Mille mercis pour les parents d’enfants TDAH, qui, comme nous, ont suivi un véritable parcours du combattant avant de trouver de l’aide.
Écolo-bobo-phyto, ce n’est pas de gaieté de coeur qu’on finit par accepter d’essayer le méthylphénidate sur un enfant de 7 ans quand on a refusé toute sa prime enfance les prescriptions abusives d’antibios. Non, la Ritaline n’est pas un médicament de confort pour parents laxistes dépassés et enseignants feignants. C’est souvent la dernière planche de salut pour un entourage qui vit un véritable enfer, et surtout pour un enfant intelligent qui est persuadé d’être inapte à toute vie scolaire et sociale et s’enfonce doucement dans la dépression et le rejet de tous. Et je vous assure que courir les séances d’orthophonie, de psychomotricien, de neuropsychologye, suivre des groupes Barkley et adapter ensuite la méthode à la maison, thérapies comportementales et cognitives, psychothérapie, etc... vraiment, ce n’est pas pour les parents démissionnaires et non cadrants. Il faut une sacrée dose, non seulement d’amour, mais aussi d’énergie (ça tombe bien, on était probablement des enfants TDAH aussi !), de courage et de foi dans son enfant pour tenir la distance.
Et puis un jour, bien des années après car on est épuisés et pas sûrs de soi, on a un 2e enfant, un autre garçon pourtant, pas mou du genou non plus, mais plus « normal », facile, si facile à élever en comparaison de l’aîné...et on comprend en observant que non, on n’est pas des mauvais parents et que la plupart des familles ne font pas le quart de ce qu’on fait au quotidien. Qu’on ne vienne plus me dire qu’avec un peu d’autorité ça passerait avec l’âge.