Un confrère psychiatre et psychanalyste a écrit récemment un livre dans lequel il remet en cause l’existence du TDA/H et accuse l’industrie pharmaceutique d’avoir créé ce trouble de toute pièce pour mieux vendre sa Ritaline (méthylphénidate).
Cette thèse critique est reprise un peu partout dans la presse, car c’est une thématique qui plaît : le méchant laboratoire qui veut droguer les enfants, alors qu’ils sont tout simplement "mal élevés". Le problème, c’est que si ce mécanisme promotionnel est fréquent et réel, il ne concerne que très peu le TDAH, sur lequel le méthylphénidate peut avoir un effet brillant et quasiment salvateur pour certains enfants.
Si une cure psychanalytique était aussi efficace que la Ritaline, et s’il n’existait aucun médicament pour le TDAH, je suis sûr que ce même confrère arpenterait les médias pour sensibiliser les parents à ce diagnostic pour permettre une prise en charge psychanalytique présentée comme urgente et incontournable.