopamine au niveau du cortex pr%E9frontal peuvent %E9galement participer aux%0D%0Ad%E9ficits cognitifs induits par ces substances. Cette activit%E9 dopaminergique%0D%0Acorticale joue un r%F4le tr%E8s important dans la consolidation de la m%E9moire de%0D%0Atravail %28Durstewitz et coll.%2C 1999%29. Ainsi%2C l%27administration r%E9p%E9t%E9e %28deux se-%0D%0Amaines%29 de doses tr%E8s %E9lev%E9es de D%0D%0A9%0D%0A-THC %2810 mg%2Fkg%29 est capable de r%E9duire le%0D%0Am%E9tabolisme de la dopamine au niveau du cortex pr%E9frontal. Cependant%2C cet%0D%0Aeffet n%27est pas observ%E9 lors de l%27administration r%E9p%E9t%E9e de 5 mg%2Fkg de D%0D%0A9%0D%0A-THC%0D%0A%28Jentsch et coll.%2C 1998%29. En revanche%2C l%27administration aigu%EB de D%0D%0A9%0D%0A-THC%0D%0A%285 mg%2Fkg%29 augmente le m%E9tabolisme de la dopamine et de la nor%E9pin%E9phrine%2C%0D%0Amais pas celui de la s%E9rotonine%2C au niveau du cortex pr%E9frontal %28Jentsch et%0D%0Acoll.%2C 1997%29.%0D%0ALa plupart des %E9tudes montrent que les modifications induites par les cannabi-%0D%0Ano%EFdes au niveau de la m%E9moire sont de caract%E8re r%E9versible chez l%27animal%0D%0Ad%27exp%E9rimentation. L%27administration aigu%EB de D%0D%0A9%0D%0A-THC a des effets comporte-%0D%0Amentaux sur la m%E9moire qui peuvent %EAtre compar%E9s d%27un point de vue qualita-%0D%0Atif aux l%E9sions de l%27hippocampe. Cependant%2C les effets aigus du D%0D%0A9%0D%0A-THC sont%0D%0Aenti%E8rement r%E9versibles 24 heures apr%E8s l%27administration%2C %E0 la diff%E9rence des%0D%0Aeffets observ%E9s apr%E8s l%E9sion %28Heyser et coll.%2C 1993%29. La diminution de perfor-%0D%0Amance dans des mod%E8les de m%E9moire spatiale induite par l%27administration%0D%0Achronique %283 mois%29 de doses tr%E8s %E9lev%E9es de D%0D%0A9%0D%0A-THC %285 mg%2Fkg par jour%29 chez%0D%0Ale rat est totalement r%E9versible apr%E8s un mois d%27abstinence %28Nakamura-%0D%0APalacios et coll.%2C 1991%29. Il faut tenir compte de la courte vie d%27un rat %28un mois%0D%0Ade vie chez le rat repr%E9sente plus de deux ans chez l%27homme%29 et de la grande%0D%0Asensibilit%E9 aux effets du D%0D%0A9%0D%0A-THC des mod%E8les de m%E9moire spatiale. Cepen-%0D%0Adant%2C des %E9tudes plus anciennes ont montr%E9 des modifications persistantes de%0D%0Ala m%E9moire%2C mais apr%E8s l%27administration de doses extr%EAmes d%27agonistes et dans%0D%0Acertains mod%E8les pr%E9cis. Ainsi%2C un mois apr%E8s l%27administration chronique d%27une%0D%0Adose tr%E8s %E9lev%E9e de D%0D%0A9%0D%0A-THC %2820 mg%2Fkg par jour%29 pendant trois ou six mois%2C les%0D%0Arats pr%E9sentaient une l%E9g%E8re diminution de performance cognitive qui %E9tait%0D%0Asurtout r%E9v%E9l%E9e lors de la r%E9alisation de t%E2ches complexes %28Stiglick et Kalant%2C%0D%0A1982%29.%0D%0AEffets comportementaux et antinociceptifs des cannabino%EFdes%0D%0A245%0D%0AANAL%0D%0AYSE%0D%0APage 6%0D%0AR%F4le physiologique du syst%E8me cannabino%EFde endog%E8ne%0D%0ALe syst%E8me cannabino%EFde endog%E8ne semble jouer un r%F4le tonique important%0D%0Adans le contr%F4le physiologique de la m%E9moire. Ainsi%2C les cannabino%EFdes endo-%0D%0Ag%E8nes%2C anandamide et 2-arachidonylglyc%E9rol%2C sont lib%E9r%E9s par la stimulation%0D%0Ades neurones de l%27hippocampe et%2C de la m%EAme fa%E7on que les agonistes exog%E8-%0D%0Anes%2C sont capables de diminuer la potentialisation %E0 long terme dans cette%0D%0Astructure %28Stella et coll.%2C 1997%29. En accord avec ces r%E9sultats%2C l%27administration%0D%0Ade l%27antagoniste s%E9lectif des r%E9cepteurs CB1%2C SR 141716A est capable d%27aug-%0D%0Amenter la m%E9moire dans un test de reconnaissance sociale chez le rongeur et%0D%0Ade r%E9duire les d%E9ficits de m%E9moire observ%E9s chez le rat et la souris %E2g%E9s%0D%0A%28Terranova et coll.%2C 1996%29. Cependant%2C le SR 141716A n%27induit pas d%27effets%0D%0Acomportementaux sur d%27autres mod%E8les de m%E9moire chez le rat %28Mansbach et%0D%0Acoll.%2C 1996 %3B Brodkin et Moerschbaecher%2C 1997 %3B Mallet et Beninger%2C 1998%29 et%0D%0Acertaines %E9tudes ont m%EAme montr%E9 une diminution de la m%E9moire apr%E8s%0D%0Aadministration de cet antagoniste dans des tests d%27acquisition et de perfor-%0D%0Amance d%27une r%E9ponse conditionn%E9e chez le singe %28Winsauer et coll.%2C 1999 %3B%0D%0ANakamura-Palacios et coll.%2C 2000%29. En accord avec le r%F4le physiologique des%0D%0Asyst%E8mes cannabino%EFdes dans le contr%F4le de la m%E9moire%2C les souris%0D%0Aknock-out%0D%0Ad%E9ficientes en r%E9cepteurs CB1 pr%E9sentent une augmentation de la m%E9moire%0D%0Adans un test de reconnaissance d%27objet %28Reibaud et coll.%2C 1999%29%2C ainsi qu%27une%0D%0Aaugmentation de la dur%E9e de la potentialisation %E0 long terme dans les neurones%0D%0Ade l%27hippocampe %28Bohme et coll.