Mais alors comment expliquez vous que l’on dépense 500 millions d’euros par an pour avoir des intérimaires à l’hôpital ?
Tout simplement par ce que, avec la formation médicale actuelle, les jeunes médecins n’ont aucun intérêt à travailler à l’hôpital (salaire limité, horaires déments, surmenage). Ils ont intérêt à s’installer dans le privé ou ils font fortune rien qu’en vendant de l’homéopathie ou des plantes chinoises.
Je crois que vous ne raisonnez que sur des rapports et des chiffres et que vous ne voulez pas regarder la réalité du terrain .
Si les rapports et les chiffres ne traduisent pas la réalité de terrain, c’est que l’organisation est à revoir.
On y cherche aussi des infirmières ...
Même réponse que pour les médecins !
Les mots que vous employez : arrogance et corporatisme montrent vos à priori .
J’espère qu’ils ne s’adressent pas aux médecins de terrain qui comme moi constatent depuis 25 ans combien notre système se dégrade et comment vous continuez à nier la réalité que nous essayons de traduire içi .
Non seulement je n’ai pas d’a priori, mais il s’agit de sujets que j’étudie depuis plus de 20 ans de manière totalement indépendante puisque je ne suis pas médecin et je n’ai donc aucun corporatisme à défendre. Quant au médecin de terrain non seulement les termes que j’ai employés ne s’adressent pas à eux (ceux-là se sont reconnus), mais j’ai dédié mon troisième livre « aux nombreux médecins qui pratiquent leur métier avec rigueur, modestie, respect et compassion ». J’ai pour ceux-là la plus grande admiration et j’y ai des amis et des parents qui partagent totalement mon point de vue. Bien sûr, ils ne le disent pas à leurs collègues de peur de se faire assassiner.
Puisque vous êtes friand de rapports à lire veuillez ne pas vous contenter de ceux de la cour des comptes et lire ceux de l’observatoire national des professions de santé ...
Les rapports corporatistes ne m’intéressent pas, pas plus que les rapports des syndicats de médecins.
Que proposez vous pour apporter des solutions aux problèmes que nous rencontrons à part affirmer qu’il n’y a pas de problème ou que le problème réside dans l’arrogance et le corporatisme des médecins ?
Cela fait, en négatif, l’objet de mon dernier livre. Ce serait beaucoup trop long de vous le copier ici. :-))
C’est ce déni des élites qui mène dans le soin dans le mur .
Tout à fait d’accord avec vous, mais c’est principalement celui des élites médicales dans le cas qui nous intéresse. Le lobby médical est suffisamment puissant, s’il le souhaitait, pour faire changer les choses, mais au contraire il s’y oppose depuis toujours, il défend les médecins vendus aux laboratoires pharmaceutiques et les vendeurs de poudre de perlimpinpin.
Dans tous les métiers, c’est celui qui est en bas de l’échelle qui trinque.
Jean Brissonnet