J’ai lu plusieurs des forts intéressants documents vers lesquels le Dr Dupagne nous a dirigé dans ce fil.
Concernant les libéraux, il y a un présupposé qui me semble fort discutable : une forte réévaluation de la consultation entrainerait obligatoirement une amélioration de la qualité des prestations (selon le principe célèbre depuis Outreaux du "Quand on paie les expertises au tarif d’une femme de ménage, on a des expertises de femmes de ménage !", variante du "si on paie une péripatéticienne 10 euros pour une pipe, on a une pipe de 10 euros").
Je suis curieux de savoir si ce présupposé correspond à une réalité évaluée, si les augmentation du prix de la consultation de MG se sont accompagnées d’un rallongement de la durée de la consultation et de l’amélioration évaluable de la qualité des soins (adhérence aux recommandations concernant le suivi des pathologies chroniques, par exemple).
D’un autre côté, il est vrai qu’on pourra m’opposer la théorie que l’augmentation peu importante du prix de la consultation, en ne permettant pas au MG de dégager des profits suffisants, ne lui permet pas de sortir de la logique productiviste actuelle. Ceci expliquerait pourquoi le secteur 2 généralisé serait la seule solution au problème actuel de désaffection de la MG.
Peut-être mais quid alors des patients précaires pour qui l’accès aux soins primaires est déjà compliqué et qui se retrouvent souvent aux urgences pour une médecine qui est l’inverse de ce qu’une prise en charge médicale devrait être : du coup par coup sans aucun suivi et aucune médecine préventive ?