Bonsoir
Discuter dans le calme et dans le respect mutuel est toujours intéressant. Personnellement, je ne cherche pas à avoir raison, mais à confronter mes arguments avec mes contradicteurs pour vérifier qu’ils sont valables.
Je trouve que nous sommes au coeur du sujet, car la question posée rester la même : des bombardements ont-ils un quelconque intérêt ?
Vous vous appuyez sur l’autodénomination d’Etat par Daesh, et sur une réalité : la tentative de gestion des territoires envahis par une sorte d’administration islamique. Mais tout cela n’a d’Etat que l’apparence. Faute de structures fixes (qui seraient facilement détruites) Daesh ne peut pas constituer un véritable Etat. Cela reste une guerilla plus ou moins organisée, ou un mafia avec ses lois, ses règles et son système d’entraide.
Vous citez les conquistadors espagnols en Amérique, et il est vrai que la comparaison est intéressante. Mais ces conquistadors, comme les Romains en Gaule, ont apporté un tel progrès technologique après les massacres initiaux (notamment liés à la rougeole, guerre virologique avant l’heure) qu’ils ont été acceptés comme un mal nécessaire et éventuellement utile par les survivants. Je pourrais vous rétorquer que les autres colonisateurs ont finalement presque tous été chassés par les autochtones.
Reste enfin une forme de bombardement plus intelligente : l’appui aérien de troupes Kurdes armées par l’occident. Ils pourraient peut-être vaincre Daesh, mais les tensions interethniques ou religieuses qui s’ensuivraient aboutiraient à une situation irakienne, c’est à dire à une guerre civile paraissant insoluble.
Vous ne m’avez donc toujours pas convaincu de l’intérêt d’envoyer des rafales dans la région, alors que beaucoup de spécialistes insistent sur le renforcement du terrorisme lié aux dégâts collatéraux.