Cher Monsieur,
Vous écrivez : "Bonjour J’ai 58 ans et je vous soumets mon témoignage en toute humilité car je n’ai pas les connaissances requises pour affirmer quoi que ce soit sur ce sujet délicat. "
Puis plus bas "que vous écriviez dans votre article, suite à votre chronique du 17 novembre dernier sur France Inter : "Vis-à-vis du cancer de la prostate, il n’y a actuellement rien d’autre à faire qu’espérer avoir de la chance." me paraît tout-à-fait inconséquent pour ne pas dire criminel. "
Mais je ne vous en veux pas. Le dépistage est un sujet d’une grande complexité.
Vous partez d’une hypothèse qui est fausse, à savoir que ces cellules cancéreuses que l’on vous a trouvées se seraient forcément transformées un jour en cancer. Rien n’est moins sûr. C’est même une éventualité improbable, et heureusement, car un homme sur deux à votre âge porte des cellules cancéreuses dans sa prostate et la mortalité par cancer de la prostate n’est que de 3% sur toute une vie
Donc il est possible que ce dépistage vous sauve un jour, et beaucoup plus probable statistiquement qu’il ne vous cause que des inconvénients injustifiés. Depuis que j’ai écrit ce texte, l’Institut National du Cancer s’est rangé à ce point de vue prudent http://www.e-cancer.fr/Comprendre-prevenir-depister/Se-faire-depister/Depistage-du-cancer-de-la-prostate
Enfin, sachez que le toucher rectal n’a jamais fait la preuve de sa supériorité sur le PSA, les problèmes sont les mêmes.