Dominique il faut être cohérent.
Tu refuses désormais d’afficher le HON code sur ton site, avec raison il me semble. Tes arguments sont solides à mes yeux.
Et là tu défends un anonymat certifié. C’est du grand n’importe quoi.
A mon avis, un bon professionnel avec un solide bon sens reconnait assez facilement quelqu’un qui partage les mêmes valeurs de rigueur, de culture et qui donne de bons conseils. Malheureusement tout le monde n’a pas le niveau "bon professionnel" d’emblée. C’est même impossible. Seul le compagnonnage patient permet d’élever progressivement le niveau
Et le bon sens n’est pas la valeur la mieux partagée dans le monde. On s’en aperçoit régulièrement lors des élections.
Il y a un système qui me paraît intéressant, c’est celui mis en place sur http://kred.com pour évaluer ton "crédit" en tant qu’émetteur de Tweets. Le nombre de tweets que tu émets est pris en compte, mais aussi les retweets, les réponses, etc. Ton influence se calcule d’après le nombre de tes tweets qui sont retweetés et du nombre de réponses privées que génèrent tes interventions. Cela donne une échelle de crédibilité intéressante.
Tu peux être "docteur" et écrire des conneries au kilomètre. Tu peux aussi être un (médecin-)chercheur, un pharmacien, un scientifique, une infirmlière ou tout autre professionnel impliqué dans la filière santé, sans pratique de soin, la qualité de raisonnement et la culture médicale et scientifique peut être bien meilleure que celui qui est constamment le nez dans le guidon.
La garantie du CNOM serait une illusion. Par contre un système de certification évolutif basé sur ce genre d’algoritme pas trop compliqué, éventuellement corrigé à la marge pourrait être assez utile. Attention aux beaux parleurs qui causent dans le poste. Je ne vise personne ;-D
En fait je pense à Jean-Paul Escande qui après une intervention dans un grand amphi de Necker bourré à craquer avait été contredit par deux confrères, dont moi-même. Voici la relation que j’en avait faite sur la liste de diffusion MGlist :
(...)
Ce printemps à Necker, débat organisé par l’URML Île de France [Union Régionale Médecins Libéraux], soutenu par Radio-France qui avait prêté plusieurs de ses journalistes (le grand jeu, quoi !) sur la relation patient-médecin :
"Comment se faire entendre de son médecin ?".
Une très, très bonne question ! L’une des grandes voix de la table ronde, un PU-PH AP-HP habitué des studios de tous ordres, a trouvé moyen de résumer en une phrase son discours sur l’anamnèse (autrefois) nécessaire, imageant ainsi l’a priori mensonger qu’il avait du discours de ses patients :
"Quand un patient me parle 19 secondes, c’est 18 secondes de trop !".
Nous avons été 2 à réagir assez rudement. Ce professeur ’exemplaire’, auteur prolixe et habitué des rangées de micros et des plateaux TV (sinon de théâtre...), s’est levé en rage et est sorti en déclarant que c’était la dernière fois qu’il participait à un débat avec une assistance aussi nombreuse (grand amphi bourré à craquer) et que les débats à 7 ou 8 dans un studio étaient beaucoup plus agréables et intéressants, car on n’y était jamais contredit (sic). Quand l’exemple vient d’aussi haut, la messe est dite et il n’y a plus qu’à tirer le rideau. (Et le tapis ?)
(...)
Véridique ! Et consternant...
Jean-Philippe G.
@MedecinMadinina
http://internat.martinique.free.fr