Beaucoup de choses ont été écrites sur les mérites des "professions libérales", sur l’opposition entre le productif libéral et l’inefficace salarié. Il a même été écrit qu’un médecin "fera le choix du déconventionnement pour sauver sa famille"
Je voudrais simplement verser au débat 2 points de vue (ils sont un brin provocateurs mais peut-être un brin réalistes aussi) :
1 - lorsqu’un un professionnel perçoit l’essentiel de son revenu de la part d’organismes publics (ou grâce à l’existence de ces derniers), j’ai tendance à me l’imaginer un peu plus fonctionnaire que libéral. En l’état actuel, il est vrai que le médecin peut faire varier le montant de son "bulletin de salaire" en augmentant le nombre de ses actes.
2 - je sais que l’on peut faire dire beaucoup de choses aux chiffres ; y compris que le médecin "libéral" coûte moins cher que le médecin salarié. Mais prend-on en considération la totalité des prescriptions pour apprécier la situation réelle ?
Je suis conscient que la solution au problème des déserts médicaux reste, pour l’essentiel, à trouver. Le "médecin salarié" est peut-être une fausse bonne idée.
Celui de l’exercice contraint durant une petite période n’est-il pas, au fond, préférable ? Après tout, le citoyen d’où qu’il soit finance par l’impôt les études des médecins ; pourquoi ne pourrait-il rien recevoir en retour s’il ne réside pas lui-même à proximité ... de la faculté et de l’opéra ?
Il est certain qu’aussi longtemps que l’on se contentera de raréfier l’offre, cela garantira aux médecins un pouvoir d’exigence en matière de revenus et d’implantation ...