avec du recul, je me demande si l’éducation thérapeutique du patient n’est pas la poursuite du rêve du médecin du 20° siècle, celui de la relation médecin malade du haut vers le bas. Le médecin ne réussit pas à faire prendre son traitement au patient ? alors il va y arriver par d’autres méthodes bien plus détournées : des techniques éprouvées de groupes.
S’il y avait vraiment une distance avec tous les lobbies qui touchent aux dépenses et profits de santé, le schéma prôné serait celui de l’ETP par les asso de patients (comme aux Pays Bas) et (éventuellement) un expert médical pourrait être invité en appui du patient expert.
Et la logique voudrait une évaluation des méthodes rigoureuse et indépendante (on voit bien ce qui s’est passé pour les test d’OGM demandés par les producteurs d’OGM) du coût bénéfice risque quant il est organisé par des structures médicales.
Heureusement, c’est vrai pour cetaines.
On ne peut pas se contenter de données d’évaluation de satisfaction à court ou moyen terme.
Je suis sûr qu’à l’époque où les patients prenaient leur médiator pour maigrir, ils étaient très heureux de le consommer et les médecins très content de le prescrire.
Imaginez une évaluation d’un médicament selon les méthodes d’évaluation de l’éducation thérapeutique... le comprimé a une jolie couleur, il est bien sucré, petit, jolie boîte, facile à prescrire, il plait à tout le monde ... donc il est efficace !
Tout ce qui est dépensé dans des méthodes qui ne font pas leur preuve en gain de santé (voir étude récente à ce propos) se font au dépend des malades qui s’ignorent et s’aggravent dans l’ombre.
Les moyens ne sont pas extensibles.
En France on n’a pas la culture du test jusqu’à la preuve avant généralisation.
Mais bon, c’est une réflexion absolument personnelle parce que j’ai mal dormi, probablement.