Réponse de Jacques Busseuil
j’ai parfaitement compris le texte dont il est question et je vous en joins la traduction automatique, non susceptible d’interprétation.
Vous y retrouverez la citation que j’ai reprise ci-avant, en page 14/19 selon laquelle la HAS américaine a changé sa recommandation de D (non recommandée) à C (dépistage individuel recommandé, donc en fonction des choix et des valeurs du patient) pour les hommes de 55 à 70 ans.
Vous y verrez aussi que contrairement à ce que vous écrivez dans votre note d’information, le dépistage permet de sauver 1,3 vies sur une cohorte de 1000 personnes bénéficiant de dépistage et d’y éviter 3 cancers métastatiques, généralement mortels à terme..
Ainsi les statisticiens américains ont reconnu en 2017 des erreurs dans leur fameuse étude randomisée ayant servi d’argument à ceux qui comme vous étaient opposés à tout dépistage. Ainsi Cette étude rectifiée est venue confirmer les résultats de l’étude randomisée européenne, démontrant l’intérêt du dépistage. la HAS américaine a rectifié ses recommandations en conséquence, mais vous ne changez rien à vos conseils dont chacun sait aujourd’hui qu’ils sont erronés. Enfin, je vous précise que le principe d’un dépistage individuel est d’aider le patient à choisir en fonction de ses valeurs à lui, et non pas en fonction des vôtres. Or il apparaît clairement dans vos recommandations que vous déconseillez le dépistage. C’est inadmissible !
Le choix pour un patient est clair : soit il refuse tout dépistage et fera partie d’une cohorte de 1000 personnes où interviendront 6.3 morts par cancer de la prostate et 3 cancers de la prostate métastasés généralement mortels à terme, soit il accepte le dépistage et fera partie d’une cohorte de 1000 personnes dont 50 seront atteintes de troubles sexuels et de problèmes urinaires, et où interviendront 5 morts par cancer de la prostate.
Je précise que l’on utilise aujourd’hui de plus en plus des contrôles de la prostate par IRM permettant d’éviter des biopsies (une biopsie reste néanmoins utile pour déterminer le grade Gleason du cancer). On utilise aussi de plus en plus des traitements focaux afin de compléter la surveillance active. Ainsi le chiffre de 50 personnes ci-avant devrait nettement diminuer dans le futur.
Au vu de ces informations, il est parfaitement légitime qu’un homme choisisse pour lui-même de ne pas bénéficier de dépistage. En ce qui me concerne, vu l’horreur d’une mort par cancer de la prostate, j’aurais assurément choisi, sans l’ombre d’une hésitation, de bénéficier de ce dépistage.
En tout cas, je vous renouvelle mon conseil de mettre à jour vos recommandations, qui vous expose en l’état, et qui expose les médecins qui suivent vos conseils, à des suites judiciaires qui vous et leur seraient défavorables.