Chère Hélène, cher Dominique,Le vieux carabin que je suis est toujours un peu triste de voir de jeunes talents coincés dans le conformisme. Mon regret est d'autant plus fort que, ancien professeur et chef de service de C.H.U., j'ai été ce que vous êtes (ou allez devenir chère Hélène) durant des décennies.
Et puis, au fil du temps, au détours d'un congrès, l'on concède avec d'autres que l'on a de bien piètres résultats, que de révolution thérapeutique en révolution thérapeutique, les statistiques s'affolent. Les statistiques avouées.
Et puis c'est la retraite, le temps d'avoir du temps. C'est le temps de la recherche, des rencontres avec d'autres confrères mais aussi avec des historiens, des économistes, des physiciens, des biologistes, des chimistes. C'est le temps des découvertes. Oh non, rien de nouveau ! Que du vieux qui fait remonter à Tesla, d'Arsonval, Lakowski, Rife, Priore, Duffaut, Vincent, Breton, Gernez, Beljanski, tous de vrais découvreurs dont les qualités scientifiques ne peuvent être remises en cause.
Et depuis 10 ans nous travaillons, nous cherchons, nous expérimentons du bon et du moins bon. Mais, très vite, il faut se rendre à l'évidence : le cancérologue que je suis a, durant toute sa carrière, plus aidé à souffrir et à mourir qu'à vivre et à bien être. Je n'avais jamais travaillé sur la santé mais sur la maladie. J'avais oublié Claude Bernard et son fameux "le terrain est tout".
Mais si le combat scientifique, bien que complexe, ne présente pas de difficultés majeures , il est un autre terrain où les difficultés sont plus grandes : c'est celui de l'économie qui conditionne la politique. Privilégier le terrain plutôt que s'occuper du seul symptôme mettrait en danger l'industrie pharmaceutique et des pans entiers de l'agro-alimentaire : la chute de telles puissances financières ferait, qu'à court terme, le remède serait pire que le mal.
Alors, il nous faut toute la philosophie, privilège de nos grands âges, pour accepter le spectacle de toutes ces souffrances qui pourraient souvent être évitées.
Vous nous traitez de fêlés, d'escrocs et d'illuminés. Les initiateurs de ce mouvement ayant tous entre 70 et 96 ans, vous nous attribuez des ambitions que nous n'avons plus depuis longtemps (coquetterie ultime : je suis le plus jeune). De plus, que je sache, l'insulte ne fait pas avancer le débat. Nous avons remarqué que vous aviez commencé une réflexion parfois quelque peu anti-conformiste. Nous sommes prêts à échanger avec vous, en privé même, si notre combat vous semble représenter un quelconque danger pour votre site. Mais, par pitié, soyez de bonne foi : pourquoi mettre en avant un lien vers des textes qui ne sont pas de nous, sur lesquels nous ne nous sommes pas encore prononcé alors que vous oubliez des textes de mon ami André Gernez (qui ne se cache même plus, comme moi, derrière un pseudonyme), des textes qui exposent des solutions pour toutes les maladies dégénératives (cancer, SEP, myopathie de Duchenne, etc) à partir de thèses scientifiques reconnues par tous les milieux de la recherche biologique ?
Si nous avons mis à disposition ces textes sur la probabilité de non causalité du VIH sur le Sida (ou tout au moins sur la nécessité d'un co-facteur déclenchant) c'est que nous avons une confiance absolue dans l'intelligence, la compétence, l'abnégation et la bonne foi de notre ami Peter H. Duesberg. Et admettez qu'un professeur de Biologie Moléculaire de l'Université de Californie, membre de l'Académie Nationale des Sciences de surcroît, fait un bien piètre escroc.
Voilà jeunes gens, je vous laisse en tête à tête avec votre conscience et votre intelligence ... et je vous redonne la main.
Confraternellement,
Gabriel