Ce débat sur le retrait de Diane 35 nous amène loin !...
Pour répondre à bleu horizon qui signale que les experts des Agences sont quasi bénévoles, cela reste à démontrer, pour ma part certains groupes de travail m’ont sollicité pour des « piges » des avis dans ma spécialité ( où nous sommes peu de prescripteurs) qui étaient payées du genre 1500€ pour un rapport de 4 à 5 pages !...J’ai toujours refusé, car je n’ai pas le temps, ni les moyens de vérifier les données des laboratoires déclaratives et non contrôlées...
Pour contredire CMT, qui effectivement fait la méchante envers DDD, les chiffres et les données scientifiques sur lesquelles les décisions de santé publique comme celle prise par Dominique MARANINCHI sont globalement peu fiables : Les bases de données des affections cardiovasculaires ne sont que des extrapolations très discutables et très discutées d’informations non contrôlées issues du PMSI, cad les séjours hospitaliers dans les établissements de court séjour (MCO), avec un outil ;le PMSI qui n’est pas fait pour ça !...C’est un outil de tarification et dont la base logistique classe le séjour en fonction de plusieurs paramètres où la pertinence du diagnostic et la réalité du diagnostic n’est pas contrôlée !...En bref, on compte des maladies quasi virtuelles, car bien des séjours avec phlébite ou autre complication putativement liée à la pilule ne seront pas obligatoirement comptabilisés dans la base, de même tous les séjours dans d’autres établissements classé MCO se seront pas dans ces bases, de mêmes toutes les patientes traitées en ambulatoire !...Donc, comme pour les victimes putatives du MEDIATOR, les estimations sont à coup sûr sous évaluées !...
Il faut le regretter, mais notre pays ne dispose pas de registres fiables des pathologies, contrairement aux Anglo Saxons et aux pays Nordiques, à l’exception de quelques registres Départementaux orientés sur le cancer où les données restent aussi d’une très mauvaise qualité d’exhaustivité...
On ne peut s’appuyer que sur des études de cohortes, ciblées, élaborées le plus souvent par des hospitalo-universitaires ou des institutions type INSERM, basées sur des outils de recueils déclaratifs le plus souvent discutables, biaisés et peu exhaustifs, c’est la base de l’épidémiologie, science sinistrée en France, il suffit de comparer les données publiées et celle des autres pays...
Alors dans ce cas de figure de Diane35, heureusement que DDD et JNF, peuvent être des donneurs d’alerte et lever des lièvres, souhaitons qu’il y en aura encore...
Et c’est là aussi que l’argument de la force de la médecine 2.0 contredit toutes vos critiques contre ceux qui le défendent !...
L’épidémiologie de la réalité est celle que nous en faisons, les professionnels de la santé de terrain et les citoyens concernés...
Docmars