Bonjour,
j’envisageais de compléter la fiche d’information mise en ligne sous un autre article, mais je crois que l’essentiel de l’information est à peu près là. Quelques questions à préciser seulement.
Si on résume,
Le dépistage n’est pas efficace : le taux de biopsies positives est faible, alors que la biopsie est un examen délétère.
La prostatectomie n’est pas efficace : si la mortalité due au cancer diminue, elle est compensée par d’autres causes de décès, sans doute impliquées par l’opération ou ses conséquences.
Les statistiques sont donc globalement en faveur du non-dépistage. Sans symptôme justifiant une opération, celle-ci n’est pas justifiée par une amélioration de la survie globale.
1) Cependant, le dépistage présente un avantage pour la classe de patients âgés de 55 à 69 ans pour laquelle la diminution de la mortalité par cancer est de 20%. A-t-on des hypothèses explicatives ?
2) Les aspects psychologiques : on vit mal après l’annonce d’un dépistage positif d’une tumeur dont la méconnaissance n’aurait pas eu de conséquence. Mais on vit mal avec une tumeur symptomatique ayant dépassé le stade opérable. Et on vit mal après une prostatectomie n’ayant pas empêché le processus métastatique.
Même avec des statistiques défavorables, la chirurgie ne reste-t-elle pas le seul traitement porteur de l’espoir d’une guérison définitive, ce qui influence la décision individuelle par rapport à la préconisation globale.
3) Quelles alternatives ? Ne faudrait-il pas informer davantage sur les possibilités d’améliorer l’efficacité, ou de réduire la morbidité ? Même si c’est une information parfois encore incertaine et décevante :
Le taux de morbidité des modes d’intervention plus légers (ultrasons HIFU, ...).
L’efficacité des chimiothérapies (taux de survie, ....).
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