Bonjour Dominique,
Il s’agit, je pense, d’une décision géopolitique, qui n’a rien à voir avec une naïveté consistant à croire que des bombes vont régler le problème ou une pulsion vengeresse ou même une fierté nationale blessée. Dans l’équilibre des puissances mondiales, la 5ième en place ne peut pas laisser perpétrer des crimes sur son sol sans une démonstration de force ; les places sont chères dans la mondialisation et la capacité de projection militaire fait partie de l’arsenal politico-économico-social. Quant au sempiternel « sanglot de l’homme blanc » (= l’Occident est irrévocablement responsable et coupable des évolutions du « sud »), outre son caractère éminemment raciste & arrogant (heureusement que nous sommes là pour lui assurer une entrée dans l’Histoire), c’est son caractère parfaitement obsolète qui me frappe : cela fait bien des décennies qu’il n’y a plus un Sud mais des Sud et l’ « arc de crises » cher aux stratèges du début du XXI° coïncide aussi bien avec des pays plus riches et/ou plus dynamiques que les nôtres.