%2C 2000%29.%0D%0AAutres r%E9ponses comportementales%0D%0AL%27administration d%27agonistes cannabino%EFdes augmente le sommeil par l%27inter-%0D%0Am%E9diaire d%27un lipide capable d%27induire le sommeil%2C l%27ol%E9amide. Ainsi%2C une%0D%0Aaugmentation de la phase lente du sommeil et du sommeil de type REM a %E9t%E9%0D%0Aobserv%E9e apr%E8s administration d%27anandamide. Ces effets sont accompagn%E9s%0D%0Ad%27une diminution du temps d%27%E9veil %28Murillo-Rodriguez et coll.%2C 1998%29. D%27autre%0D%0Apart%2C l%27ol%E9amide augmente la lib%E9ration de s%E9rotonine %E0 travers sa fixation sur%0D%0Ales r%E9cepteurs cannabino%EFdes CB1. En accord avec ce r%E9sultat%2C l%27antagoniste%0D%0Ades r%E9cepteurs CB1 %28SR 141716A%29 bloque les effets comportementaux induits%0D%0Apar l%27ol%E9amide %28Cheer et coll.%2C 1999%29. De plus%2C des enregistrements %E9lec-%0D%0Atroenc%E9phalographiques montrent que le SR 141716A est capable d%27augmen-%0D%0Ater l%27%E9tat d%27%E9veil %28Santucci et coll.%2C 1996%29. Le syst%E8me cannabino%EFde endog%E8ne%0D%0Asemble donc participer d%27une fa%E7on physiologique au contr%F4le des %E9tats de%0D%0Asommeil et de vigilance.%0D%0ALes effets des cannabino%EFdes sur l%27anxi%E9t%E9 sont biphasiques. Des effets anxiog%E9-%0D%0Aniques ont %E9t%E9 observ%E9s dans divers mod%E8les animaux apr%E8s administration de%0D%0Adoses %E9lev%E9es de diff%E9rents agonistes cannabino%EFdes %28Onaivi et coll.%2C 1990 %3B%0D%0ANavarro et coll.%2C 1993 %3B Rodriguez de Fonseca et coll.%2C 1995 %3B Chakrabarti et%0D%0Acoll.%2C 1998%29. Cet effet est bloqu%E9 par l%27administration de flumaz%E9nil%2C antago-%0D%0Aniste des r%E9cepteurs aux benzodiaz%E9pines%2C ce qui sugg%E8re une participation du%0D%0ACannabis - Quels effets sur le comportement et la sant%E9 %3F%0D%0A246%0D%0APage 7%0D%0Asyst%E8me GABAergique %28Onaivi et coll.%2C 1990%29. L%27administration d%27un antago-%0D%0Aniste du CRF %28%0D%0ACorticotropin releasing factor%0D%0A%29 est %E9galement capable de bloquer%0D%0Ales effets anxiog%E9niques des cannabino%EFdes %28Rodriguez de Fonseca et coll.%2C%0D%0A1996%29. Un effet anxiog%E9nique a %E9galement %E9t%E9 observ%E9 apr%E8s administration%0D%0Achronique de doses %E9lev%E9es d%27agonistes cannabino%EFdes %28Giuliani et coll.%2C%0D%0A2000%29. %C0 l%27inverse%2C l%27administration aigu%EB de doses faibles d%27agonistes canna-%0D%0Abino%EFdes induit des effets anxiolytiques %28Guimaraes et coll.%2C 1994%29. D%27autre%0D%0Apart%2C l%27administration de SR 141716A induit des effets anxiog%E9niques%2C ce qui%0D%0Asugg%E8re que le blocage du tonus cannabino%EFde endog%E8ne puisse augmenter%0D%0Al%27anxi%E9t%E9 chez le rongeur %28Navarro et coll.%2C 1997%29. Il faut souligner que les%0D%0Adoses d%27agonistes cannabino%EFdes capables d%27induire des effets anxiog%E9niques%0D%0Adiminuent l%27activit%E9 locomotrice spontan%E9e dans la plupart des cas%2C ce qui%0D%0Apourrait influencer la r%E9ponse %E9motionnelle dans ces mod%E8les exp%E9rimentaux%0D%0A%28Navarro et coll.%2C 1993%29.%0D%0ADes effets oppos%E9s ont %E9galement %E9t%E9 d%E9crits au niveau de l%27agressivit%E9. L%27admi-%0D%0Anistration chronique de doses %E9lev%E9es de D%0D%0A9%0D%0A-THC induit une augmentation de%0D%0Al%27agressivit%E9 chez le rat isol%E9. Cependant%2C il faut soumettre les animaux %E0 une%0D%0Arestriction alimentaire pour r%E9v%E9ler ces effets des cannabino%EFdes %28Carlini et%0D%0Acoll.%2C 1972%29. Cette augmentation de l%27agressivit%E9 a %E9t%E9 observ%E9e apr%E8s diff%E9rents%0D%0Aprotocoles d%27administration chronique de doses %E9lev%E9es de D%0D%0A9%0D%0A-THC %28Carlini%0D%0Aet Masur%2C 1969 %3B Carlini et coll.%2C 1972 %3B Ueki et coll.%2C 1972 %3B Bac et coll.%2C 1998%29%2C%0D%0Aainsi qu%27apr%E8s administration aigu%EB d%27une seule dose de 11 mg%2Fkg de D%0D%0A9%0D%0A-THC%0D%0A%28Bac et coll.%2C 1998%29. En revanche%2C l%27administration de doses faibles de D%0D%0A9%0D%0A-%0D%0ATHC%2C comparables aux doses consomm%E9es chez l%27homme%2C induit une diminu-%0D%0Ation de l%27agressivit%E9 chez la souris%2C le rat et le singe %28Miczek%2C 1978%29.%0D%0AR%E9ponses antinociceptives%0D%0ALes agonistes cannabino%EFdes CB1 et CB2 ont des effets antinociceptifs dans%0D%0Adiff%E9rentes esp%E8ces animales %28souris%2C rat%2C lapin%2C chat%2C chien et singe%29 %28Pertwee%2C%0D%0A2001%29. Ces effets sont r%E9v%E9l%E9s dans plusieurs mod%E8les exp%E9rimentaux %3A mod%E8les%0D%0Athermiques du test de retrait de la queue %28Buxbaum%2C 1972%29 et de la plaque%0D%0Achaude %28Buxbaum%2C 1972 %3B Martin%2C 1985 b %3B Hutcheson et coll.%2C 1998%29%2C mod%E8les%0D%0Am%E9caniques mesurant des r%E9ponses motrices %28Smith et coll.