Bonjour à Toutes et à Tous :
Ce débat sur la tolérance des pilules ne date pas d’aujourd’hui, il n’est pas terminé !...
Je n’ai que 30 ans d’expérience médicale en médecine interne, mais j’ai des souvenirs profonds de femmes handicapées par des thrombophlébites cérébrales, lors de mon internat en neurologie, d’autres insuffisantes respiratoires après embolie pulmonaire en cardiologie...C’était les pilules de première génération, aujourd’hui je vois régulièrement des femmes adressées pour consultation d’hématologie pour bilan de thrombophilie ou « état thrombophilique » chez qui je découvre des anomalies de l’hémostase diverses et des pathologies auto-immunes sous pilule de 2è ou 3è génération mais aussi sous DIANE, je conseille l’arrêt des pilules et l’option d’une autre contraception, bien des confrères gynécologues ne me suivent pas dans ces conseils...
Je ne sais plus sur quoi me fier aujourd’hui pour prendre des décisions et des conseils pour mes proches qui me sollicitent !...
J’ai le souvenir d’un Grand Patron de gynécologie de CHU, qui préconisait le traitement de la ménopause par EQUIGYNE ( dérivés hormonal d’origine équine !...)
Je fais quand même assez confiance à Prescrire dont je suis un lecteur émérite...
Conscient des enjeux et de la force des lobbies pro-laboratoires pharmaceutiques, lorsque on me demande mon avis sur une contraceptif hormonal, n’en déplaise aux assurances maladies, je réalise un bilan d’hémostase complet, a fortiori si il existe des facteurs de risque, voire un bilan plus élargi et je me pose aussi la question des anti agrégants comme l’aspirine à faibles doses...
Je mesure tant que possible la prise en compte des possibilités de la patiente d’intégrer cette notion de risque avant d’accepter de conseiller un contraceptif oral qui reste aujourd’hui ceux de première génération pour ma part...
Bien sûr DDD a raison, cette expérience ne s’applique probablement pas à toutes les femmes, seulement auprès de celles sur qui j’ai fondé cette expérience, cela n’est qu’une expérience singulière mais est-ce que ce n’est pas là une piste de la médecine 2.0 ? Un maximum de données recueillies auprès des médecins généralistes de terrain, pourrait contribuer à faire avancer les connaissances médicales profitables à Toutes et à Tous !...
Docmars