Selon la circulaire, « il est rappelé que les certificats médicaux ne sont exigibles que dans les cas de maladies contagieuses énumérées dans l’arrêté interministériel du 3 mai 1989. »
Le ministre s’est donc mépris en faisant "royalement" l’amalgame entre un problème de santé et un autre d’éducation (l’absentéisme), parce que le santé est une des sources d’absence.
Selon l’arrêté, les certificats sont obligatoires pour l’éviction. L’arrêté ne semble avoir aucun objectif d’éducation et n’a apparemment pas été rédigé dans cette optique. Il n’était pas exclusif de tout autre certificat médical.
In fine légalement, malgré l’erreur, mais du fait de la circulaire, les établissements scolaires sous la tutelle du ministre ne peuvent exiger d’autres certificats médicaux que ceux d’éviction légale pour justifier une absence médicale. Le « que » de la circulaire change tout.
On pourra toujours se demander de la légitimité de la circulaire d’un ministre de l’éducation qui interprète extensivement le texte issu d’un autre ministère et qui n’avait pas d’objectif dans son champ de compétence fondamental (l’éducation).
On pourra regretter que le ministre va à l’encontre de l’absentéisme qu’il prétend traiter et qui relève de son champ de compétence.
Et toujours rien n’interdit au médecin de prescrire (conseiller par écrit) un "arrêt" à un enfant, ni aux parents de produire cette prescription à l’établissement scolaire qui lui demande, même si les parents peuvent brandir la circulaire pour ne pas justifier l’absence médicale de leur enfant.