Bonjour,
Le dernier point d’information de la CNAMTS sur Sophia (http://www.ameli.fr/fileadmin/user_upload/documents/21022013_Sophia.pdf)
m’a également fait réagir.
La CNAMTS prend exemple sur un programme de Medicare en citant une référence scientifique. Je vous laisse comparer la lecture de la CNAMTS avec le résumé de la parution scientifique en VO.
Version de la CNAMTS :
« De nombreuses évaluations de ces expériences ont été publiées et montrent de manière assez convergente une amélioration du respect des recommandations en matière de suivi du diabète, cette amélioration pouvant être d’une ampleur variable. Sur une des dernières grandes études publiées, concernant la population spécifique de Medicare, ces améliorations sont significatives sur une partie des indicateurs observées (le plus fréquent étant le suivi de l’HbA1C). »
Version originale de l’article cité par la CNAMTS :
RESULTATS DE
MCCALL, N. , CROMWELL, J. RESULTS OF THE MEDICARE HEALTH SUPPORT DISEASE-MANAGEMENT PILOT PROGRAM, NEW ENGLAND JOURNAL OF MEDICINE, 2011
« The study included 242,417 patients (163,107 in the intervention group and 79,310 in the control group). The eight commercial disease-management programs did not reduce hospital admissions or emergency room visits, as compared with usual care. We observed only 14 significant improvements in process-of-care measures out of 40 comparisons. These modest improvements came at substantial cost to the Medicare program in fees paid to the disease-management companies ($400 million), with no demonstrable savings in Medicare expenditures ».
Par ailleurs, dans d’autres références anglo saxonnes, des résultats sont nettement plus favorables lorsque le suivi est délégué à des libéraux, par exemple des pharmaciens au Canada : http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/23324512).
Avec les données brutes non ajustées, le résultat de Sophia est présenté comme significatif pour 7 indicateurs sur 9 (annexe 2, voir les deux * sur 9 lignes). Le meme tableau n’est pas fourni avec les données ajustées qui sont les plus intéressantes. L’importance de cet ajustement est pourtant rappelé page 6 : « Toute évaluation scientifiquement se doit (…) ».
Enfin, le cout de Sophia est considéré comme nul dans leur tableau page 8, ce qui permet de faire apparaître une fausse économie de 226 euros par patient.
Cordialement,
Bertran CARLIER
Ex étudiant en économie de la santé
Conseiller Technique à l’Union des Syndicats de Pharmaciens d’Officine (USPO)