L’article est tout à fait convaincant. Deux remarques cependant :
1) Les critères chiffrés ne faisant que reprendre des règles plutôt élémentaires de bonne pratique, on s’attendrait à ce que des médecins éthiques et consciencieux adhèrent facilement à cette tentative de les sensibiliser et s’en préoccupent peu. Or non. Ils vont réagir comme l’indique Dominique. Cela accrédite-t-il l’idée qu’il existe dans la profession une bande conséquente de petits malfrats ? Mais alors comment se fait-il que ce soit l’aveugle et lourde technocratie de la santé qui soit obligée de faire la police, éreintant au passage quantité de praticiens compétents, alors que c’est nous qui savons parfaitement les identifier ?
2) Existe-t-il une différence fondamentale entre les critères chiffrés et ceux que nous utilisons pour juger les bons correspondants ? Que sont nos véritables outils au-delà des termes fort imprécis d’ "intuition" et de "subjectivité" ? Nous comptabilisons bien sûr les succès et les échecs de ces praticiens, la technicité de leurs comptes-rendu, la satisfaction des patients. Tout ceci est chiffrable, mais d’une façon autrement plus détaillée que les simplistes critères cités dans l’article. L’évaluation n’est donc pas une utopie. L’algorithme que nous utilisons subconsciemment est compliqué, peut-être pas beaucoup plus cependant que ceux par lesquels Google collige les opinions… puisque Dominique cite cet exemple.