Il y a quelques années, je suis brusquement "tombée dans les pommes" à la fin du déjeuner, sur le carrelage, devant mes parents.
Mon père est allé chez les gendarmes, qui lui ont dit d’appeler les pompiers. Quand ceux-ci m’ont trouvée allongée sur le lit de mes grands-parents, ils m’ont dit :
"on vient vous emmener à l’hôpital de V."
Moi : "c’est pas possible !"
Eux : "mais pourquoi ?"
Moi : "Enfin, regardez-moi, je ne suis pas maquillée !"
Eux : "on vous assure que c’est pas grave !"
A l’hôpital de V., la neurologue a estimé que mon état nécessitait une ponction lombaire.
Cette chef de service était en fin de carrière. J’avais confiance, elle était bien expérimentée !
Et bien… elle devait en fait passer son temps à remplir de la paperasserie administrative !
Parce que cette fameuse ponction lombaire, elle l’a ratée TROIS fois de suite !
Réflexion à l’aide-soignante : "et pourtant, je les réussis, d’habitude !"
Certes, elle a réussi ma ponction, à la QUATRIEME tentative !
L’aide-soignante est venue me réveiller à 3 heures du matin, pour que je prenne…du Stilnox.
Quand je l’ai reposé sur la table de nuit, elle m’a dit "non, maintenant !"
Et le lendemain, on m’a fait sortir, sans le moindre conseil, mais en m’ayant lourdement facturée !
J’avais un bel oeil au beurre noir, et j’ai réalisé qu’après une (enfin, plusieurs tentatives ) de ponction lombaire, il faut une semaine d’arrêt de travail, vu que l’on ne peut pas tourner la tête, se pencher pour enfiler ses chaussures, sans se sentir au plus mal ! Il faut être accompagné tout le temps, même jusqu’aux toilettes ! n’envisagez pas de descendre les escaliers toute seule !
Marchez lentement, en vous tenant partout tout le temps !
Résultat, une semaine après, je suis allée demander à une clinique d’une ville concurrente, si tous ces symptômes étaient bien normaux, ils ont bien écoutée, et m’ont répondu qu’avec ce genre de ponction lombaire, j’en avais bien pour une semaine encore !
Et bien, comme je suis membre de l’Association Française des Femmes Pilotes, malgré mon bel oeil au beurre noir, je n’ai pas pu râter l’occasion de faire faire leur baptême de l’air à mes parents, au musée de l’aviation de chasse, et nous avons fait une découverte aérienne très sympathique de Montélimar et notamment des vestiges romains à l’entrée Nord de la ville, que l’on ne voit pas du tout en voiture !
Puis j’ai voulu savoir ce que les médecins de l’hôpital de V. avait soupçonné pour me faire une ponction lombaire. J’ai donc écrit une lettre avec accusé de réception, au directeur de l’hôpital, en demandant une copie de mon dossier. La lettre m’a été retournée, non ouverte.
J’ai pensé avoir fait une erreur d’adresse, et en ai renvoyée une autre. Retour de ma lettre toujours non ouverte. Il m’a fallu demander aux trois associations de patients de plaider ma cause.
On m’a donc proposé de venir consulter le dossier dans la Drôme, alors que j’habitais Paris !
Depuis la loi Kouchner, les patients ont droit à une copie de leur dossier médical, on ne peut pas leur facturer la photocopie plus qu’à un prix très bas, et surtout, si vous êtes le patient, vous n’avez pas à apporter la moindre justification de votre demande !
Il m’a fallu TROIS mois pour que l’hôpital de V m’en envoie une copie !
Elle a été … très instructive.
C’est l’hôpital qui conserve l’original, et on vous en envoie la copie.
Et si à cet hôpital, on vous propose une ponction, votez "Spahis", c’est le contraire, côté professionnalisme et sens des valeurs !
J’ai préféré rentrer faire des vérifications à un hôpital de Neuilly (vous ne saurez pas lequel, puisqu’il y en a plusieurs). Depuis, je sais qu’une spécificité de mon corps, m’oblige à faire trois repas par jour, et 2 collations. Donc manger toutes les trois heures et ne JAMAIS sauter de repas, et TRES équilibré ! Franchement, je conseille ce mode de vie à tout le monde !
Si je suis devenue épileptique en 2013, c’est à cause d’un traumatisme crânio-cérébral grave, en Allemagne, en 2011, donc c’était ULTRA prévisible.
Je ne suis plus suivie à cet hôpital de Neuilly (mais j’y invite mes parents au restaurant dans les grandes occasions) et j’ai voté pour la concurrence, c’est à dire un hôpital parisien qui est comme une ville dans la ville, et où même les taxis se perdent.
Cela fait 2 ans et demie que je n’ai eu aucune crise, donc depuis le tout début du traitement, et ce ponte de l’épilepsie m’a dit que l’objectif, c’était trois ans sans la moindre crise, donc je garde le moral !
Au fait, il y aurait quelqu’un ici qui prenne de la drogue du violeur ?
Et bien, pas moi !
Quand j’ai demandé à mon médecin traitant si c’était bien ce médicament que l’on surnommait "la drogue du violeur", il m’a répondu :
"oui, mais avec vous, il n’y a pas de risque !"
Je ne sais pas s’il voulait dire :
que les anti-épileptiques, cela fait grossir tout le monde,
ou que vu que je prépare un grand concours, il se doutait que je n’avais plus de "cher et tendre" !!!
Voilà, j’espère qu’on aura eu la patience de me lire, mais je préférerais poster la totalité de la traduction française de mon dossier allemand sur remede, vu que c’est tout de même (...)