Bonjour
La majorité des cancers des os sont incurables. D’autres se soignent (myélomes), mais ne nécessitent pas de dépistage car un diagnostic précoce n’apporte pas grand chose par rapport au diagnostic fait au moment des symptômes.
Les deux exemples de découverte fortuite de tumeurs sont intéressants. Rien ne prouve que ces patients aient été sauvés. Leurs tumeurs auraient peut-être disparu spontanément. Les japonais se sont lancés dans le dépistage du cancer du rein il y a quelques années. Ils en ont trouvé beaucoup, le nombre de diagnostic à triplé, et ils ont fini par arrêter car la mortalité était inchangée : ils avaient trouvé de nombreux "cancers" qu’ils n’auraient justement pas dû trouver.
De même, la radiographie des poumons de routine aboutit à des diagnostics précoces, mais aussi à des interventions lourdes (et parfois mortelles) pour des lésions qui étaient en fait bénignes. Toutes les évaluations montre que ce dépistage est un désastre, les inconvénients l’emportant largement sur les avantages. Si ce sujet vous intéresse, je vous conseille la lecture de cet ouvrage de grande qualité publié par un universitaire canadien.