Bonjour
J’ai 58 ans et je vous soumets mon témoignage en toute humilité car je n’ai pas les connaissances requises pour affirmer quoi que ce soit sur ce sujet délicat.
Pour ma part donc, je ne peux que me féliciter de l’initiative de mon médecin généraliste. En effet, celui-ci a prescrit dans une analyse de sang de routine le dosage du fameux taux de PSA. Résultat : chiffre supérieur à 14. Il m’a contacté immédiatement pour me rassurer et me dire que cela ne signifiait pas automatiquement cancer. Malheureusement, le chirurgien que j’ai vu ensuite et qui a pratiqué un toucher rectal ne m’a alors laissé aucun doute. J’ai choisi la prostatectomie qui a été pratiquée le 23 novembre dernier. Des cellules cancéreuses ont malheureusement été retrouvées dans la graisse prostatique. et je dois donc procéder à un dosage du PSA tous les quatre mois...
Si mon médecin n’avait pas prescrit cette analyse, je ne serai pas en train d’écrire ce texte et ne ressentirait sans doute pas encore de symptômes. Et, comme vous l’avez écrit, le jour où j’aurai ressenti ces symptômes, il aurait sans doute été trop tard... (mais peut-être allez-vous me dire qu’il n’était pas sûr que je ressente un jour ces symptômes ?)
Qu’il y ait eu des abus et des traitements et/ou opérations sans fondement, je n’en doute pas mais dans ce que j’ai vécu, je n’ai eu à aucun moment ce sentiment.
Alors que vous écriviez dans votre article, suite à votre chronique du 17 novembre dernier sur France Inter : "Vis-à-vis du cancer de la prostate, il n’y a actuellement rien d’autre à faire qu’espérer avoir de la chance." me paraît tout-à-fait inconséquent pour ne pas dire criminel.
Supposons qu’ayant entendu votre chronique, un patient disant à son médecin qu’il ne souhaite pas procéder à cette analyse alors qu’il se trouve à un stade de cancer équivalent au mien, ne pensez-vous pas que vous porteriez une part de responsabilité dans son décès quand les symptômes de ce cancer apparaîtront et que l’issue fatale ne pourra être évitée ?
Enfin, admettons que vous ayez raison, pourquoi ne pas dire que le toucher rectal pourrait remplacer avantageusement cette analyse. Dans mon cas, visiblement, ce toucher aurait suffi au diagnostic...
PS J’avais déjà laissé il y a quelques mois un message de cette teneur sur le site de France Inter, message qui est resté malheureusement sans réponse. J’espère qu’il n’en sera pas de même cette fois-ci...