Je veux simplement deux essais indép de bonne qualité.
On ne demande pas d’essais indépendants pour les médicaments, on prend les essais de l’industrie pharmaceutique. Pour la cigarette électronique, qui n’est pas un médicament et ne prétend pas en être un, il faudrait des études de même type que pour un médicament, mais de surcroît indépendantes ?
Pour ceux qui aiment les études, il y a quelques résumés traduits en français sur http://forumecigarette.wordpress.com/les-etudes-disponibles/les-etudes-sur-la-cigarette-electronique/, un aperçu d’études dans le rapport de l’OFT (http://www.ofta-asso.fr/docatel/Rapport_e-cigarette_VF_1.pdf) et un recueil d’études sur http://www.e-rauchen-wahrheiten.de/doku/studiensammlung.pdf
Les toutes dernières études (Polosa, Farsalinos, Goniewicz) et l’enquête du Dr Granger n’y sont pas encore incluses.
La plupart des études faites sur la e-cigarette sont effectivement inutilisables ; il y a beaucoup d’études minuscules et/ou faites par des gens qui n’ont pas compris le fonctionnement du vapotage et n’essayent pas de le comprendre. On trouve des études portant sur des aspects ne jouant aucun rôle dans la pratique et des études testant des e-cigarettes dans des conditions d’utilisation absurdes (instructions inadaptées données à des fumeurs, utilisation de machines à fumer qui ont un tout autre schéma d’aspiration qu’un vapoteur).
Et ce sont surtout les études indépendantes du monde vapoteur qui sont les plus orientées, sans doute parce qu’une étude n’est jamais indépendante ; il y a forcément toujours un intérêt poursuivi, qui influence les questions examinées, les méthodes utilisées pour les examiner et le blabla accompagnant la description des données.
La science ne consiste pas à prétendre que la seule réalité existante est celle qui est mesurable dans des conditions artificielles. Pourtant, on continue à faire comme si seuls les résultats d’études - même d’études de conception et de réalisation ridicules - étaient des vérités scientifiques, tandis que la réalité vécue et la connaissance de l’objet par des millions d’utilisateurs depuis des années seraient anecdotiques et négligeables. L’expérience des utilisateurs est documentée dans de nombreux forums ; on dispose là de très grandes quantités d’informations qui, sans être des preuves scientifiques, doivent néanmoins être prises en compte dans leur ensemble si on se veut scientifiquement objectif (je ne parle pas de sélections orientées comme dans une soi-disant étude qui avait choisi uniquement les messages de forum mentionnant des inquitétudes ou des effets indésirables éventuellement associés au vapotage).
On sait déjà énormément de choses sur le vapotage. On sait que des millions d’utilisateurs dans le monde et des années d’utilisation n’ont pas mis en évidence d’effets indésirables majeurs à court et à moyen terme. On sait que le passage du tabagisme au vapotage est souvent d’une facilité déconcertante. On sait que l’addiction à la nicotine diminue souvent considérablement au cours des mois de vapotage. On sait que les utilisateurs ne considèrent pas le vapotage comme un traitement médical rébarbatif, mais discutent avec enthousiasme de cette alternative à moindre risque qui remplace si bien le tabac pour eux. Ca ne dit rien sur les personnes auxquelles le vapotage ne convient pas, mais ça dit beaucoup sur les avantages d’un produit qui fait lâcher le tabac par simple concurrence, en séduisant les fumeurs. C’est d’autant plus frappant que les méthodes de la lutte antitabac officielle, s’appuyant sur la honte et la peur, reviennent très cher et font souffrir beaucoup de monde sans vraiment atteindre grand-chose d’utile.
Si on se moque des risques liés au tabagisme, il est sans doute normal de dire « tant que je n’ai pas de preuves absolues et définitives, je considère le vapotage comme une possibilité théorique et négligeable ». Si on veut réduire dans la mesure du faisable les risques de santé encourus par les fumeurs, l’attitude raisonnable est par contre de miser sur tout ce qui pourra probablement y contribuer. Surtout en l’absence de risques majeurs tels qu’on les connaît à certains médicaments (pourtant dûment étudiés dans les règles de l’art) qui sont prescrits non pas parce qu’on est sûr qu’ils fonctionneront dans la majorité des cas, mais parce qu’on espère que le rapport avantages-risques sera favorable malgré les risques du (...)