A mon sens, le problème principal aujourd’hui est dans l’évolution des mentalités : si tous les jeunes médecins qui sortent diplômés et à la fois compétents pour la pratique de la MG s’installaient, le problème de démographie ne se poserait pas, ou du moins pas avec une telle intensité.
Mais il y a eu également une révolution dans les pensées : aujourd’hui, il ne suffit plus d’avoir un bon métier, valorisant, et bien payé. Il faut également avoir la mobilité nécessaire pour suivre un conjoint qui travaille dans le salariat et est susceptible d’être muté dans une autre région, et rentrer chez soi suffisamment tôt pour voir ses enfants. Hors ceci n’est pas compatible avec l’exercice libéral actuel.
Comme le dit Dominique dans un de ses commentaires, on ne peut pas avoir aujourd’hui un système de santé à la fois économique (basé sur le libéral) ET suffisamment performant.
Mais, et là il faut balayer devant notre porte, les médecins sont en grande partie opposés à la disparition du système libéral. Les politiques sont donc en grande partie responsables de cette pénurie, mais il nous faut également balayer devant notre porte.