Les commentaires, ici comme ailleurs, sont unanimes et ... paradoxaux.
Avant que les doutes ne germent, je suis pharmacien, ancien fumeur, je me balance comme d’une guigne de la cigarette électronique sauf que j’estime, jusqu’à preuve du contraire, que ça n’a rien à faire en pharmacie.
Je n’utilise pas le terme vapoter volontairement, il camoufle le fait que le geste, qui est une part importante de l’addiction à la cigarette, reste. Et je considère que la substitution d’une addiction n’est pas la résolution du problème.
Je n’ai aucun lien ni avec SMC, l’industrie du tabac ou de la cigarette électronique. Je me permet de commenter car pour rester honnète avec moi même, je ne peux pas passer mon temps à réclamer plus d’étude, plus de preuve, plus de transparence et clouer au pilori le premier organisme qui essai d’amener un peu d’information indépendantes (peut-être mal).
Il existe peu de publications permettant d’évaluer la toxicité ou la non- toxicité d’un usage prolongé des cigarettes electroniques.
L’étude de SMC à pour but d’analyser le contenu des vapeurs des fumées de cigarettes électronique et de signaler la présence de produit toxique ou non. Il ne s’agit pas de faire une étude de toxicologie comparée chez l’homme ou l’animal.
Je suis d’accord pour dire que les valeurs doivent être remises dans leur contexte (ce qui n’est cependant pas une preuve de non toxicité).
Ce n’est pourtant pas parce qu’un produit apparaît moins dangereux qu’un produit toxique reconnu qu’il est sans danger ni qu’il faut arrêter de faire des recherches sur ce sujet. Faut-il arrêter la recherche sur les parabens ? Sur les édulcorants ? Sur les plastiques alimentaires ?
Si je reprend l’ensemble des commentaires, j’arrive à la conclusion suivante
Il ne faut pas faire d’information alarmiste sur la cigarette électronique car elle permet aux fumeurs de ne plus fumer de cigarette qui est incomparablement plus toxique que les cigarette electroniques. Ne s’agit-il pas justement d’accumuler des données pour mesurer la tocxicité de la cigarette électronique ? Si la toxicité n’était pas anodine, ne faudrait-il pas alors informer les utilisateurs que l’utilisation prolongé doit être évitée et qu’il faut mettre en place un arrêt du tabac et de la cigarette électronique ?
Soit la cigarette electronique répond à un besoin de santé (arrêt du tabac) et dans ce cas, puisque s’agissant de supprimer une addiction le produit répond à la définition d’un médicament (L.5111-1 CSP) et une documentation scientifique doit en démontrer la qualité, la sécurité et l’efficacité.
Soit c’est un bien de consommation courante et il revient à l’état et (à défaut) aux associations de consomateurs de s’assurer que l’ensemble des produits sur le marché répondent aux normes du code de la consommation en matière d’étiquettage et d’inocuité.
D’où l’on déduit la position suivante des différentes interventions :
Pour un produit de masse d’usage quotidien fréquent, sur une très longue durée, dont l’une des substances en elles-mêmes a un usage thérapeutique revendiqué et constitue le principe actif pour certains médicaments
pas besoin de fournir d’étude, de controle son utilisation
1 étude comparative montrant des compositions moins toxique pour les cigarettes électronique vs la cigarette (produit toxique connu) publiée dans un journal de référence atteste de la sécurité du produit
les résultats d’études faites ne doivent pas être diffusés au grand public de peur de décourger son utilisation
les études doivent être réalisées selon les standards internationaux d’essais cliniques
aucune information ou vérification sur la composition exacte du produit n’est nécessaire et dans le cas d’écarts constatés, ils ne doivent pas être communiquer
Pour un produit d’usage restreint, limité dans le temps, ayant un objectif thérapeutique, tel que disons ... un médicament.
Il faut fournir
des preuves absolues de la sécurité d’utilisation du produit (in vitro et in-vivo)
des preuves relative de la sécurité du produit (in vitro et in-vivo)
La composition exacte
une tracabilité de fabrication, de distribution et de dispensation du produit
l’efficacité absolue du produit (in vitro et in-vivo)
l’efficacité relative du produit (in vitro et in-vivo)
Et même dans ce cas, des études et une surveillance continue tout au long de la commercialisation pouvant remettre en cause l’utilisation du produit doivent être réalisées.
Et sourtout, si quelqu’un émet des doutes sur l’inocuité du produit, accepteriez que la réponse fabricants soit : pouvez-moi que mon produit peut-être toxique.
N’exigeriez-vous pas plutot que la preuve de l’inocuité soit à la charge du fabricant ? Ne militez-vous pas pour une information claire et indépendante sur les médicaments et un accès à toutes les études réalisées.
Il ne suffit pas de percevoir un avantage en nature ou en espèce pour voir son jugement biaisé.
Un tel message en faveur d’un médicament ou d’une classe thérapeutique et vous auriez été immédiatement accusé de rouler pour l’industrie pharmaceutique. Et à juste (...)