%2C 1998b%29 ou r%E9-%0D%0Aflexes %28Gilbert%2C 1981%29%2C tests chimiques de crampes abdominales induites par la%0D%0Aph%E9nylbenzoquinone %28Milne et coll.%2C 1979 %3B Welch et coll.%2C 1995a%29%2C l%27acide%0D%0Aac%E9tique ou l%27acide formique %28Bicher et Mechoulam%2C 1968%29 et mod%E8les de%0D%0Astimulation %E9lectrique de la patte %28Weissman et coll.%2C 1982%29%2C du nerf sciatique%0D%0A%28Bicher et Mechoulam%2C 1968%29 ou de la pulpe dentaire %28Kaymakcalan et coll.%2C%0D%0A1974%29.%0D%0AEffets comportementaux et antinociceptifs des cannabino%EFdes%0D%0A247%0D%0AANAL%0D%0AYSE%0D%0APage 8%0D%0ACaract%E9ristiques des effets antinociceptifs%0D%0ADes %E9tudes %E9lectrophysiologiques ont largement confirm%E9 ces effets antinoci-%0D%0Aceptifs %28Chapman%2C 1999 %3B Drew et coll.%2C 2000%29. Ceux-ci sont particuli%E8rement%0D%0Aintenses apr%E8s administration intraveineuse %3A le D%0D%0A9%0D%0A-THC est dans ces condi-%0D%0Ations trois fois plus puissant que la morphine dans le test de retrait de la queue%0D%0A%28Martin%2C 1985a%29. Les cannabino%EFdes ont %E9galement %E9t%E9 effectifs dans diff%E9rents%0D%0Amod%E8les de douleur inflammatoire tels que l%27hyperalgie induite par la carrag%E9-%0D%0Anine %28Mazzari et coll.%2C 1996%29%2C la capsaicine %28Li et coll.%2C 1999%29%2C la formaline%0D%0A%28Moss et Johnson%2C 1980 %3B Calignano et coll.%2C 1998 %3B Jaggar et coll.%2C 1998%29 et%0D%0Al%27adjuvant de Freund %28Martin et coll.%2C 1999%29%2C ou l%27inflammation de la vessie%0D%0Ainduite par la turpentine %28Jaggar et coll.%2C 1998%29. Les doses de cannabino%EFdes%0D%0An%E9cessaires pour r%E9duire l%27hyperalgie induite par un processus inflammatoire%0D%0Asont plus faibles que les doses effectives dans d%27autres mod%E8les de douleur %28Li et%0D%0Acoll.%2C 1999%29. En accord avec ce r%E9sultat%2C les cannabino%EFdes ont des propri%E9t%E9s%0D%0Aanti-inflammatoires dans divers mod%E8les exp%E9rimentaux %28Pertwee%2C 2001%29.%0D%0ACependant%2C des r%E9sultats ont montr%E9 que l%27efficacit%E9 des cannabino%EFdes est%0D%0Asimilaire sur des tissus inflammatoires ou non inflammatoires %28Smith et coll.%2C%0D%0A1998b%29%2C mais l%27utilisation d%27une seule dose de D%0D%0A9%0D%0A-THC limite l%27interpr%E9tation%0D%0Ade ces donn%E9es. Les agonistes cannabino%EFdes ont %E9galement montr%E9 une%0D%0Agrande efficacit%E9 sur des douleurs d%27origine neuropathique%2C telles que la dou-%0D%0Aleur induite par la ligature unilat%E9rale du nerf sciatique %28Herzberg et coll.%2C%0D%0A1997 %3B Mao et coll.%2C 1995%2C 2000%29. Ainsi%2C %E0 la diff%E9rence des opiac%E9s%2C l%27activit%E9%0D%0Aantinociceptive des cannabino%EFdes dans ce type de douleur n%27est pas diminu%E9e%0D%0Aapr%E8s administration r%E9p%E9t%E9e du produit %28Thorat et Bhargava%2C 1994b%29 et%0D%0Asemble %EAtre ind%E9pendante de l%27activit%E9 des r%E9cepteurs NMDA %28%0D%0AN-methyl-D-%0D%0Aaspartate%0D%0A%29%2C importante pour l%27%E9ventuel d%E9veloppement de la tol%E9rance aux%0D%0Aeffets antinociceptifs %28Mao et coll.%2C 2000%29. La disponibilit%E9 de nouveaux%0D%0Acannabino%EFdes ayant des propri%E9t%E9s hydrosolubles et une puissante activit%E9%0D%0Aagoniste facilite les perspectives d%27utilisation de ces compos%E9s dans le traite-%0D%0Ament de la douleur %28Pertwee et coll.%2C 2000%29.%0D%0ACertaines r%E9ponses pharmacologiques telles que l%27hypothermie%2C l%27hypoloco-%0D%0Amotion et la catalepsie pourraient influencer les effets antinociceptifs des%0D%0Aagonistes cannabino%EFdes. Cependant%2C plusieurs r%E9sultats sugg%E8rent que les%0D%0Aeffets antinociceptifs seraient ind%E9pendants des autres r%E9ponses comporte-%0D%0Amentales des cannabino%EFdes. Ainsi%2C les effets hypothermiques apparaissent%0D%0Achez la souris %E0 des doses plus %E9lev%E9es que les effets antinociceptifs. Ces deux%0D%0Ar%E9ponses apparaissent %E0 des doses similaires chez le rat%2C mais dans cette esp%E8ce%0D%0Ales cannabino%EFdes ont montr%E9 des effets antinociceptifs dans plusieurs mod%E8les%0D%0Adans lesquels la temp%E9rature corporelle n%27a pas d%27influence %28mod%E8les de dou-%0D%0Aleur m%E9canique et chimique%29. Les effets hypolocomoteurs et surtout la r%E9ponse%0D%0Acataleptique sont observ%E9s %E0 des doses plus %E9lev%E9es chez le rat et la souris que%0D%0Ales effets antinociceptifs %28Pertwee%2C 2001%29. D%27autre part%2C l%27administration intra-%0D%0Ath%E9cale des cannabino%EFdes induit des effets antinociceptifs sans produire de%0D%0Ar%E9ponses motrices %28Yaksh%2C 1981%29. De plus%2C certaines substances sont capables%0D%0ACannabis - Quels effets sur le comportement et la sant%E9 %3F%0D%0A248%0D%0APage 9%0D%0Ade bloquer d%27une fa%E7on ind%E9pendante les effets antinociceptifs des cannabino%EF-%0D%0Ades sans modifier leurs effets moteurs ou hypothermiques%2C et inversement%0D%0A%28Smith et coll.