Bonjour,
Vous affirmez en préambule "Notre système ne fonctionne plus correctement. Il doit changer en profondeur. "
Pouvez-vous étayer cette affirmation, qui précède généralement la destruction/désorganisation de systèmes parfaitement fonctionnels ?
Sur le graphique joint, vous pourrez constater que la coût de la santé par habitant (en équivalents dollars), est moyen en France, et inférieur à celui de pays nordiques présentés comme des modèles de gestion.
Par ailleurs, nous avons un système de santé parmi les meilleurs et les plus accessibles, et une espérance de vie parmi les plus élevées.
Si nous ne vivions pas une crise économique majeure qui prive l’Assurance maladie de recettes, il n’y aurait pas de déficit de l’assurance-maladie.
Je ne dis pas que tout est parfait, ni même qu’il faut préserver le paiement à l’acte. Simplement, je constate que les réformes successives de gauche comme de droite, altèrent la qualité des soins, désespèrent les soignants et provoquent une inflation des coûts qu’elles prétendent diminuer.
En médecine, nous apprenons que face à toute situation, l’option consistant à ne rien faire doit toujours être envisagée.
Et si on veut réformer le financement, que l’on commence par ne pas empiler les mesures antinomiques :
Ticket modérateur pour modérer la consommation de soins
Mutuelle pour tous les salariés pour faciliter la consommation de soins.
Franchises pour limiter la consommation de soins
Tiers payant pour faciliter la consommation de soins.
Quelle va être la prochaine étape ? Un limitateur automatique pour priver de tiers payant ceux qui consomment trop ?
N’est-il pas temps de mettre à plat cette usine à gaz très spécifique du génie admiistratif français ?