C’est une histoire finalement assez banale, qui se retrouve dans de nombreux métiers. Pour grossir encore, les gros acteurs font du lobbying auprès du législateur : sous couvert d’améliorer la qualité, ils font la promotion de normes exigeantes et coûteuses.
Ces normes imposent aux petits de se regrouper, de se vendre ou de mourir étouffés.
Ensuite, on relève progressivement les niveaux d’exigence jusqu’à ce qu’il ne reste que des gros acteurs.
Mon pâtissier de quartier fabrique lui-même chaque semaine un pain d’épice fabuleux, qu’il découpe et emballe en parts pour les vendre pendant toute la semaine. Il s’est fait rappeler à l’ordre parce que ses parts n’étaient pas étiquetées, puis parce que les étiquettes ne comportaient pas les mentions obligatoires (composition, poids, date limite, …), puis dernièrement parce qu’elles ne sont pas normées !!!!
Les normes sont avant tout un outil très présentable, très politiquement correct, au service des grands groupes pour faire la guerre aux petits. Mais les normes ne protègent pas les consommateurs (c’est leur prétexte, pas leur but). Si on respecte les normes, on peut très bien vendre de la viande déclassée, périmée, retravaillée et des bas morceaux que votre boucher de quartier (non certifié ISO) regarderait comme on regarde un étron.