Re-bonjour,
et merci de votre réponse.
je connais bien les fonctions des CCU, et je crois connaitre les représentations hospitalo-universitaires de la filière que je ne partage pas.
S’il y a eu un combat pour faire entrer la médecine générale dans les universités, il serait dommage de vouloir en ressortir aussitôt.
Je ne parle pas des CHU, mais bien de l’université seulement.
Avoir des enseignants partout, des réseaux de recherche, des projets à la hauteur etc... bien sûr, je vous suis à 400% !
mais dans un premier temps il faut bien pour structurer cela des titulaires de la discipline, issus de la voie classique à toute filière universitaire (idem en droit ou en socio, après tout il n’y a pas que des PUPH dans les universités) qui pourront prendre les manettes et améliorer cet enseignement que vous dénoncez (à juste titre) et développer la recherche en soins primaires. Mais pour cela il faut bien s’adosser à des labos de recherche, s’introduire et faire son "trou" pour axer les thématiques sur les soins primaires. CEci demande : du temps, de la disponibilité, de la formation, des publications.
Après 5 ans, la FUMG a accouché de 2 MCU, on ne peut pas dire que cela soit satisfaisant.
Le principal défi de la FUMG, à l’heure actuelle, c’est la recherche. L’objectif final est bien de soigner les gens, certes, mais de mieux les soigner en utilisant les moyens de la recherche publique pour savoir comment faire mieux.
La pédagogie est à mon sens la mission de praticiens plus expérimentés (d’ailleurs pour encadrer un interne, pour être MSU, il faut 3 ans de pratique). Les plus jeunes doivent avoir accès à une part soins sécurisée et sécurisante qui leur permet de voir des patients et aussi de poursuivre leur formation unviersitaire (Master +/- Doctorat et aussi en pédagogie).
On ne peut pas exiger de tous les CCU qu’ils soient des chercheurs en puissance, c’est sûr. Et tous ne finiront pas PU, c’est évident aussi. Mais pour l’instant, et encore pendant quelques années, la priorité doit être donné à la recherche. Car si on poursuit dans le modèle du clinicat "kleenex" où on fait un peu d’encadrement et de pédagogie, le renouvellemnt des enseignants ne sera pas assuré.
Je connais un peu ce problème personnellement....
Je considère avoir perdu 3 années de ma vie à essayer de structurer tout cela, en concédant des sacrifices énormes... pour qu’au final, tout s’arrête, parce que manque de réseau, manque d’intégration dans l’université, responsables peu concernés par la recherche, etc, etc.... et tout recommence avec un plus jeune qui sera lui aussi éjecté dans deux ans. Et au final, aucun titulaire, un département de médecine générale toujours sous la tutelle d’un PUPH qui est toujours bien content de garder la main sur la moitié des internes de la faculté. Pas de titulaire, ça veut dire aussi qu’on n’est pas représenté dans les instances décisionnelles de la faculté : comité des études, comités scientifiques, etc.... on n’est rien. Il faut bien mettre la charrue avant les boeufs.
Je proposerai donc de séparer le concept de CCU et les postes salariés que vous appelez de vos voeux. J’y verrai un statut intermédiaire de "MGU" (MG universitaire), accessible en post internat, ou bien pour les anciens CCU qui ne peuvent pas aller plus loin dans la filière ?
Mais on chipote, là. bien entendu, sur la vision globale, je vous suis !