Bonjour,
encore une fois, les dépassements d’honoraires n’ont rien à voir dans cette histoire.
2000 euros par mois, je sais bien que ça permet de vivre et c’est plus que le smic et que le salaire moyen français, mais on parle de gens qui ont de l’ordre de bac+10. Il faut comparer à ce qui est comparable : avocats, architectes... C’est bien du paiement au lance-pierres.
Pour ce qui est des possibilités d’avancement de carrière, c’est parfois possible au bout d’un moment, mais pas toujours, et souvent après de longues années. Et pendant tout ce temps, les FFI occupent des terrains de stages d’internes. Concrètement, tous les 6 mois, les internes choisissent leur terrain de stage, en fonction de leur classement au concours de l’internat. Comme il y a plus de terrains de stage que d’internes, tous les 6 mois il reste des postes. Les FFI occupent ces postes. Ils se partagent les restes, en somme, et c’est rarement les terrains les plus intéressants, évidemment. Un truc magnifique, c’est que les terrains ne correspondent même pas forcément à leur spécialité. Par exemple, lors de mon premier stage d’interne, mon co-interne était un FFI algérien, anesthésiste-réanimateur. Eh bien il était dans ce service de neurologie depuis déjà 1 an, et y est resté ensuite (j’ignore combien de temps). Donc au minimum 2 ans, un anesthésiste-réanimateur, en neuro. Je vous raconte pas à quel point son travail quotidien le passionnait. C’est un peu comme demander à un écrivain d’écrire des notices d’utilisation de lave-linges.
Et tout ça pour quoi ? Parce que de formidables dirigeants n’ont pas voulu regarder une pyramide des âges. Ont préféré détourner le système des FFI. Aiment autant que ce soit la Roumanie qui forme les futurs généralistes, et l’Espagne les futures infirmières. C’est vrai, quoi : pourquoi se gêner ?