%2C 1994 %3B Meng et coll.%2C 1998 %3B Thorat et Bhargava%2C 1994a%29.%0D%0AL%27administration intrath%E9cale de l%27antagoniste CB1 %28SR 141716A%29 induit des%0D%0Aeffets hyperalgiques chez la souris%2C ce qui sugg%E8re l%27existence d%27un tonus can-%0D%0Anabino%EFde endog%E8ne au niveau spinal qui aurait des effets antinociceptifs%0D%0A%28Richardson et coll.%2C 1998%29. Les effets hyperalgiques du SR 141716A ont %E9t%E9%0D%0A%E9galement r%E9v%E9l%E9s dans des mod%E8les de douleur neuropathique %28Herzberg et%0D%0Acoll.%2C 1997%29 et dans des %E9tudes %E9lectrophysiologiques de r%E9ponses des neurones%0D%0Anociceptifs dorsaux de la moelle %E9pini%E8re %28Chapman%2C 1999%29. Cependant%2C le%0D%0ASR 141716A ne modifie pas la r%E9ponse nociceptive dans d%27autres mod%E8les de%0D%0Adouleur %28Lichtman et Martin%2C 1997 %3B Pertwee%2C 2001%29. D%27autre part%2C les %E9tudes%0D%0Aavec des souris%0D%0Aknock-out%0D%0Apour le r%E9cepteur CB1 ne montrent pas de modifica-%0D%0Ations des r%E9ponses nociceptives %28Ledent et coll.%2C 1999%29%2C ou montrent m%EAme%0D%0Aune hypoalgie dans le test de la formaline %28Zimmer et coll.%2C 1999%29.%0D%0AM%E9canismes et structures c%E9r%E9brales impliqu%E9s%0D%0ADes m%E9canismes supraspinaux%2C spinaux et p%E9riph%E9riques semblent participer%0D%0Aaux effets antinociceptifs des cannabino%EFdes. Ainsi%2C l%27administration intrac%E9-%0D%0Ar%E9broventriculaire %28Welch et coll.%2C 1995b%2C 1998 %3B Raffa et coll.%2C 1999%29%2C intra-%0D%0Ath%E9cale %28Welch et coll.%2C 1995b %3B Martin et coll.%2C 1999 %3B Richardson et coll.%2C%0D%0A1998%29 et locale au niveau de la p%E9riph%E9rie %28Richardson et coll.%2C 1998 %3B Cali-%0D%0Agnano et coll.%2C 1998%29 est capable d%27induire des r%E9ponses antinociceptives%0D%0Aimportantes. L%27administration locale d%27agonistes cannabino%EFdes au niveau de%0D%0Adiff%E9rentes structures c%E9r%E9brales a permis d%27identifier les r%E9gions responsables%0D%0Ade ces r%E9ponses. Ainsi%2C des r%E9ponses antinociceptives ont %E9t%E9 observ%E9es apr%E8s%0D%0Aadministration de cannabino%EFdes au niveau de la substance grise p%E9riaquedu-%0D%0Acale %28Lichtman et coll.%2C 1996 %3B Martin et coll.%2C 1999%29%2C dans la partie rostro-%0D%0Aventrom%E9diale du bulbe rachidien %28Martin et coll.%2C 1998%29%2C dans les noyaux%0D%0Asubm%E9dius et post%E9rom%E9dial du thalamus %28Martin et coll.%2C 1996%29%2C le colliculus%0D%0Asup%E9rieur%2C les noyaux centraux et basolat%E9raux de l%27amygdale et la r%E9gion%0D%0Anoradr%E9nergique A5 %28Martin et coll.%2C 1998%2C 1999%29. Des %E9tudes d%27autoradiogra-%0D%0Aphie %28Mailleux et Vanderhaeghen%2C 1992 %3B Glass et coll.%2C 1997%29 et d%27immuno-%0D%0Acytochimie %28Tsou et coll.%2C 1998%29 ont montr%E9 que ces r%E9gions c%E9r%E9brales sont%0D%0Ariches en r%E9cepteurs CB1.%0D%0AUne partie des effets antinociceptifs centraux des cannabino%EFdes semble %EAtre%0D%0Adue %E0 la modulation de l%27activit%E9 du syst%E8me inhibiteur descendant %28Meng et%0D%0Acoll.%2C 1998 %3B Hohmann et coll.%2C 1999%29. Cette modulation a %E9t%E9 d%E9montr%E9e dans%0D%0Ala partie rostro-ventrom%E9diale du bulbe rachidien%2C qui contient le noyau du%0D%0Araph%E9 magnus%2C et elle est ind%E9pendante des m%E9canismes opio%EFdes. Ainsi%2C une%0D%0Alib%E9ration tonique de cannabino%EFdes endog%E8nes semble participer %E0 l%27activa-%0D%0Ation du syst%E8me inhibiteur descendant au niveau de cette structure c%E9r%E9brale%0D%0A%28Meng et coll.%2C 1998%29. Au niveau de la substance grise p%E9riaqueducale%2C il existe%0D%0A%E9galement une lib%E9ration d%27anandamide lors de la stimulation nociceptive%0D%0AEffets comportementaux et antinociceptifs des cannabino%EFdes%0D%0A249%0D%0AANAL%0D%0AYSE%0D%0APage 10%0D%0Ap%E9riph%E9rique%2C qui semble participer %E0 l%27inhibition de l%27entr%E9e des stimuli noci-%0D%0Aceptifs %28Walker et coll.%2C 1999%29. La portion dorsolat%E9rale de la substance grise%0D%0Ap%E9riaqueducale est impliqu%E9e dans cette action physiologique des cannabino%EF-%0D%0Ades endog%E8nes%2C une r%E9gion diff%E9rente de celle impliqu%E9e dans les actions des%0D%0Aopio%EFdes sur cette structure c%E9r%E9brale %28Lichtman et coll.%2C 1996 %3B Walker et%0D%0Acoll.%2C 1999%29. Les cannabino%EFdes pourraient bloquer les influences inhibitrices%0D%0Aqu%27exerce le GABA sur ce syst%E8me inhibiteur descendant par un m%E9canisme%0D%0Asimilaire %E0 celui d%E9crit pour les opio%EFdes %28Vaughan et coll.%2C 1999%2C 2000%29.%0D%0AL%27activit%E9 antinociceptive des cannabino%EFdes est diminu%E9e mais toujours pr%E9-%0D%0Aserv%E9e chez le lapin %28Clarke et coll.%2C 2001%29%2C le chien %28Gilbert%2C 1981%29 et le rat%0D%0A%28Hohmann et coll.