réponse de Jacques Busseuil
Vous m’avez adressé la nouvelle recommandation de l’USPSTF éditée en avril 2017 qui devrait vous conduire à revoir la rédaction de votre avis ci-dessus.
En effet il y est écrit que "cette recommandation remplace la recommandation de 2012. En 2012 l’USPSTF avait conclu que, bien qu’il y ait des avantages potentiels du dépistage du cancer de la prostate, ces avantages ne l’emportaient pas assez sur les inconvénients attendus pour recommander un dépistage de routine (recommandation D). Le changement de catégorie de recommandation est basé en partie sur des preuves supplémentaires qui ont renforcé la certitude de l’USPSTF quant à la réduction du risque de mourir du cancer de la prostate et du risque de maladie metastatique" . En effet, sur une cohorte de 1000 personnes bénéficiant d’un dépistage, 1,3 morts par cancer de la prostate seront évitées, et 3 cancers métastatiques seront évités à 10 ans. Vous devez donc revoir la rédaction de votre avis en conséquence. L’USPSTF recommande aujourd’hui un dépistage individuel pour tous les hommes de 55 à 70 ans (recommandation C)
Vous écrivez en outre que 50% des hommes de 50 ans sont porteurs d’un cancer de la prostate et que ce pourcentage frôle les 100% au dela de 90 ans. Ces chiffres sont faux. Selon l’USPSTF, dans les études d’autopsie d’hommes décédés d’autres causes, plus de 20% des hommes âgés de 50 à 59 ans et plus de 33% des hommes âgés de 70 à 79 ans présentaient un cancer de la prostate...
Enfin d’une façon générale, vous devriez vous informer sur ce qu’est la mort par cancer de la prostate. Une longue agonie par destruction progressive du squelette, dans d’atroces douleurs. C’est une mort que je ne souhaite à personne.