Bonjour, Dr Dupagne
Effectivement, c’est un dialogue de sourd, Elisa est comme une partie de la population, elle pense que les médecins sont des nantis.
En outre , puisqu’ils osent se plaindre et que certains osent demander (en plus) des dépassements d’honoraire, ces médecins se font de l’argent sur le dos des pauvres malheureux malades qui eux n’ont rien demandé.
Par ailleurs, l’Etat les stigmatise en pointant les dépenses trop importante , les erreurs , la population doute de sa médecine et de sa qualité, ceci augmentant les contentieux, les coûts des assurances et par ricochet la hausse des prescriptions dont l’objectif n’est qu’une illusoire tentative de sécurité juridique. Le médecin devient un nain juridique , se rajoute à la peur de l’erreur , le traumatisme du juge, le médecin n’osent plus rien alors que en santé il faut oser pour réussir !
Le système se grippe alors , les urgences sont submergées , les hôpitaux n’arrivent pas suivre, les médecins de ville n arrivent pas suivre le turn over des patients dans les lits des hôpitaux.
L’ Etat pour palier cette situation , tente de mettre en place de la qualité mais à coûts constant créant une surcharge administrative avec une efficacité toute relative.
Il devient un pourvoyeur de texte juridique souvent d’affichage mais qui prônent le sacro saint droit des patients vis-à-vis du système mais dans leur dos il fait tout pour limiter l’accès aux soins et aux remboursements créant ainsi de la frustration. Le système devient pléthorique, sans stabilité juridique, la gouvernance sans visibilité et ce malgré la création des ARS.
Dans ce contexte , le professionnel de santé n’est plus un soignant mais un profiteur, un "quasi délinquant" pour certain.
Maintenant nous arrivons au tournant de ce petit jeu qui durent depuis 30 ans, nous n’avons plus de moyen de financement, la tempête gronde mais que fait l’Etat. Rien ! Je dirais même plus il est une partie du problème.
Pourtant nous avons tout pour réussir , une bonne médecine , des moyens techniques, des réseaux . La solution est de revenir au fondamentaux ! Que voulons nous pour notre santé ? Pouvons nous tout faire ? et quels moyens financiers nous consentons y mettre ?