%2C 1999%29 spinalis%E9s%2C ce qui montre la participation des%0D%0Am%E9canismes spinaux dans cette r%E9ponse antinociceptive. L%27administration%0D%0Aintrath%E9cale d%27agonistes cannabino%EFdes bloque l%27expression de%0D%0Ac-Fos%0D%0Ainduite au%0D%0Aniveau de la moelle %E9pini%E8re par un stimulus nociceptif %28Hohmann et coll.%2C%0D%0A1999%29. Les r%E9cepteurs CB1 sont localis%E9s dans les r%E9gions de la corne dorsale de%0D%0Ala moelle %E9pini%E8re responsables de la transmission nociceptive %28Hohmann et%0D%0AHerkenham%2C 1998%29 ainsi que dans les neurones aff%E9rents primaires %28Hohmann%0D%0Aet Herkenham%2C 1999b %3B Ross et coll.%2C 1999%29. Cependant%2C seule une minorit%E9%0D%0Ades r%E9cepteurs CB1 est plac%E9e dans les fibres aff%E9rentes de petit diam%E8tre%0D%0Aresponsables de la transmission de la douleur et des r%E9cepteurs en densit%E9 plus%0D%0Aimportante sont localis%E9s sur des fibres %E0 gros diam%E8tre responsables de la%0D%0Atransmission non nociceptive %28Hohmann et Herkenham%2C 1998%29. En accord%0D%0Aavec cette hypoth%E8se%2C les r%E9cepteurs CB1 dans la moelle %E9pini%E8re sont coloca-%0D%0Alis%E9s d%27une fa%E7on minoritaire avec des neuropeptides impliqu%E9s dans la trans-%0D%0Amission de la douleur tels que la substance P%2C la%0D%0Acalcitonin gene-related peptide%0D%0Aou%0D%0Ala somatostatine %28Hohmann et Herkenham%2C 1999%29. Cette colocalisation est%0D%0Adiff%E9rente de celle des r%E9cepteurs opio%EFdes mu%2C majoritairement localis%E9s dans%0D%0Ales neurones exprimant aussi la substance P %28Minami et coll.%2C 1995%29. Malgr%E9 ce%0D%0Atype de localisation des r%E9cepteurs%2C les cannabino%EFdes sont plus efficaces pour%0D%0Ainhiber la transmission des fibres nociceptives de petit diam%E8tre %28fibres C%29 que%0D%0Acelles des fibres de plus gros calibre %28Strangman et Walker%2C 1999%29%2C et pour-%0D%0Araient diminuer la lib%E9ration des neurotransmetteurs responsables de la trans-%0D%0Amission de la douleur tels que la substance P ou la%0D%0Acalcitonin gene-related peptide%0D%0A%28Pertwee%2C 2001%29. Les cannabino%EFdes inhibent d%27une mani%E8re s%E9lective le ph%E9-%0D%0Anom%E8ne de %AB%0D%0Awind-up %BB%0D%0Aau niveau de la corne dorsale de la moelle %E9pini%E8re%2C %E0%0D%0Ala diff%E9rence de la morphine qui ne modifie le %AB%0D%0Awind-up %BB%0D%0Aqu%27apr%E8s l%27adminis-%0D%0Atration des doses modifiant %E9galement la transmission des fibres nociceptives%0D%0AC %28Strangman et Walker%2C 1999%29. Le ph%E9nom%E8ne de %AB%0D%0Awind-up %BB%0D%0Aest tr%E8s%0D%0Aimportant pour l%27apparition de l%27hyperalgie et l%27allodynie %28douleur ressentie %E0%0D%0Ala suite d%27une stimulation non nociceptive%29. Les r%E9cepteurs cannabino%EFdes%0D%0ACB1 sont %E9galement localis%E9s au niveau des terminaisons p%E9riph%E9riques des%0D%0Aneurones aff%E9rents primaires%2C et des m%E9canismes de transport ant%E9rograde%0D%0Aentre les racines dorsales et les terminaisons p%E9riph%E9riques ont %E9t%E9 d%E9montr%E9s%0D%0A%28Hohmann et Herkenham%2C 1999b%29.%0D%0ACannabis - Quels effets sur le comportement et la sant%E9 %3F%0D%0A250%0D%0APage 11%0D%0AImplication des r%E9cepteurs cannabino%EFdes%0D%0ALes r%E9cepteurs CB1 sont impliqu%E9s de fa%E7on s%E9lective dans les m%E9canismes%0D%0Aspinaux et supraspinaux responsables des r%E9ponses antinociceptives des can-%0D%0Anabino%EFdes. Ainsi%2C l%27antagoniste cannabino%EFde CB1%2C SR 141716A bloque les%0D%0Aeffets antinociceptifs des cannabino%EFdes dans des diff%E9rents mod%E8les de dou-%0D%0Aleur thermique%2C m%E9canique ou chimique %28Pertwee%2C 2001%29. L%27administration%0D%0Ad%27oligonucl%E9otides contre le r%E9cepteur cannabino%EFde CB1 %28Edsall et coll.%2C%0D%0A1996%29 et l%27administration centrale de toxine pertussique %28Raffa et coll.%2C 1999%29%0D%0Asont %E9galement capables de bloquer les r%E9ponses antinociceptives des canna-%0D%0Abino%EFdes. D%27autre part%2C les effets antinociceptifs des cannabino%EFdes dans les%0D%0Amod%E8les de douleur thermique sont supprim%E9s chez la souris%0D%0Aknock-out%0D%0Ad%E9fi-%0D%0Aciente en r%E9cepteurs CB1 %28Ledent et coll.%2C 1999 %3B Zimmer et coll.%2C 1999%29.%0D%0ACependant%2C le D%0D%0A9%0D%0A-THC %E9tait toujours effectif dans le mod%E8le de retrait de la%0D%0Aqueue chez la souris d%E9ficiente en r%E9cepteur CB1 %28Zimmer et coll.%2C 1999%29. Le%0D%0Am%E9canisme d%27action antinociceptive des cannabino%EFdes implique%2C au moins en%0D%0Apartie%2C une voie de signalisation intracellulaire ind%E9pendante de l%27ad%E9nylate%0D%0Acyclase%2C puisque des inhibiteurs ou des activateurs de la prot%E9ine kinase A ne%0D%0Amodifient pas cette r%E9ponse %28Cook et coll.%2C 1995%29. D%27autres syst%E8mes de%0D%0Aneurotransmission%2C tels que les syst%E8mes dopaminergique %28Carta et coll.