Si la fonction d’expert amène instantanément un pouvoir moral créant ainsi une caste d’experts, toute autocritique devenant improbable , c’en est fini de la valeur de l’expertise
Toute expertise (si elle se dit scientifique a fortiori) a besoin de contre pouvoir sinon c’est l’inquisition qui domine la recherche de la vérité (Le nom de la rose)
Ainsi l’organisation de notre formation et de notre système de soins ne favorise pas la "parité" , la pair-jectivité au sein même de son corpus de docteurs .
Le "savoir" du praticien de terrain et celui du patient n’ont pas aux yeux de nos élites (et de nos patients eux mêmes) la valeur du savoir institutionnel universitaire ou lobbyitico industriel.
Quand on voit que certains pontes n’admettent toujours pas que la Médecine Générale puisse être enseignée on comprend l’étendue du problème en profondeur surtout si on y rajoute une pincée d’autosuffisance administrative.
En gros il y a ceux qui savent depuis toujours et à jamais : le pouvoir ,les spécialistes ,les experts (...les docteurs de Molière)
et ceux qui doivent suivre les recommandations pour être qualifiés de moderne et "performants" ils ne doivent surtout pas prétendre à exprimer autre chose que de la soumission (M FOUCAULT)
Problème un tel système d’expertise produits des catastrophes sanitaires ... des scandales médiatisés...des dépenses démesurées