POURQUOI LA CIGARETTE ELECTRONIQUE EST LA MEILLEURE REPONSE AUX PROBLEMES DE SANTE PUBLIQUE LIES AU TABAC
Le développement massif de l’usage de la cigarette électronique dans tous les pays où le tabac est en déclin est un véritable progrès pour l’humanité.
Depuis une vingtaine d’années, nous les fumeurs, on n’a cessé à juste titre de nous stigmatiser, de nous harceler, de nous marginaliser, de nous rejeter, de nous effrayer, d’abord poliment avec les lois Weil et Evin, puis de plus en plus violemment avec la diabolisation de l’industrie du tabac, l’hygiénisme hégémonique, le principe de la déresponsabilisation de l’individu, les taxes confiscatoires, les avertissements de plus en plus effrayants et mortifères sur les paquets de cigarettes : « le tabac est dangereux pour la santé » d’abord, « fumer tue » ensuite et enfin les images effrayantes qui essaient (sans grand succès) de toucher les tréfonds de l’âme humaine : des gens qui souffrent sur leur lit de mort avec des tuyaux partout, des tumeurs horribles, des enfants en danger, des poumons noirs de goudron, mais aussi, plus amusant, des attaques subtiles touchant à l’honneur du mâle qui perd sa virilité normalement flamboyante que le tabac rend chancelante.
Tout cela est vrai, le tabac tue ou affecte lourdement à terme ses usagers, mais ça on le sait, les consommateurs le savent et continuent par choix à s’auto-assassiner de bon cœur et avec allégresse, même si leur majorité souhaitent en décrocher. En plus le tabac est cher : ultra-taxé, il rapporte beaucoup d’argent à l’Etat mais aussi aux industriels du tabac qui font gagner de l’argent à l’Etat grâce à leurs profits gigantesques tout en maintenant de l’emploi. Et en plus, cynisme parfois mis en avant, le tabac fait économiser encore beaucoup d’argent à nos Régimes de retraite en supprimant purement et simplement ses usagers, la plupart du temps juste au moment où ils commençaient à profiter du retour tant attendu des cotisations d’une vie de labeur. Bien sûr, une autre branche de l’Etat le rend schizophrénique, celle de la Santé qui veut sauver les citoyens malgré eux et faire des économies sur les coûts astronomiques des soins aux fumeurs malades. Elle ouvre alors la brèche aux Laboratoires pharmaceutiques qui distribuent allégrement patches et chewing-gums à la nicotine (mais aussi, ne l’oublions pas, tous les traitements des pathologies liées au tabac), une industrie pharmaceutique dont on sait maintenant qu’elle est prête à toutes les compromissions et corruptions pour gagner des marchés hautement rémunérateurs en se camouflant derrière l’idéal affiché d’améliorer le sort de l’humanité, quitte à souvent lui vendre à prix d’or des solutions inopérantes et même parfois dangereuses. Mais voilà, il y a quelques années, du fin fond de l’Asie, des millénaires après la poudre à canon et Lao Tseu, des siècles après la soie et l’opium, des décades après les T-shirts, les baskets et les transistors à bas prix, des années après les téléphones portables et autres ordinateurs qu’on ne peut plus fabriquer chez nous parce que nous sommes devenus trop chers, en même temps que les voitures et juste avant les avions, nous arrive la désormais fameuse cigarette électronique. Distribuant sous forme de vapeur l’addictive – mais non dangereuse en soi – fée Nicotine, elle donne au fumeur en stimulant la production de dopamine, source de plaisir, la satisfaction du « shoot » dont il ne peut se passer sauf à se couvrir d’autocollants, machouiller du matin au soir, prendre des médicaments prouvés dépressiogènes, souffrir en regardant envieusement par la fenêtre ses voisins de bureau recracher avec bonheur des volutes bleutées en rigolant ensemble dans la froidure ou au soleil, et prendre 20 kg en avalant à longueur de journée des friandises et chocolats pour éloigner le démon. Car se sevrer du tabac est une souffrance qu’on ne peut ignorer. La vapeur des e-cigarettes ne vient pas d’une combustion, source incontestée du mortel goudron et de plusieurs milliers de substances carcinogènes ou simplement dangereuses. Et elle a l’avantage sur les substituts nicotiniques de reproduire le geste social, habituel et quasi-psychanalytique pour les ex-fumeurs de porter en bouche un objet qu’on aime et d’exhaler un nuage rassurant en ce qu’il rappelle celui de la fumée oubliée. Bien sûr, d’aucuns argueront, s’appuyant sur le principe de précaution (une notion apparue récemment avec la judiciarisation du comportement humain moderne, qui cherche des responsables à tout et oblige à prévoir le pire pour s’éviter des ennuis potentiels à plus ou moins long terme) qu’insuffisamment d’études sérieuses ont été réalisées – ce qui n’est pas vrai, elles fleurissent partout dans le monde – , qu’on ne peut compte-tenu de la nouveauté de l’e-cigarette, connaitre ses effets à 10 ans, 20 ans 50 ans (c’est évidemment juste par définition de la nouveauté). En tout cas, personne, même parmi les détracteurs plus ou moins sachants de cette cigarette électronique, ne conteste qu’elle est infiniment moins nocive, dangereuse, délétère, mortifère que la cigarette de tabac qui va tuer, (...)