%2C 1999%29%0D%0Aou glutamatergique %28Richardson et coll.%2C 1998%29 pourraient %E9galement partici-%0D%0Aper aux effets antinociceptifs centraux des cannabino%EFdes.%0D%0ADes r%E9cepteurs diff%E9rents du r%E9cepteur CB1 pourraient %E9galement participer%0D%0Aaux effets antinociceptifs des cannabino%EFdes au niveau du syst%E8me nerveux%0D%0Acentral. Ainsi%2C l%27efficacit%E9 du SR 141716A %E0 bloquer l%27antinociception induite%0D%0Apar l%27administration intrath%E9cale de cannabino%EFdes est variable en fonction de%0D%0Al%27agoniste utilis%E9 %28Welch et coll.%2C 1998%29. D%27autre part%2C des m%E9canismes diff%E9-%0D%0Arents semblent %EAtre impliqu%E9s dans les r%E9ponses antinociceptives induites par%0D%0Al%27administration supraspinale %28Raffa et coll.%2C 1999%29 ou intrath%E9cale %28Smith et%0D%0Acoll.%2C 1994 %3B Welch%2C 1993 %3B Welch et coll.%2C 1995b %3B Pugh et coll.%2C 1997%29 de%0D%0AD%0D%0A9%0D%0A-THC%2C anandamide ou des agonistes cannabino%EFdes synth%E9tiques.%0D%0AAu niveau p%E9riph%E9rique%2C les r%E9cepteurs CB1 et CB2 semblent tous les deux%0D%0Ajouer un r%F4le physiologique dans le contr%F4le de la douleur. Ainsi%2C une lib%E9ra-%0D%0Ation d%27anandamide et de palmityl%E9thanolamine a %E9t%E9 d%E9montr%E9e dans le%0D%0Amod%E8le de douleur d%27origine inflammatoire induite par la formaline. Ces%0D%0Acannabino%EFdes endog%E8nes semblent jouer un r%F4le synergique d%27inhibition des%0D%0Astimuli nociceptifs %E0 ce niveau p%E9riph%E9rique. De plus%2C l%27administration locale%2C%0D%0Adans des tissus inflammatoires%2C d%27antagonistes s%E9lectifs des r%E9cepteurs CB1 %28SR%0D%0A141716A%29 ou CB2 %28SR 144528%29 induisent des effets hyperalgiques dans ce%0D%0Amod%E8le de douleur inflammatoire %28Calignano et coll.%2C 1998%29. Une autre %E9tude%0D%0Aa %E9galement montr%E9 des effets hyperalgiques du SR 141716A dans le test de la%0D%0Aformaline %28Strangman et coll.%2C 1998%29. D%27autre part%2C l%27administration locale au%0D%0Aniveau des tissus p%E9riph%E9riques de SR 141716A bloque les effets antinocicep-%0D%0Atifs du D%0D%0A9%0D%0A-THC dans l%27inflammation induite par la capsaicine %28Ko et Woods%2C%0D%0A1999%29. En accord avec ces r%E9sultats%2C un agoniste s%E9lectif des r%E9cepteurs CB2%2C le%0D%0AEffets comportementaux et antinociceptifs des cannabino%EFdes%0D%0A251%0D%0AANAL%0D%0AYSE%0D%0APage 12%0D%0AHU-308%2C induit des effets antinociceptifs dans le test de la formaline%2C qui sont%0D%0Abloqu%E9s par l%27antagoniste s%E9lectif des r%E9cepteurs CB2%2C le SR 144528 %28Hanus et%0D%0Acoll.%2C 1999%29. Cet agoniste cannabino%EFde CB2 est d%E9pourvu d%27effet antinocicep-%0D%0Atif dans des mod%E8les de douleur mettant en jeu des m%E9canismes centraux%0D%0A%28Hanus et coll.%2C 1999%29. Le cannabino%EFde endog%E8ne palmityl%E9thanolamine%0D%0Ainduit %E9galement des effets antinociceptifs qui semblent %EAtre de nature p%E9ri-%0D%0Aph%E9rique dans des mod%E8les de douleur visc%E9rale et inflammatoire %28Jaggar et%0D%0Acoll.%2C 1998%29. Cependant%2C le r%F4le des r%E9cepteurs cannabino%EFdes p%E9riph%E9riques%0D%0Adans le contr%F4le de la douleur a r%E9cemment %E9t%E9 contest%E9. Ainsi%2C Beaulieu et%0D%0Acoll. %282000%29 n%27ont pas observ%E9 de modification du seuil nociceptif dans le test%0D%0Ade la formaline apr%E8s administration d%27antagonistes s%E9lectifs des r%E9cepteurs%0D%0ACB1 ou CB2. Ils n%27ont pas non plus observ%E9 de lib%E9ration d%27anandamide ou de%0D%0Apalmityl%E9thanolamine apr%E8s induction d%27une douleur inflammatoire par la%0D%0Aformaline.%0D%0ALe m%E9canisme impliqu%E9 dans les effets antinociceptifs de l%27anandamide semble%0D%0Aen partie diff%E9rent de celui des agonistes cannabino%EFdes exog%E8nes. Ainsi%2C le SR%0D%0A141716A ne bloque pas les effets antinociceptifs de l%27anandamide dans cer-%0D%0Atains mod%E8les de douleur thermique %28Adams et coll.%2C 1998%29 ou m%E9canique%0D%0A%28Smith et coll.%2C 1998b%29. L%27anandamide est m%EAme capable de diminuer la%0D%0Apuissance antinociceptive du D%0D%0A9%0D%0A-THC %28Welch et coll.%2C 1995a%29. D%27autre part%2C%0D%0Ales effets antinociceptifs de l%27anandamide ne sont pas supprim%E9s chez la souris%0D%0Aknock-out%0D%0Ad%E9ficiente en r%E9cepteurs CB1 %3A chez ces souris%0D%0Aknock-out%0D%0A%2C l%27ananda-%0D%0Amide est capable de stimuler la liaison du GTPcS par un m%E9canisme ind%E9pen-%0D%0Adant des r%E9cepteurs CB1 et CB2 %28Di Marzo et coll.%2C 2000b%29. Les r%E9cepteurs%0D%0Avanillo%EFdes ont r%E9cemment %E9t%E9 impliqu%E9s dans certaines r%E9ponses pharmaco-%0D%0Alogiques de l%27anandamide%2C comme les effets vasodilatateurs%2C et pourraient%0D%0A%E9galement %EAtre impliqu%E9s dans ses actions antinociceptives %28Smart et coll.%2C%0D%0A2000%29.