suite et lien pour la référence citée (article du BMJ comparant les pays avec et sans dépistage) http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC3145837/
L’incapacité des pouvoirs publics, des organismes et institutions officiels qui définissent les politiques de santé publique, et des médecins à distinguer ce qui relève d’intérêts privés et ce qui relève de l’intérêt des patientes et de l’intérêt général a donc des conséquences très lourdes en termes de santé publique et des conséquences tragiques pour les patients qui sont amenés à prendre de mauvaise décisions pour eux-mêmes. Des décisions sous influence et des décisions de plus en pus déterminées par une forme rampante et sournoise de coercition. Et les femmes de plus de 50 ans qui ne se sont pas rendues à la première « invitation au dépistage » savent la forme de harcèlement qu’elles on dû subir.
On sait que les Etats Unis font rarement les choses à moitié en ce qui concerne la santé publique. Ils sont donc allés très loin dans cette logique de mélange d’intérêts publics et privés, de peopilisation des campagnes pour le dépistage (the cure ) de confusion entre prévention et dépistage (le dépistage ne prévient pas le cancer du sein).
Le résultat est une augmentation inédite du taux des mastectomies. Et cet article cité par docteurdu16 d’une chercheuse américaine http://www.psychologytoday.com/blog/pink-ribbon-blues/201303/rights-or-rhetoric-breast-reconstruction-awareness nous explique que sur 300 000 femmes chez qui le dépistage découvre une tumeur, environ 42% (chiffres constatés entre 1998 et 2003) subiront une mastectomie uni ou bilatérale. Comme il y a 3 millions de « survivantes » au cancer du sein aux Etats Unis, cela fait plus de 1 million de femmes mutilées.
N’a-t-on pas le droit d’exiger qu’une telle hécatombe est justifiée par d’autres intérêts que ceux de General Electric (fabricant d’appareils de radiographie), d’Astra Zeneca ou de Roche ?
Si vous voulez tout comprendre sur la manière dont historiquement le dépistage systématique s’est imposé et est devenu une obligation où la science n’a plus grand-chose à faire, vous pouvez aussi lire le livre de Rahcel Campergue « no mammo », qui se lit comme un roman. Malheureusement son éditeur, Max Milo (qui était aussi le mien) a fait faillite. Mais on peut encore trouver des exemplaires sur Amazone http://www.amazon.fr/mammo-Enqu%C3%AAte-d%C3%A9pistage-cancer-sein/dp/2315002931 ou à la FNAC http://recherche.fnac.com/SearchResult/ResultList.aspx?SCat=2 !1&Search=no+mammo+%3F+campergue+rachel&sft=1 .