Ah, vous êtes très fort, car moi, qui exerce la médecine depuis plus de 25 ans, qui travaille à la revue Prescrire depuis aussi longtemps, qui ai écrit et traduit des livres de technique et de théorie médicale, je ne vois pas comment il est possible à quiconque de savoir qu’une personne a été sauvée par un diagnostic précoce (ou par un dépistage). Il existe des cancers qui évoluent lentement ou vite, ou pas du tout, ou qui régressent tout seuls.
Après un traitement, si une personne guérit, ce peut être grâce au traitement, ou bien parce qu’elle aurait de toute manière guéri. Et après un diagnostic précoce (ou un dépistage), peut-être que la précocité a changé quelque chose, ou peut-être pas. Absolument personne ne peut le savoir, en l’état actuel des connaissances.
Accessoirement, la manière dont vous utilisez le terme de "dépistage précoce" montre que vous comprenez mal les concepts : un dépistage est toujours précoce, puisque par définition, il concerne une personne sans symptôme.