%0D%0AInteractions entre les cannabino%EFdes et les opio%EFdes au niveau de la%0D%0Anociception%0D%0ALes cannabino%EFdes et les opio%EFdes induisent certaines r%E9ponses pharmacologi-%0D%0Aques communes%2C telles que l%27antinociception%2C l%27hypothermie%2C la diminution de%0D%0Al%27activit%E9 locomotrice%2C l%27hypotension et l%27inhibition de la motricit%E9 intestinale%0D%0A%28Manzanares et coll.%2C 1998%29. Des interactions aigu%EBs entre ces deux syst%E8mes%0D%0Aont %E9t%E9 d%E9crites%2C en particulier au niveau des r%E9ponses antinociceptives. Les%0D%0Aantagonistes opio%EFdes sont capables de bloquer les r%E9ponses antinociceptives%0D%0Ainduites par les cannabino%EFdes dans certaines conditions exp%E9rimentales. Di-%0D%0Averses %E9tudes ont observ%E9 que la naloxone%2C un antagoniste non s%E9lectif mais%0D%0Apr%E9f%E9rentiel des r%E9cepteurs opio%EFdes mu%2C ne bloque pas les effets antinociceptifs%0D%0Adu D%0D%0A9%0D%0A-THC ni d%27autres agonistes cannabino%EFdes%2C essentiellement dans les%0D%0Amod%E8les de douleur thermique %28Martin%2C 1985a %3B Welch%2C 1993 %3B Vivian et coll.%2C%0D%0A1998 %3B Meng et coll.%2C 1998 %3B Calignano et coll.%2C 1998%29. Cependant%2C d%27autres%0D%0A%E9tudes%2C en utilisant des doses extr%EAmement %E9lev%E9es de naloxone %28jusqu%27%E0%0D%0ACannabis - Quels effets sur le comportement et la sant%E9 %3F%0D%0A252%0D%0APage 13%0D%0A10 mg%2Fkg%29%2C ont %E9t%E9 capables de bloquer les r%E9ponses antinociceptives des%0D%0Acannabino%EFdes dans des mod%E8les de douleur thermique ou m%E9canique %28Welch%2C%0D%0A1993%2C 1994 %3B Reche et coll.%2C 1996a%29.%0D%0AL%27utilisation d%27antagonistes s%E9lectifs des r%E9cepteurs opio%EFdes mu%2C delta et kappa%0D%0Aa permis d%27%E9tudier la participation s%E9lective de chaque type de r%E9cepteur.%0D%0AL%27administration d%27antagonistes des r%E9cepteurs opio%EFdes kappa %28Smith et coll.%2C%0D%0A1994 %3B Reche et coll.%2C 1996b %3B Pugh et coll.%2C 1996%2C 1997 %3B Mason et coll.%2C%0D%0A1999a%29%2C d%27oligonucl%E9otides contre ces r%E9cepteurs %28Pugh et coll.%2C 1995 %3B Rowen%0D%0Aet coll.%2C 1998%29 ou d%27anticorps contre les dynorphines %28Pugh et coll.%2C 1996%2C%0D%0A1997%29 diminue les r%E9ponses antinociceptives des cannabino%EFdes. Les r%E9cep-%0D%0Ateurs opio%EFdes kappa semblent participer aux effets antinociceptifs des canna-%0D%0Abino%EFdes au niveau spinal%2C mais ne sont pas impliqu%E9s dans les r%E9ponses%0D%0Asupraspinales %28Reche et coll.%2C 1996a et b%29. L%27administration d%27antagonistes%0D%0As%E9lectifs des r%E9cepteurs opio%EFdes mu sugg%E8re que ceux-ci participent aux effets%0D%0Aantinociceptifs des cannabino%EFdes au niveau supraspinal %28Reche et coll.%2C%0D%0A1996a et b%29. Cependant%2C les r%E9ponses antinociceptives induites par les agonis-%0D%0Ates cannabino%EFdes et opio%EFdes au niveau spinal chez le lapin semblent %EAtre%0D%0Acompl%E8tement ind%E9pendantes. D%27autre part%2C les r%E9ponses antinociceptives du%0D%0AD%0D%0A9%0D%0A-THC dans des mod%E8les de douleur thermique ne sont pas modifi%E9es chez la%0D%0Asouris%0D%0Aknock-out%0D%0Ad%E9ficiente en r%E9cepteurs opio%EFdes mu%2C delta ou kappa %28Ghoz-%0D%0Aland et coll.%2C 2000%29. Malgr%E9 l%27absence de modifications des r%E9ponses du D%0D%0A9%0D%0A-%0D%0ATHC apr%E8s suppression d%27un seul r%E9cepteur opio%EFde%2C une diminution des effets%0D%0Aantinociceptifs du D%0D%0A9%0D%0A-THC a %E9t%E9 observ%E9e dans le test de retrait de la queue%0D%0Achez la souris%0D%0Aknock-out%0D%0Ad%E9ficiente en pr%E9proenk%E9phaline %28Valverde et coll.%2C%0D%0A2000%29. Les doses d%27antagonistes opio%EFdes utilis%E9es pour les %E9tudes pharmacolo-%0D%0Agiques sont en g%E9n%E9ral assez %E9lev%E9es%2C ce qui pourrait expliquer la contradiction%0D%0Aapparente entre les r%E9sultats obtenus en utilisant des souris%0D%0Aknock-out%0D%0Aou des%0D%0Aantagonistes opio%EFdes s%E9lectifs. Une synergie entre les effets antinociceptifs%0D%0Ainduits par les cannabino%EFdes et diff%E9rents opio%EFdes%2C y compris la morphine%2C a%0D%0A%E9galement %E9t%E9 d%E9crite %28Welch et Stevens%2C 1992 %3B Welch et coll.%2C 1995b %3B Pugh%0D%0Aet coll.%2C 1996%2C 1997 %3B Smith et coll.%2C 1998a %3B Welch et Eads%2C 1999%29. Cette%0D%0Asynergie a %E9t%E9 observ%E9e apr%E8s utilisation des voies intrath%E9cale %28Welch et%0D%0AStevens%2C 1992 %3B Welch et coll.%2C 1995b %3B Pugh et coll.%2C 1996%2C 1997%29%2C intrac%E9r%E9-%0D%0Abroventriculaire %28Welch et coll.%2C 1995b%29%2C parent%E9rale et orale %28Smith et coll.%2C%0D%0A1998a%29. La morphine induit ses effets antinociceptifs par l%27activation des%0D%0Ar%E9cepteurs opio%EFdes mu %28Matthes et coll.