Bravo à vous, Dominique Dupagne, pour cette prise de position sans équivoque. Vous écrivez n’avoir aucun lien avec les industries du tabac ou des drogues/poisons (la pharmacie, ce n’est que cela !), mais c’est inutile : nous l’aurions aisément deviné à la lecture de ce billet.
Effectivement, la cigarette électronique n’est pas dangereuse. Elle impose malgré tout une certaine discipline (somme toute assez simple) quant à la manipulation de la nicotine, tout comme un bon nombre de produits chimiques domestiques, comme les phytosanitaires ou les détergents. À ce titre, elle ne mérite pas qu’on légifère, autrement que pour ces produits de consommation courante. Aux séides de Big Pharma/Big Tobacco qui agitent le spectre de la "conversion" des non-fumeurs, je répondrais simplement : Et alors ? Par quel phantasme masochiste un non-fumeur qui deviendrait "vap’eur" se mettrait-il à user de nicotine, alors qu’il n’en ressent pas le besoin ? On peut "vaper" sans nicotine… D’ailleurs, beaucoup d’utilisateurs (fumeurs en passe de devenir ex-fumeurs ou fumeurs abstinents, donc accros si l’on en croit la liturgie scientifique en la matière) baissent rapidement et spontanément ce taux de nicotine. Et quand bien même, à l’extrême, ce vap’eur non-fumeur se familiariserait avec le "hit", quelles maladies risquerait-il exactement ?
Chez les fumeurs eux-mêmes, la vape prend sa dimension d’alternative au tabac fumé justement par le goût et plus exactement le dégoût du tabac, dès que le cerveau assimile que la vapeur, elle, peut être "bonne" sur ce plan. Alors chez un non-fumeur, qui n’a ni la gorge, ni les bronches, ni les poumons goudronnés… Imaginez le résultat du passage de "fraise des bois" à "Marlboro" ! L’effet "passerelle" (FUD !) agité comme la promesse d’un génocide à venir est d’une absurdité sans nom. Eu égard aux résultats de la e-cig sur les fumeurs, c’est même une démarche criminelle quand elle limite ou contraint l’accès au produit et son usage.
Oui, la cigarette électronique est utile. Au premier chef pour les fumeurs, bien-sûr, en proposant une alternative au tabac qui présente toutes les caractéristiques d’une activité sans risques avérés à court terme. À plus ou moins long terme, elle promet déjà des conséquences sans commune mesure avec ce que l’on sait du tabac. La cigarette électronique n’est effectivement pas totalement dénuée d’effets qu’on pourrait qualifier d’indésirables mais soyons clair : rien ne l’est.
Alors, que répondre aux détracteurs ? Le marketing ? Bien-sûr !! Évidemment que la cigarette électronique est un business ! Qu’est-ce qui ne l’est pas ? Big Pharma et Big Tobacco s’en mordent les doigts de n’avoir rien compris et d’avoir finalement été mystifiés par un simple petit pharmacien chinois. Avec tous leurs milliards, ces industries auraient échoué à concevoir un truc aussi simple, basique qu’une e-cigarette ? Quelle rigolade ! Autant pour Big Tobacco, le "suppôt du mal", on pourrait comprendre pourquoi, autant pour Big Pharma (sensé vouloir notre bien) on s’interroge… (de manière ironique, cela va de soi)
L’industrie pharmaceutique n’est pas en train de perdre le marché des substituts nicotinés : pire que ça, elle subit sur les réseaux la pire campagne de com’ qu’on puisse imaginer. Terminé les gentils laborantins qui sauvent des vies, place aux businessmen qui n’ont qu’un objectif : vous conserver "malade" le plus longtemps possible pour vous traire par "Sécu" interposée. Le message prend de l’ampleur, et bientôt tout le monde le saura "officiellement", quelques soient les efforts des médias "mainstream" pour désinformer.
Parce que la e-cig, elle, pour l’instant elle cherche encore (naïvement) à nous guérir… Plus exactement elle nous propose une chance en plus d’éviter les cancers liés au tabac. On comprend pourquoi cette dynamique est intolérable pour les marchands de médoc’s et les vendeurs de (...)