%2C 1996%29. Cependant%2C la facilitation par%0D%0Ale D%0D%0A9%0D%0A-THC des effets antinociceptifs de la morphine met en jeu la participa-%0D%0Ation d%27autres r%E9cepteurs opio%EFdes%2C les r%E9cepteurs delta et kappa %28Pugh et coll.%2C%0D%0A1996%29. Ceci pourrait avoir un important int%E9r%EAt th%E9rapeutique. Une %E9tude plus%0D%0Ar%E9cente a %E9galement montr%E9 que les r%E9cepteurs opio%EFdes delta sont impliqu%E9s%0D%0Adans la facilitation induite par le D%0D%0A9%0D%0A-THC sur les r%E9ponses antinociceptives%0D%0Ades opio%EFdes%2C mais n%27a pas observ%E9 une participation des r%E9cepteurs opio%EFdes%0D%0Akappa dans cette interaction %28Cichewicz et coll.%2C 1999%29.%0D%0AEffets comportementaux et antinociceptifs des cannabino%EFdes%0D%0A253%0D%0AANAL%0D%0AYSE%0D%0APage 14%0D%0AL%27administration intrath%E9cale aigu%EB de D%0D%0A9%0D%0A-THC et d%27autres agonistes cannabi-%0D%0Ano%EFdes augmente la lib%E9ration des dynorphines%0D%0Ain vivo%0D%0Aau niveau de la moelle%0D%0A%E9pini%E8re %28Pugh et coll.%2C 1996%2C 1997 %3B Mason et coll.%2C 1999a et b %3B Welch et%0D%0AEads%2C 1999%29. Ces dynorphines semblent jouer un r%F4le important dans l%27initia-%0D%0Ation des effets antinociceptifs des cannabino%EFdes au niveau spinal %28Pugh et%0D%0Acoll.%2C 1997 %3B Mason et coll.%2C 1999b%29. Dans le cas du D%0D%0A9%0D%0A-THC%2C une lib%E9ration%0D%0Aspinale de dynorphine A participe %E0 ses actions antinociceptives %28Pugh et%0D%0Acoll.%2C 1996%29%2C tandis que la dynorphine B serait responsable des effets du%0D%0ACP55%2C940%2C un autre agoniste cannabino%EFde %28Pugh et coll.%2C 1997%29. Cependant%2C%0D%0Al%27anandamide n%27est pas capable d%27induire une lib%E9ration de dynorphines au%0D%0Aniveau du syst%E8me nerveux central %28Houser et coll.%2C 2000%29. Une augmentation%0D%0Ades taux d%27ARNm responsables de la synth%E8se de prodynorphine et de proen-%0D%0Ak%E9phaline a %E9t%E9 observ%E9e au niveau de la moelle %E9pini%E8re et de certaines%0D%0Astructures c%E9r%E9brales comme l%27hypothalamus%2C apr%E8s administration r%E9p%E9t%E9e de%0D%0AD%0D%0A9%0D%0A-THC %28Corchero et coll.%2C 1997%29. D%27autre part%2C l%27administration syst%E9mique%0D%0Aaigu%EB de D%0D%0A9%0D%0A-THC est capable d%27augmenter la lib%E9ration des enk%E9phalines%0D%0Aendog%E8nes%0D%0Ain vivo%0D%0Aau niveau du noyau accumbens %28Valverde et coll.%2C 2001%29.%0D%0AEn conclusion%0D%0A%2C le D%0D%0A9%0D%0A-THC%2C comme les autres agonistes cannabino%EFdes%2C induit%0D%0Achez l%27animal%2C antinocicpetion%2C hypothermie%2C hypolocomotion et catalepsie.%0D%0ALes r%E9cepteurs CB1 sont responsables de ces r%E9ponses%2C obtenues apr%E8s adminis-%0D%0Atration de doses %E9lev%E9es d%27agonistes. L%27administration de cannabino%EFdes induit%0D%0A%E9galement dans diverses esp%E8ces animales une diminution de l%27acquisition%0D%0Ad%27un apprentissage et de la m%E9moire de travail %28comparable %E0 la m%E9moire %E0%0D%0Acourt terme%29%2C mais pas de la m%E9moire de r%E9f%E9rence%2C proche de la m%E9moire %E0%0D%0Along terme %3B les modifications observ%E9es sont r%E9versibles%2C m%EAme si des alt%E9ra-%0D%0Ations %E0 plus long terme de la m%E9moire ont %E9t%E9 rapport%E9es%2C apr%E8s administration%0D%0Ade doses extr%EAmes de cannabino%EFdes et dans des mod%E8les demandant la r%E9ali-%0D%0Asation de t%E2ches complexes.%0D%0ALes effets antinociceptifs observ%E9s chez l%27animal sont ind%E9pendants des autres%0D%0Ar%E9ponses comportementales des cannabino%EFdes. Certaines des structures im-%0D%0Apliqu%E9es dans ces effets antinociceptifs font partie du syst%E8me de contr%F4le%0D%0Aendog%E8ne de la douleur et participent %E9galement %E0 l%27analg%E9sie induite par les%0D%0Aopio%EFdes. Les r%E9cepteurs CB1 sont impliqu%E9s d%27une fa%E7on s%E9lective dans les%0D%0Am%E9canismes spinaux et supraspinaux responsables de ces r%E9ponses antinoci-%0D%0Aceptives. Au niveau p%E9riph%E9rique%2C les r%E9cepteurs CB1 et CB2 pourraient jouer%0D%0Aun r%F4le physiologique dans le contr%F4le de la douleur%2C m%EAme si des %E9tudes l%27ont%0D%0Ar%E9cemment contest%E9.%0D%0A%0D%0A%0D%0A%5Btable border%3D%220%22 width%3D%22310%22 cellspacing%3D%220%22%5D%5Btr%5D%5Btd width%3D%2260%22%5Dhttp%3A%2F%2Fwww.atoute.org%2Fimages%2Fdivers%2Fddsign40.jpg%5B%2Ftd%5D%0D%0A%5Btd width%3D%22250%22%5D%5Bfont color%3D%22%23666666%22 size%3D%222%22 face%3D%22Arial%22%5D%5Bb%5DDr Dominique Dupagne%0D%0A%0D%0AAdministrateur du Forum%5B%2Fb%5D%5B%2Ffont%5D%5B%2Ftd%5D%5B%2Ftr%5D%5B%2Ftable%5D 2|2|RE%3A T%E9tanie|Smitty||00:17:45|01/20/2003|A titre anecdotique%2C je peux vous dire que je n%27en %E9tais pas %E0 mon premier joint%2C je pr%E9sentais un trismus%2C mes membres %E9taient droits et fig%E9s comme des baguettes%2C mais heureusement pas d%27opisthomos.%0D%0A%0D%0AMerci pour les d%E9tails d%27ordre neurobiologique.